POUR UNE ECOLE INCLUSIVE DE QUALITE, DU VIVRE-ENSEMBLE ET DE LA COHESION NATIONALE
En ce début d’année 2024 – 2025, la COSYDEP se félicite de la mobilisation exceptionnelle des acteurs et partenaires pour une rentrée scolaire réussie. Ce déploiement a permis de constater des défis complexes à adresser collectivement.
En ce début d’année 2024 – 2025, la COSYDEP se félicite de la mobilisation exceptionnelle des acteurs et partenaires pour une rentrée scolaire réussie. Ce déploiement a permis de constater des défis complexes à adresser collectivement. Dans le suivi des décisions du conseil interministériel sur la rentrée, l’arrêté n° 024 830 a été finalement publié le 8 octobre 2024. Reconnaissant la complexité de la question, la Coalition s’est interrogée sur la méthodologie adoptée et la portée du texte.
Après analyse de l’arrêté par ses instances, la COSYDEP :
a. Salue la référence aux textes régissant les conditions d'une éducation inclusive, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école ; la protection, la sécurité et la santé des enfants ; les droits et obligations des acteurs ;
b. Note le rappel utile des principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation du Sénégal ;
c. Réaffirme sa conviction que l’espace scolaire doit être le lieu par excellence de consolidation des principes élémentaires du vivre ensemble, de la compréhension mutuelle et surtout de la consolidation de la cohésion nationale ;
d. Considère, par conséquent, qu’aucun différend inter religieux ou inter ethnique ne devrait avoir pour source l’école ;
e. Estime qu’un règlement intérieur doit certes s’appuyer sur les réalités locales, mais il doit surtout se fonder sur les textes supérieurs, en rapport avec le type d’école autorisé : école publique ; école privée laïque ; école privée franco arabe ; école privée catholique ; école privée confessionnelle (Daara, séminaire).
Par ailleurs, la Coalition considère que le Sénégal est un modèle de laïcité éprouvé, qui n’a rien à envier à quelques autres modèles que ce soit ; le modèle sénégalais est une fierté à valoriser. C’est pourquoi, plusieurs acteurs, dont la COSYDEP, se sentent mal à l’aise de constater que la question du voile à l’école ait pris les relents d’un débat public inter religieux.
Sur la base de ces considérations, la COSYDEP recommande de :
1. Privilégier le dialogue direct entre l’administration scolaire et les parties prenantes face à toute question sensible liée notamment aux croyances et à la foi ;
2. Soutenir les comités de Gestion des écoles et établissements à élaborer de manière inclusive leur règlement intérieur, sur la base des principes directeurs, avec l’encadrement de l’autorité académique ;
3. Mobiliser les ressources et énergies pour le parachèvement de la rentrée scolaire, la mise aux normes des écoles, la prise en charge des milliers d’Enfants hors structures éducatives, le processus de concertation sur les réformes annoncées intégrant tout enjeu d’actualité, le renforcement du dispositif d’encadrement et de régulation de toutes les offres d’éducation ;
4. Renforcer l’offre publique d’éducation à partir de ce qui oriente les parents vers d’autres offres pour une solution durable (rigueur et discipline, effectif et stabilité, environnement d’apprentissage et performances, …).
L’école ne saurait être la source d’un quelconque différend inter religieux ou inter ethnique, ... Au contraire, elle est attendue à la consolidation de la cohésion sociale, à renforcer sa dimension humaniste, à veiller à la correction de la tenue, au respect de l’autre, au sens de la solidarité, à l’engagement dans les études.
L’école, Notre Parti
La COSYDEP s’engage, se mobilise et mobilise