24 ORGANISATIONS DE SOCIETE CIVILE DEMANDENT LE RETRAIT DE LA LOI
Le collectif des organisations de la société civile pour l’observation du dialogue social et politique au Sénégal a lancé hier, mercredi 18 avril un appel en faveur du retrait du controversé du projet de loi relatif au parrainage intégral
Le collectif des organisations de la société civile pour l’observation du dialogue social et politique au Sénégal a lancé hier, mercredi 18 avril un appel en faveur du retrait du controversé du projet de loi relatif au parrainage intégral. En conférence de presse pour se prononcer sur la médiation qu’ils ont entreprise depuis quelques jours auprès des hautes responsables en place et ceux de l’opposition ainsi que chefs religieux, les responsables de ce collectif ont également invité l’opposition à surseoir à toutes les manifestations envisagées aujourd’hui devant l’Assemblée nationale.
Le collectif des organisations de la société civile pour l’observation du dialogue social et politique au Sénégal lance son dernier appel en faveur de la préservation de la paix sociale. À quelques heures de l’examen du controversé du projet de loi relatif au parrainage intégral pour toutes les candidatures à la prochaine présidentielle, les acteurs de la société civile ont tenu hier, mercredi 18 avril un point de presse sur la médiation qu’ils ont entreprise depuis quelques jours auprès des responsables de la majorité, de l’opposition et chefs religieux. Face aux journalistes, les membres du collectif des organisations de la société civile pour l’observation du dialogue social et politique au Sénégal ont formellement recommandé le retrait du controversé projet de loi relatif au parrainage intégral pour toutes les candidatures à la prochaine présidentielle. Dans une déclaration lue par le président du Forum social sénégalais, Mignane Diouf, les 24 organisations signataires ont également recommandé l’arrêt de toutes les manifestations envisagées contre l’adoption de ce texte et la mise en place d’un comité ad hoc composé des plénipotentiaires de la majorité et de l’opposition avec la facilitation et la présence de la société civile.
Pour justifier leur position ces organisations évoquent notamment quatre raisons dont les divergences politiques profondes et les vives tensions suscitées par ce projet de loi relatif au parrainage. Et le risque d’un basculement du pays dans des violences aux conséquences difficiles à prévoir que pourrait entrainer le face à face entre la majorité présidentielle et l’opposition qui prévoit un rassemblement contre le vote de la loi aujourd’hui à l’assemblée nationale.
Auparavant le porte-parole du collectif des organisations de la société civile, Mignane Diouf a informé que leur collectif, dans le cadre de sa mission, a rencontré diverses autorités politiques et religieuses dont notamment, le président de la République, Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse et leurs proches collaborateurs ainsi que des responsables de l’opposition. Poursuivant son propos, le porte-parole du jour du collectif des organisations de la société civile pour l’observation du dialogue social et politique au Sénégal a également fait part des échanges fructueuses avec le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, celui des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour et Thierno Madani Tall, Khalife de la famille Omarienne et l’archevêque, monseigneur Benjamin Ndiaye.
Prenant la parole, à son tour, Alioune Tine ex-secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), a indiqué que la société a fait tout ce qu’elle devait faire pour amener les différents acteurs à la raison. Répondant à une interpellation sur les raisons de cette nouvelle tension autour de la question électorale qui semble attester le phénomène d’un bégaiement de l’histoire au Sénégal, Alioune Tine déclare : «Il est vraiment regrettable qu’on assiste encore à ce genre d’événement au Sénégal. Mais, je pense que cela est lié à l’absence de mécanisme d’arbitrage et un outil de régulation institutionnelle et sociale. On n’a plus au Sénégal une autorité dont la voix dans de pareille situation, peut être entendue».