BARTH RECASE L’EX-CAPITAINE DE GENDARMERIE
Après l’avoir en effet reçu hier, mardi, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, élu sur une liste de l’opposition (Yewwi Askan Wi) aux dernières Locales, a décidé d’intégrer l’ex-Capitaine Touré dans son équipe.
L’Affaire Capitaine Touré-IAM- ministère de l’Enseignement supérieur ne cesse de connaître de nouveaux développements. Après la sortie dite malencontreuse du ministère de l’Enseignement pour justifier la pression exercée sur l’IAM et forcer l’établissement d’enseignement supérieur à résilier le contrat d’enseignant du Capitaine Touré, la levée générale de boucliers de la part des acteurs, dont le monde universitaire à l’instar du Pr Hady Bâ, voilà que la mairie de ville de Dakar s’en mêle. Le tout nouveau maire de la capitale sénégalaise, Barthélémy Dias, a ainsi coopté l’ex-gendarme radié des rangs de la marée chaussée en tant que conseiller spécial en matière sécuritaire à la ville de Dakar.
Après l’avoir en effet reçu hier, mardi, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, élu sur une liste de l’opposition (Yewwi Askan Wi) aux dernières Locales, a décidé d’intégrer l’ex-Capitaine Touré dans son équipe. En tant que conseiller spécial en matière sécuritaire à la ville de Dakar. Cette décision du maire de Dakar vient ainsi jeter un autre pavé dans la mare des autorités qui s’acharneraient, selon les défenseurs de l’ex-Capitaine de gendarmerie, à vouloir réduire méthodiquement ce dernier à sa plus simple expression. A preuve, arguent-ils, après l’avoir radié des rangs de la marée chaussée, suite à l’affaire Ousmane Sonko, le pouvoir en place l’a «viré» des sphères de l’enseignement supérieur en forçant l’IAM de Moustapha Guirassy à résilier son contrat. Et cela quelques jours à peine après que l’ancien officier de la gendarmerie a commencé à enseigner dans l’établissement en question.
Pour rappel, au lendemain du licenciement de l’ex-Capitaine Touré de l’IAM, toute chose qui aurait été la consécutive de fortes pressions exercées sur l’établissement, le ministère de l’Enseignement supérieur s’était fendu d’un communiqué assez maladroit, selon certains acteurs, certifiant que « les Établissements Privés d’Enseignement supérieur (EPES) sont délégataires d’une mission de service public d’enseignement. A ce titre, ils disposent d’un agrément de l’État ». Qui plus est, le texte précisait (sic) que « l’enseignement reste une vocation et non un refuge ». Et le communiqué émanant de la Direction générale de l’enseignement supérieur, d’affirmer, dans la foulée, en ce qui concerne le personnel enseignant de tous les établissements publics comme privés, « veiller à leur profil, à leur probité et au strict respect des institutions de la République ». Cette sortie des services du ministre Hanne avait suscité une véritable levée des boucliers. De partout, les récriminations avaient fusé et le monde universitaire n’avait pas manqué d’entrer dans la danse, en tant que prime acteur concerné.
En réplique au communiqué de la DGES, des universitaires ont récusé l’assertion selon laquelle seuls les doctorants sont autorisés à enseigner dans les universités et autres écoles privées d’enseignement supérieur. Le Master 2 est également, selon eux, un diplôme requis pour enseigner dans le supérieur public comme privé. Le Pr Hady Bâ, à titre d’exemple, avait tenu ainsi à s’inscrire en porte-à-faux avec le ministre de l’Enseignement supérieur. Parlant des qualifications requises pour enseigner dans le supérieur, il a expliqué que «les universités sénégalaises recrutent régulièrement des enseignants chercheurs n’ayant que le Master et les titularisent» Poursuivant, il estimera qu’»il appartient aux établissements d’enseignement supérieur de choisir leur personnel selon les besoins de leurs étudiants».
Pr Hady Ba a tenu surtout à rappeler que «le principe d’autonomie de l’enseignement supérieur empêche quiconque, y compris le DGES qui n’a pas le courage de signer de son nom, de s’immiscer dans les affaires internes des EPES». Allant même plus loin, cet enseignant du supérieur soutiendra que «le DGES devrait être démis de ses fonctions suite à ce lamentable communiqué. «C’est la crédibilité du système d’enseignement supérieur sénégalais qui est en jeu. Ceci dit, vu ce qui nous sert de ministre, je ne suis pas sûr qu’il reste la moindre crédibilité à notre tutelle», avait martelé le chargé des revendications du Sudes/Esr tout en précisant s’exprimer à titre personnel. Un autre palier a été franchi dans l’affaire Seydina Oumar Touré, ex-capitaine de la gendarmerie nationale, dont la collaboration avec le groupe IAM a été interrompue, sur la base de fortes pressions des décideurs, avec la cooptation opérée hier, mardi, par le nouveau maire de Dakar Barthélémy Dias.