QUI POUR ÉRADIQUER L’ANALPHABÉTISME ?
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 – Est-il possible d’avoir une administration de proximité suffisamment ouverte, pouvant offrir des services de qualité, si les agents ne sont pas en mesure de communiquer par écrit dans nos langues nationales ?
#Enjeux2019 – Le processus électoral pour élire un président de la République est enclenché et la phase de collecte de parrains fermée. Le traitement des langues nationales par l’essentiel des potentiels candidats est source grande inquiétude, notamment pour les acteurs de l’éducation, de la formation et de la culture. C’est pour cela qu’il importe de les interpeler sur leurs pratiques et au-delà, sur la politique d’alphabétisation, d’éducation et d’apprentissage des jeunes et des adultes qu’ils comptent mettre en œuvre.
Nous espérons vivement qu’ils ou qu’elles réagiront à cette problématique qui concerne plus de cinq millions[1] de Sénégalais qui ne savent « ni lire, ni écrire dans une quelconque langue[2] ». Le (la) président(e) à élire va-t-il choisir de les laisser en rade ou opter résolument pour leur inclusion, pour l’ouverture à d’innombrables opportunités ?
- Les sources de grandes inquiétudes -
En parcourant une des premières listes des partis ou coalitions qui ont retiré les documents de parrainage, la transcription correcte des langues nationales ne semble pas être un souci. Un grand cafouillage est constaté avec plusieurs erreurs : Bokk guiss-guiss ; Gueum sa bopp ; Rewmi ; Pastef, Car Lenene etc. Les mêmes constats sont faits sur les slogans et programmes : PSE : Liguey nguir ëlëk. Cet état de fait n’est pas une découverte pour les Sénégalais mais c’est bien sa recrudescence qui pose problème, aussi bien au niveau de l’Etat que du secteur privé, ce qui du reste avait poussé l’Association Panafricaine pour l’Alphabétisation l’Education des adultes (PAALAE) à lancer une pétition contre le sabotage des langues nationales
Dans un précèdent article partagé dans des journaux de la place, intitulé « Quand l’analphabétisme s’invite au processus électoral[3] », il avait été constaté le grand paradoxe entre l’utilisation massive des langues nationales dans les stratégies de communication et le peu de rigueur dans les transcriptions. Pourtant, des décrets codifient les règles de transcription, comme celui relatif à l’orthographe et la séparation de mots en wolof (décret n°2005-992), signé par le président de la République Abdoulaye Wade et son Premier ministre d’alors M. Macky Sall. « La pratique la plus partagée des acteurs politiques reste la mauvaise transcription des langues nationales[4] ». On peut légitimement se demander si la plupart des responsables de partis ou de coalitions ne font pas partie des analphabètes en langues nationales ?
En effet, les résultats définitifs du dernier recensement général (2013) font état de 89,3% d’analphabètes en langues nationales. La région de Dakar où se trouve la capitale administrative, politique et culturelle du Sénégal en compte 88,2%. Les taux d’alphabétisation en langues nationales sont faibles, car ils oscillent entre 2,5% pour le wolof et 0,1%, pour le soninké et le mandingue. Le pulaar est à 0,5%, le sereer à 0,2% et le joolaa 0,2%. Si on considère les régions où une des langues est fortement présente, le score le plus élevé ne dépasse guère 3,4% ; c’est à Kaffrine pour le wolof. Les alphabétisés en pulaar à Matam et ceux en sereer à Fatick présentent les taux de 3,1% et 1,5%. Il faut aussi noter que pour l’utilisation de l’arabe, on peut enregistrer 9,6% d’alphabétisés.
Cette situation interpelle d’abord et avant tout les intellectuels qui ont toutes les armes pour s’approprier l’écriture et la lecture de nos langues nationales et en quelques heures. Les agents de l’Etat et des Collectivités territoriales font partie de cette masse d’analphabètes dans nos langues nationales. Les différent(e)s candidat(e)s devraient donc répondre à ces questions. Est-il possible d’avoir une administration de proximité suffisamment ouverte, pouvant offrir des services de qualité, si les agents ne sont pas en mesure de communiquer par écrit dans nos langues nationales ? Les populations peuvent-elles s’approprier les politiques publiques si elles ne les comprennent pas, si elles ne peuvent pas accéder directement à l’information écrite ?
Nous osons espérer que les cafouillages notés dans la transcription des langues nationales ne traduisent pas des rapports distanciés avec nos langues nationales, avec notre culture nationale et qu’ils ne seraient pas l’indice d’une conception extravertie des stratégies de développement à mettre en œuvre. Dans tous les cas, il est constaté une certaine exigence de rigueur dans l’utilisation correcte du français, mais la désinvolture avec laquelle nous traitons nos langues nationales est déconcertante. On peut se permettre de faire des fautes d’orthographe, de persister et de signer dans la légèreté, prétextant un certain pragmatisme sans état d’âme. Un premier pas pour les candidats serait de faire en sorte que les fautes d’orthographe dans nos langues nationales soient des exceptions et non la règle durant la période de campagne électorale.
- L’analphabétisme, un frein pour l’activation du potentiel sénégalais -
L’ampleur de l’analphabétisme est une caractéristique de l’état de l’éducation et de la formation. En effet, le taux d’analphabétisme de la population âgée d’au moins 10 ans est de 54,6% ; c’est à dire 5 089 313 personnes d’après l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD[5]). Il est inégalement réparti entre les zones rurales et les zones urbaines, entre les régions, entre les hommes et les femmes et au sein des groupes d’âges quinquennaux. Pour ce dernier aspect, les taux d’analphabétisme des tranches d’âge, 15-19 ans, 20-24 ans, 25-29, 30 -34 ans et 35-39 ans augmentent de 38, 95% à 60,6%. Cette situation touche beaucoup plus les femmes avec des scores qui évoluent de 54,6% à 85 ,5%.
Ce taux d’analphabétisme a probablement augmenté, si on tient compte de la faiblesse des résultats suite aux réponses apportées. C’est à travers le Programme d’Amélioration de la Qualité de l’éducation et de la qualité (2013 -2025) qu’il était envisagé de réduire de 50 % la masse d’analphabètes durant sa période de mise en œuvre. L’évaluation de la phase I[6] (2013-2015) fait ressortir la non atteinte des résultats en termes d’effectifs à enrôler ou de nombre de groupes pédagogiques pour les classes d’alphabétisation fonctionnelle (CAF). Il en est de même des écoles communautaires de base (ECB). A titre illustratif, l’écart entre la projection et la réalisation du nombre d’analphabètes à prendre en charge dans les CAF a été de -79,2%. D’ailleurs face à ces résultats un Programme d’Accélération de l’Alphabétisation au Sénégal a été élaboré, mais jamais mis en œuvre.
Non seulement les ambitions du PAQUET (2013-2025) sont limitées par rapport aux exigences du pays, mais elles n’ont même pas été réalisées. Par ailleurs, opter pour alphabétiser 50% des analphabètes d’ici 2025, c’est aussi assumer le fait de décider de laisser le reste, 50% dans l’analphabétisme en 2025. Dans cette même logique, il n’est pas acceptable de maintenir 30% d’analphabètes d’ici 2030, comme le préconise le PAQUET mis à jour.
- Ce que le Sénégal gagne en alphabétisant sa population -
L’importance de l’alphabétisme n’est plus à démontrer, mais il importe de rappeler les enjeux sociaux, économiques, culturels, politiques qui font qu’il n’est pas acceptable de laisser nos populations analphabètes. C’est une façon d’investir dans l’ignorance avec toutes les conséquences qui en découlent au plan individuel et collectif.
L’alphabétisation est d’abord un droit en soi, car permettant de jouir des autres droits. C’est aussi un droit qui fait partie intégrante du droit à l’éducation et il n’est pas sécable. La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay dans son message lors de la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation de 2018, cite un ancien esclave devenu abolitionniste[7] « une fois que l’on a appris à lire, on est libre pour toujours. » et dans cette perspective, elle affirme que « l’alphabétisation est le premier pas vers la liberté, vers l’affranchissement des contraintes sociales et économiques. Elle est la condition indispensable d’un développement à la fois individuel et collectif. Elle fait reculer la pauvreté et les inégalités, crée de la richesse, contribue à éradiquer des problèmes de nutrition et de santé publique ».
C’est en réalité une clé pour ouvrir d’innombrables opportunités pour les individus, les communautés et le Sénégal. C’est la base de l’apprentissage et de l’éducation tout le long de la vie. C’est aussi dire que l’alphabétisation des populations, notamment les jeunes, jette les bases de leur employabilité, d’autant plus que 9/10 personnes au Sénégal n’ont reçu aucune formation professionnelle ((RGPHAE 2013). L’accès au pouvoir d’écrire et de lire ouvre des possibilités d’apprendre un métier. La recommandation 2015 de L’UNESCO sur l’apprentissage et l’éducation des adultes (AEA) a renouvelé la définition de l’alphabétisme dans une perspective d’un continuum. L’AEA est considéré comme un outil essentiel pour réduire la pauvreté, améliorer la santé et le bien-être et contribuer à des sociétés d'apprentissage durables avec les objectifs ci- dessous :
- doter les gens des capacités nécessaires pour exercer et réaliser leurs droits et prendre le contrôle de leurs destinées ;
- encourager le développement personnel et professionnel, favorisant ainsi un engagement plus actif des adultes dans leurs sociétés, leurs communautés et leurs environnements ;
- favoriser une croissance économique durable et inclusive et des perspectives de travail décent pour les individus
- développer la capacité des individus à penser de manière critique et à agir avec autonomie et sens des responsabilités ;
- renforcer la capacité de traiter et de façonner les évolutions de l'économie et du monde du travail.
Cette perspective peut être reliée à une de nos conclusions d’un article de plaidoyer. « L’alphabétisation[8]aboutie, c’est la sécurité, le progrès scientifique et technique, le développement économique et social, la démocratie politique, l’épanouissement culturel des individus et des communautés, et plus d’autonomie. Elle permet une bonne régulation entre la personne et son environnement, c’est le développement communautaire, c’est donc la solidarité, la culture de la paix durable, une société durable ». L’alphabétisation des populations contribue aussi à la réalisation de beaucoup d’économies et la production de richesses : la généralisation du bulletin unique lors des opérations électorales, la rationalisation des dépenses de santé, l’hygiène et la prévention améliorées au niveau des populations, l’acquisition de métiers par l’apprentissage ».
En tenant compte de tout le potentiel lié à l’alphabétisation comme porte d’entrée à des opportunités, de l’apprentissage et de l’éducation des jeunes et des adultes comme base d’éducation tout le long de la vie, on avance dans la matérialisation d’un droit, celui de l’éducation. Le Sénégal y gagne, il en est de même des Sénégalais pris individuellement et collectivement. Les énonciations politiques et économiques de base émises par les autorités publiques et privées ne peuvent se réaliser si on ne résout pas la question posée. Peut-on alors à une mobilisation massive des ressources humaines si les 54,6% de celles-ci sont analphabètes ? La réponse est évidente. Non ! Non ! Non !
L’approfondissement de la démocratie et de la décentralisation, le progrès social, la réduction de la pauvreté et la prise en compte des changements climatiques nécessitent un pouvoir d’agir qui passe par l’accès à l’information et aux savoirs. L’alphabétisme en est la clé principale.
La participation des populations dans l’élaboration des politiques publiques, leur mise en œuvre et leur évaluation, le contrôle citoyen et le portage des activités économiques réussies à partir des micro-interventions à la base en dépendent. L’amélioration de la santé, en particulier chez les enfants, par la promotion de la prévention, la mobilisation des communautés pour la qualité des services et la bonne gouvernance dans sa globalité, exigent de travailler avec des populations pouvant accéder directement à l’information. Il faut bien les alphabétiser ; il en est de même pour l’amélioration de l’employabilité des jeunes, l’exercice d’une citoyenneté et l’essaimage d’une culture de paix.
Ces indications ne sont que des illustrations sur les effets multiplicateurs, car il existe des gains considérables en alphabétisant les populations.
- Comment aller de l’avant -
Il faut développer, à notre avis, une initiative accélérée et soutenue de grande envergure, suffisamment innovante, afin d’arriver à un taux résiduel d’analphabétisme, au bout de cinq ans (durée du mandat présidentiel). L’ambition ne doit pas être de réduire de moitié ou de 3/4 le nombre d’analphabètes, mais de prendre en charge tous les analphabètes. Ce qui a été possible à Cuba, en Ethiopie, en Tanzanie, en Thaïlande, peut être fait au Sénégal. Les axes suivants pourraient permettre de jeter les bases de l’élaboration d’une stratégie conséquente :
- l’affirmation d’une conscience politique multilingue, multimédia, multi script, reflet de notre trajectoire historique et nos valeurs démocratiques et républicaines, pour mettre un terme à l’analphabétisme ;
- le portage de cette politique par les plus hautes autorités du pays, l’engagement de l’Etat et tous ses démembrements, notamment les collectivités territoriales ;
- la mise en place d’un dispositif ouvert, participatif, inclusif, suffisamment souple et bien coordonné à tous les niveaux ;
- la définition des politiques, dès l’entame du processus, avec toutes les familles d’acteurs et toutes les composantes de la société ;
- des stratégies d’intervention différenciées et multiformes qui tiennent compte des différents besoins et contraintes des apprenants (à titre illustratif certaines populations expriment le besoin d’apprendre des langues étrangères et cette aspiration doit et peut être satisfaite) ;
- la responsabilisation des collectivités locales avec la définition d’ambitions explicites d’alphabétiser tous les analphabètes dans chaque territoire. C’est en réalité une modalité de la territorialisation des politiques de développement, les prochaines phases de décentralisation devraient en tenir compte ;
- la prise en compte des énormes potentialités des Tic et média (radio, télévision, téléphones mobiles, smartphones) pour les mettre au service de la campagne d’alphabétisation ;
- le développement des stratégies à partir d’entrées multiples : territoires, actions et acteurs ;
- des stratégies d’apprentissage diversifiées et adaptées ;
- l’identification, la préparation et la mobilisation des différents acteurs notamment les diplômés (à partir du BFEM) sans pour autant créer des discontinuités dans leurs études (pour ceux qui sont dans le dispositif scolaire et universitaire), les retraités, les agents de l’Etat volontaires etc. La prise en compte des jeunes urbains, péri urbains et ruraux en situation d’oisiveté dans la stratégie de mobilisation des jeunes,
- la mobilisation du secteur universitaire à travers ses différentes composantes ;
- le secteur privé aussi est partie prenante intégrale de cette initiative. A titre indicatif des patrons de presse d’un pays de l’Amérique latine ont parfaitement contribué à l’alphabétisation des populations et cela a permis d’accroître la masse des lecteurs de leurs journaux ;
- le travail préparatoire de conscientisation et d’engagement citoyen auprès des jeunes et des autres volontaires et son fondement sur l’éducation au développement durable ;
- le respect des droits linguistiques des communautés en faisant les formations dans leurs langues et en leur permettant d’accéder aux instruments juridiques dans leurs langues comme stipulé dans la Déclaration de Barcelone sur les droits linguistiques des *Peuples ;
- la valorisation du travail citoyen effectué par les participants et les participantes au cours de la campagne ;
- l’amélioration du cadre d’évolution et de promotion des langues nationales pour créer les conditions d’attractivité de l’alphabétisation ;
- la prise en compte de la nécessité de favoriser l’environnement lettré, notamment dans l’administration locale et dans les services étatiques ;
- la mobilisation et la gestion des fonds issus de différentes sources de l’Etat, les Collectivités Locales (CL), les partenaires financiers et techniques (PTF), de la Société civile, des Syndicats, OSC, du secteur privés, les Fondations etc., par le biais d’une structure légère et souple, qui présente aussi toutes les conditions d’acceptabilité des parties prenantes ;
- la reddition des comptes publics comme un exercice essentiel à la fin de chaque campagne annuelle.
La nécessité d’alphabétiser les populations pour les mobiliser dans les chantiers du progrès social économique et culturel n’est plus à démontrer. Il reste aussi évident que l’alphabétisation transforme la vie des hommes, des femmes et des jeunes en leur permettant d’activer leur potentiel, de faire des choix éclairés et en leur donnant les moyens de devenir des acteurs de changement.
La question essentielle concerne la conscience politique à avoir, le portage d’une ambition à la hauteur des exigences de la société sénégalaise et la volonté politique. Celle-ci n’est nullement attestée par des déclarations mais par un engagement concret et la prise de mesures politiques, institutionnelles, administratives, financières et techniques adéquates. La violation du droit à l’éducation, du droit à l’alphabétisation a assez duré, il faut assurer la rupture. La période actuelle est propice pour interpeller les candidats et les candidates à l’élection présidentielle sur la problématique de cette contribution.
En attendant les résultats de l’élection, l’expression de la mesure de la volonté des candidats à prendre en charge nos langues nationales et l’alphabétisation massive des populations va passer par une transcription correcte de celles-ci.
Charles Owens Ndiaye, expert en ingénierie de développement local, est diplômé du Centre International d’Etudes pour Développement Local (CIEDEL), Université catholique de Lyon. Il travaille principalement sur les questions d’éducation, de formation et de développement local. Présentement Chargé de programme de l’Association panafricaine pour l’Alphabétisation et l’Education des Adultes(PAALAE), il intervient dans plusieurs dispositifs des Organisations de la Société civile.
Sigles
ANDS : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie
BFEM : Brevet de Fin d’Etudes de l’Enseignement Moyen
MEN : Ministère de l’Education Nationale
PAALAE : Pan African Association for Literacy and Adult Education
PAQUET : Programme d’Amélioration de la Qualité et de la Transparence
RÉSUMÉ EN WOLOF - Tënk ci wolof
Ci sunum réew , téemeer i (100) nit ñoo gis, lu ëpp juróom fukk mënu nu jàng mbind, moo xam ci arafu araab, mbaa latin.
Bind ci sunuy làkk, ñi ci jal bi faaydaal lu nu ko. Ni leen di jéem a wuutu wane wunu ni ñoo tane, ndax ni nuy binde seen tur baaxul, jagul.
Moonte réew du mën màgg jëm kanam su fekkee ni ,ña fa ëpp mënu nu jàng, jokkoo︢- jokkoo bu gaaw, xam seen jàngoro, moytu musiba, saytu seeni gox ak goxaat, seeni dëkk, di bindante, di jokkalante, féexal seen xol, neexal ko , nàmm seeni xel.
Jot xibaar yi, xam say àq ak yeleef, ci sa làkk, lu war la.
Kon boog, lawax yiy jéem a toog ci jal bi, war nan leeral ndax daanu jéem dakkal ci réew ci 5 at ñakk mën bind ak jàng ci sunuy làkk.
[1] Agence Nationale de la statistique et de la Démographie (ANSD) Rapport définitif RGPHAE 2013 : 5 089 319 analphabètes sur les 9327 688 personnes âgées de 10 ans et plus interrogées
[2] Définition minimaliste de l’analphabétisme utilisée par l’ANSD dans le cadre du RGPHAE 2013.
[3] Article paru dans Senplus le 26 /07/2017, à la veille du scrutin des dernières élections législatives
[4] Nom des listes ou coalitions : Bees dina nieuw ; Bokk guiss guiss ; Bes dina niak ; Rewmi ; Luy diot diotna ; Pastef ; Guem sa Bopp ; Car lenene.
[5] Rapport définitif Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage (RGPHAE) 2013
[6] Rapport annuel de performances (RAP) 2016, Direction de la Planification et de la Réforme de l’Education (DPRE) Ministère Education Nationale
[7] Frederick Douglass, esclave noir américain affranchi, champion de la cause abolitionniste
[8] Contribution Charles Owens Ndiaye et de Babacar Diop Buuba « Non à l’analphabétisme »