NOMBRIL, NOMBRILISME, EGO
EXCLUSIF SENEPLUS - Une autre facette qu’on ignorait du président Sall : la modestie ne l’étouffe pas ! - Oui, il est bien ce qu’on fait de mieux en matière de mensonges électoraux et de mauvais choix en tant que président élu
Une autre facette qu’on ignorait du président Sall et qu’il vient de nous dévoiler : la modestie ne l’étouffe pas ! « Je suis sûr d’être le meilleur parmi les candidats à la présidentielle ». Et vous croyez qu’il a souri pour nous signifier qu’il s’agit juste d’un propos de pré-campagne, ou pour atténuer le caractère fanfaron d’une telle auto...sanctification ? Même pas ! Parce que voyez-vous, Sa Majesté y croit. Car à force d’entendre ses obligés et presqu’esclaves lui murmurer à l’oreille des louanges à la gloire de Sa grandeur ; à la luminosité de sa vision, à sa « constance » sanctifiée, voire déifiée, face aux insignifiants « variables » que sont les autres, tous les autres, monsieur « candidat-deuxième mandat-élu au premier tour » se prend pour l’« élu » des électeurs et de DIEU lui-même !
Quand on a un gros nombril, qui abrite un nombrilisme hors normes, cela donne un ego « trop centré », qui permet des affirmations pathologiques du genre : « Je suis le meilleur parmi les candidats à la présidentielle ». Pince sans rire. De quels candidats parle-t-il ? Que nous sachions, pour l’heure, il n’y a que des candidats à la candidature ! Peut-être que contrairement à nous autres simples mortels, qui ne sommes ni dans le secret divin, ni dans celui du Conseil Constitutionnel (quasi divin aussi), il sait déjà qui seront les candidats en face de lui et qui ne lui arriveraient pas à la cheville. Nous savions qu’il en avait déjà éliminé deux : l’un en exil, l’autre en villégiature dans « l’hôtel-Pénitencier » de Rebeuss. Peut-être parce que ces deux-là étaient meilleurs que lui qu’il les a déclarés non partants. Oui, dans le domaine de l’embastillement des adversaires « meilleurs » que lui, il excelle assurément.
Oui, il est bien le meilleur candidat face à des candidats virtuels, à des « pas encore candidats » ! Fastoche non ? D’être meilleur que rien ! Mais qui donc lui met des conneries pareilles dans la tête et dans la bouche à débiter devant des citoyens qu’il considère comme de parfaits idiots incapables de discernement et de choix. Mais nak, faut quand même reconnaître qu’il y a quelques vérités dans ce délire égocentrique : parmi les « pas encore » candidats, il est le seul ancien candidat à être meilleur dans quelques domaines majeurs :
Il est le meilleur en matière de reniements (« wakh wakhet ») qu’il a même contaminé son. Premier ministre qui en fait une chanson paillarde qu’il entonne avec une délectation jubilatoire. Oui, il est le « meilleur » en matière de respect de la parole donnée : la Patrie avant le Parti ; la reddition des comptes et la taule pour les fautifs avérés ; la haine viscérale contre la maladie infantile et contagieuse qu’est la transhumance ; pour laquelle il trouve désormais des vertus, cette prostitution de la politique, sans carnets sanitaires ; il laisse le choix à des frelons et autres voleurs de choisir entre une Cour scélérate (Crei) et le refuge de ses lourds coudes...
Il est le « meilleur » candidat quand il s’agit de jeter dans la rue 40 milles jeunes sénégalais (étudiants) parce que son ministre-comptable, Amadou Ba, n’aime pas son homologue mathématicien, Mary Tew Niane, dont il doute des capacités à compter juste le nombre d’étudiants déversés dans le privé. C’est vrai qu’il est le meilleur pour se faire construire des Ter de moins de 50 km à 1500 milliards là ou d’autres construisent des autoroutes de plus de 300 km à dix fois moins que ça ! Oui, il est le meilleur quand il s’agit de choisir où dépenser l’argent public : des stades omnisports pour les lutteurs, des Centres de conférences à la place de nouvelles universités pour empêcher nos jeunes d’être des victimes du non-respect des engagements vis-à-vis des Écoles supérieures d’enseignement, ou encore, nos bras valides de préférer le suicide par la mer ou le désert la vie d’enfer au pays...
Oui, il est bien ce qu’on fait de mieux en matière de mensonges électoraux et de mauvais choix en tant que président élu. Vous aurez noté qu’il ne dit rien de lui, président, et de ses trahisons électorales. Mais parce qu’il est convaincu que nous sommes de parfaits idiots à la mémoire courte, il nous lustre sa candidature, et lui, se peint en un père de la vertu. Je parle bien sûr de vertus politiques. Parce que j’ignore tout du reste, et ne m’y intéresse absolument pas....
Juste quelques mots sur la décision souveraine (un mot que nous adorons chez nous quand il s’agit de respecter les instances internationales) de la France d’augmenter le prix des inscriptions des étudiants étrangers dans ses universités. J'ai entendu çà et là, au Sénégal et en Afrique, des jeunes, universitaires, ruer dans les brancards et demander à leurs gouvernements de rappeler à l’ordre le président Macron ! Bigre ! La France ne peut plus décider de sa politique universitaire maintenant, « souverainement » sans qu’on crie au scandale ! La jeunesse africaine et sénégalaise en particulier, se trompent de cible et d’objectifs. La cible devrait être leurs gouvernements pour qu’ils construisent plus d’universités, qui prodiguent des enseignements de qualité ; que sa jeunesse ne soit pas obligée, par ignorance ou par manque de confiance en leur système éducatif, de ne voir leur avenir et salut qu’en la France et ses universités. Non de Dieu, battez pour votre droit à vivre et à étudier dans vos pays. Pour des systèmes éducatifs de qualité et en quantité. Exigez de vos gouvernants qu’ils fassent des choix d’investissement plus judicieux. Qu’ils dépensent moins dans les armes en engraissant les fabricants ; qu’ils bannissent les dépenses et autres investissements de prestige.
Le « meilleur candidat » et qui fera le « meilleur président », c’est celui qui prendra ces engagements-là et, les respectera surtout. Parce qu'il aura en face des citoyens vigiles-vigilants, qui surveilleront leurs faits et gestes. Et non leur signer un chèque en blanc pour un bail de cinq ou sept ans. Pour une fois, la France ne vous a rien fait. Les comptes, vous devez les demander à vos dirigeants, seuls comptables de votre avenir. « Parel » (len »), comme vous l’y invitent ces jeunes empêcheurs de vivre idiots et de mourir pour rien : Y en a marre ! Et y en a marre aussi de ceux qui veulent leur fermer la bouche pour pouvoir tripatouiller les élections en paix.