SOMMET AFRIQUE-FRANCE, COUP MARKETING
Cette génération n’est pas intéressée par ces types de rencontres, sous les lambris dorés. Elle est résolument debout, se bat pour reprendre l’initiative de la réflexion, de l’action, de l’expertise
Le sommet France de Montpellier du 8 octobre 2021 est venu à point nommé pour la France au regard du contexte qui est loin de lui être favorable. Lors de son étape de Ouagadougou, Macron avait émis l’idée de la tenue d’un sommet France-Afrique.
Cette fois-ci, pour la première fois ce ne fut pas une rencontre de chefs d’État, mais plutôt de jeunes de la société civile africaine et de la diaspora.
Macron veut changer de fusil d’épaule et du coup redorer le blason d’une France en perte de vitesse aussi bien sur le continent africain et dans les autres parties du monde.
À preuve, l’affaire Wagner, cette société paramilitaire russe annoncée au Mali qui a fait sortir Macron de ses gongs, annonçant le retrait des forces françaises de Barkhane. En Centrafrique, les relations sont loin d’être au beau fixe. Il en est de même avec l’Algérie
L’annulation par l’Australie d’un contrat se chiffrant à 56 milliards d’euros pour l’achat de 12 sous-marins au profit des USA a fortement perturbé les autorités françaises qui pensaient remporter le jackpot.
À quelques encablures de la présidentielle française et face à un Éric Zemmour qui monte en flèche dans les sondages, Macron avait besoin d’une opération marketing pour prouver à ses concitoyens que sa politique étrangère a les pieds solides et que la France malgré les vicissitudes avec ses partenaires garde bien son rang.
Ce qui n’est qu’illusion ! Macron a beau remplacer les chefs d’État par la société civile, dont certains éléments vouent encore un culte à la France, il reste qu’une bonne partie se bat pour se libérer de l’emprise de la France.
Cette génération n’est pas intéressée par ces types de rencontres, sous les lambris dorés. Elle est résolument debout, se bat pour reprendre l’initiative de la réflexion, de l’action, de l’expertise.