«AU SENEGAL, 'WAX JI BARINA'…»
MOUHAMADOU MAKHTAR CISSE, DIRECTEUR GENERAL DE LA SENELEC
Le Directeur général de la Senelec - qui se prononçait, avant-hier, lors du Forum régional organisé par la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) - a constaté, pour le regretter, que ça parle trop au Sénégal. Mouhamadou Makhtar Cissé dit ne point douter que le pays va émerger.
C'est un cours magistral sur la respon-sabilité que Mouhamadou Makhtar Cissé, Directeur général de la Senelec, a livré, avant-hier, à l'occasion du Forum régional organisé par les jeunesses républicaines. A l'endroit de Thérèse Faye Diouf et de ses camarades, l'ancien directeur de Cabinet du chef de l'Etat a, d'emblée, lancé : "J'ai un amour tyrannique pour mon pays, et n'accepte pas qu’on me le retire. Vous avez la chance d'avoir un leader que vous côtoyez. Votre leader est stoïque. Il ne bouge pas, il ne parle pas. Il incarne la sérénité. Soyez dans cette sérénité, dans ce calme, dans cette réflexion et dans l'action, au service de votre pays. Parce qu'au Sénégal, 'wax ji barina'". Avant d'exhorter ces derniers à ne pas se mêler des débats de bas étage. "Nos valeurs, c'est la tolérance, la cohabitation entre les ethnies, et c'est spécifique au Sénégal. Nous sommes dans un pays de paix, de dialogue, de concertation, où on peut discuter de tout, mais dans le respect. Ayez cette attitude morale, décomplexez-vous", a-t-il ajouté.
Mouhamadou Makhtar Cissé a également tenu à mettre en exergue les réalisations du régime de Macky Sall dans le domaine énergétique. "En 2012, on sortait du plan 'Takkal', avec un lourd investissement, et on était en déficit. On faisait des locations de 150 à 250 Mw. Aujourd'hui, ce système est derrière nous. Le Sénégal a commencé à produire de l'électricité en 1899 à Saint-Louis, et à l'indépendance, on n'avait que 50 Mw, 40,9 Mw exactement. Cela veut dire qu'ils ont fait moins de 10 Mw par année, pendant 50 ans", a-t-il dit.
Selon lui, "le système de l'électrification est composé de trois phases : on produit, on transporte et on distribue. Et Macky Sall a commencé à régler le problème de la production".
«Ce pays va émerger et va se développer parce qu'il n'y a pas de fatalité»
"Ce que le régime socialiste a fait en 40 ans, lui (ndlr : Macky Sall), il l'a fait en trois ans. En termes de productions, on n'invente pas, parce les centrales de la Senelec ont une carte d'identité, on ne peut pas tricher sur les chiffres. Aujourd'hui, on produit plus de 250 Mw. Demain (aujourd'hui), 30 Mw vont être connectés sur le réseau de la Senelec. Cela fera 250 Mw sur les 3 ans. C'est l'équivalent de ce qui a été produit dans ce pays de l'indépendance à 2000. De 2000 à 2012, les libéraux ont produit 240 Mw. Si cela n'est pas un résultat, je ne vois pas de résultat", a souligné Mouhamadou Makhtar Cissé.
Le Directeur général de la Senelec n'a pas manqué d'informer que le Président Macky Sall a négocié et obtenu des Indiens 200 millions de dollars pour le projet de la ligne Tamba-Kolda-Ziguinchor.
Avouant que, malgré ces résultats, le courant reste coûteux, M. Cissé a indiqué que ce qui reste à gagner, c'est le problème du coût. Mais, il a assuré que le gouvernement "travaille à la baisse du coût".
Par ailleurs, l'ancien directeur de Cabinet du Président Macky Sall a vanté les mérites du Plan Sénégal émergent (Pse). "Vous savez pourquoi le Pse affole ceux qui le critiquent. Il affole parce que c'est différent de tout ce qui a été toujours fait au Sénégal depuis longtemps. C'est le changement de paradigme. C'est comme si vous roulez dans un 'mbege' (cerceau), et un jour, on vous donne une Mercedes. C'est exactement ça. C'est parce qu'on voyait des 'mbege' et pneus et 'trotto'", a indiqué Mouhamadou Makhtar Cissé, qui a invité les jeunesses de l'Apr à organiser une sortie pour amener les gens sur l'autoroute Sindia, pour qu'ils sachent que c'est réel.
Par rapport au débat sur la nationalité, l'ancien Directeur général des Douanes s'est voulu on ne peut plus clair : "Ce débat ne m’intéresse pas, parce que je ne suis que d'une seule nationalité et je n'ai qu'une seule nationalité. Quand ce pays va brûler, nous serons là pour le reconstruire. Donc, on ne veut pas que ça brûle. Et il ne brûlera pas. Parce que la jeunesse, qui représente 60% de cette population, accepte de se mobiliser pour aller à la conquête du savoir, accepte de travailler. Ce pays va émerger, et va se développer, parce qu'il n'y a pas de fatalité".