APR, UN BUREAU POLITIQUE DE TOUS LES DANGERS CE VENDREDI
A l’Alliance Pour la République, les couteaux sont sortis et rien ne va plus entre Mame Mbaye Niang, l’accusateur de complot, d’un côté, et les supposés « comploteurs » de l’autre
A l’Alliance Pour la République (Apr), les couteaux sont sortis et rien ne va plus entre Mame Mbaye Niang, l’accusateur de complot, d’un côté, et les supposés « comploteurs » de l’autre. L’enjeu : 2024, pardi ! Le fait n’est pas nouveau. L’alliance pour la République n’affiche guère la posture d’un parti soudé. La guerre de succession au président Macky Sall, jusque-là en profondeur, pourrait émerger en surface, annonçant un volcan en éruption avec des laves qui pourraient déboucher sur un véritable désastre au sein de la formation marron-beige…
L’Alliance pour la république (Apr), déstabilisée par la polémique du supposé complot contre son leader, le président de la république Macky Sall, va essayer de panser ses blessures ce vendredi 21 février, lors d’un bureau politique (BP) à haut risque. En apparence, les choses sont assez simples : mettre les points sur les i, éviter une dislocation des forces et enterrer très rapidement cette polémique.
Lors de cette réunion de tous les dangers, les accusations gravissimes du Chef de cabinet politique de Macky Sall vont sans doute chauffer la permanence de l’Apr où va tenir la réunion. deuxième à théoriser le supposé complot, après le promoteur de lutte et politicien Gaston Mbengue, au cours d’une émission avec nos confrères de la 7tv, Mame Mbaye Niang a clairement soutenu qu’il n’est pas acceptable que des militants de la 25 heure puissent déstabiliser le parti présidentiel.
Sans citer de noms, l’ancien ministre de la jeunesse puis du tourisme estime que les proches de Macky Sall choisis par ce dernier pour leurs compétences technocratiques ne doivent pas avoir la prétention de bousculer les dirigeants politiques historiques qui ont mouillé le maillot dès le début pour offrir à leur leader la présidence de la république en 2012. Ce même s’il adhère à la théorie selon laquelle on gagne avec ses amis mais on gouverne avec les compétences. Seulement voilà, la sortie de Mame Mbaye Niang, qui n’est pas n’importe qui dans la galaxie de l’APR, sonne comme celle d’un homme missionné pour un combat précis.
D’autant que le chef de cabinet du président de la république indique que des sanctions pourraient tomber contre les lobbys comploteurs qui se déploient depuis quelques temps pour débattre de la question du mandat présidentiel. Surtout que, dans le camp présidentiel, certains théorisent que Macky Sall est bel et bien en train d’effectuer son dernier mandat. Mame Mbaye Niang, accusé d’avoir couvert un détournement de deniers publics au Prodac lorsqu’il assurait la tutelle de ce programme, devrait sans doute s’attendre à une riposte à la mesure des accusations qu’il porte à de hauts responsables de l’APR accusés de « complot ».
Des noms sont cités par la rumeur. On parle des ministres de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, des affaires étrangères, Amadou Ba, du pétrole et de l’énergie, Mouhamadou Makhtar Cissé et de la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) Aminata dite Mimi Touré. Ces derniers sont accusés par des franges de l’APR de comploter contre le président de la république. « Mais, comme nous le savons, à l’Alliance pour la République, on actionne une structure, avant que des personnalités de ce parti se mettent à parler de complots ourdis par des individus tapis dans l’ombre et qui lorgnent le fauteuil de président de la République. Avant, c’est le Mouvement des Élèves et Étudiants Républicains (Meer) puis la Convergence des jeunes républicains (Cojer) qui alertent le président de la République de l’existence de cellules dormantes dans l’Apr.
Aussitôt après, c’est le chef de cabinet du président de la République, Mame Mbaye Niang qui, tout en se gardant ouvertement de dire de qui il parle, soutient qu’un responsable est train de comploter derrière le Président. Bizarre tout de même. Et si les complots ne provenaient finalement que de ceux qui crient au loup à tout bout de champ ? Il faut s’attendre à tout au cours de cette réunion de bureau politique tant attendue de ce vendredi » nous confie une source…». Aujourd’hui, donc, ce sera un vendredi de vérité, mais surtout de dangers pour l’APR, une formation politique qui peine à afficher la sérénité moins d’une année après la victoire de son candidat à la présidentielle de 2019.