ABDOURAHMANE DIOUF CLARIFIE
Le porte-parole de Rewmi s’est expliqué sur les propos qu’il a tenus, samedi, dans une émission politique au cours de laquelle, il reconnaissait les résultats définitifs proclamés par le Conseil Constitutionnel
Le porte-parole de Rewmi s’est expliqué sur les propos qu’il a tenus, samedi, dans une émission politique au cours de laquelle, il reconnaissait les résultats définitifs proclamés par le Conseil Constitutionnel. Il dit avoir parlé en tant que juriste et républicain.
Samedi, lors d’une émission politique sur la chaîne de télévision «7TV», le porte-parole du parti Rewmi, le Dr Abdourahmane Diouf a reconnu les résultats définitifs de la dernière présidentielle, proclamés par le Conseil Constitutionnel. Ces propos ont créé la polémique au sein du parti dirigé par Idrissa Seck qui a refusé de reconnaitre la victoire de Macky Sall. A l’en croire, il a été prêté à son parti et à la coalition Idy 2019 des propos qui ne sont pas les leurs.
Pour se justifier, il a soutenu s’être exprimé durant l’émission télévisée sur les résultats de l’élection présidentielle, à titre de juriste faisant la distinction technique entre la légitimité et la légalité. «C’est ma propre analyse qui ne peut en aucun cas être interprétée comme une acceptation des résultats de la présidentielle par Rewmi et la coalition Idy2019», a expliqué le porte-parole de la formation orange qui dit parler en tant que républicain.
Lorsque l’opposition parlait d’un inévitable deuxième tour, affirme-t-il, c’est parce qu’elle se basait sur les résultats dont elle disposait. «Dès l’instant que le Conseil constitutionnel a publié les résultats définitifs, on doit tous accepter que le candidat Macky Sall a gagné et qu’il est le Président de tous les Sénégalais. Si on veut être lucide et républicain, on ne peut pas ne pas accepter les résultats, même si on peut tout reprocher au Conseil constitutionnel», a indiqué le Dr Abdourahmane Diouf.
Pour lui, la contestation de la légitimité ne concerne que la période précédant la publication des résultats définitifs. Pour développer son argumentaire, il prend l’exemple du parrainage. «La contestation de ce système ne peut se faire qu’avant que la loi ne soit votée par l’Assemblé nationale. Un scrutin ne peut pas être jugé seulement le jour J, car c’est tout un processus en amont. Beaucoup de choses se sont passées bien avant la tenue de l’élection présidentielle, le 24 février dernier. C’est la somme de tout cela qui a fait que le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall a gagné l’élection au soir du 24 février 2019», explique-t-il.
De l’avis d’Abdourahmane Diouf, Rewmi et la coalition Idy2019 avaient deux choix pour la contestation des résultats, à savoir celle judiciaire et populaire. Sur les deux, souligne-t-il, son parti n’en choisira aucun. En ce sens que le Conseil Constitutionnel n’est là que pour satisfaire les demandes du président de la République, Macky Sall, ce qui est une jurisprudence.
«Nous avons balayé la contestation judiciaire parce que nous n’avons pas confiance au Conseil Constitutionnel. Pour celle populaire, nous avons décidé de canaliser nos militants en leur demandant de ne pas descendre dans la rue», dit-il. Il estime que si les Sénégalais ne réagissent pas sur le fichier électoral, Macky Sall gagnera toutes les élections qui seront organisées par son régime.