BARTHELEMY DIAZ ACCUSE MACKY SALL DE FOMENTER UN DEMI-TROISIÈME MANDAT
Aux yeux de Barthélémy Diaz, le seul objectif visé par Macky Sall en créant une polémique autour de la tenue des locales, c’est d’obtenir un demi troisième mandat en contournant la voie électorale

Aux yeux de Barthélémy Diaz, le seul objectif visé par Macky Sall en créant une polémique autour de la tenue des locales, c’est d’obtenir un demi troisième mandat en contournant la voie électorale. Raison pour laquelle, le maire de Sacré-Cœur appelle l’opposition à s’unir pour défendre la Ville de Dakar contre le pouvoir qui veut la supprimer.
«Toute cette stratégie a pour but final d’obtenir un demi troisième mandat en contournant la voie électorale, à défaut de faire un troisième mandat. Ce que nous n’accepterons pas», tonne d’emblée Barthélémy Diaz qui remobilise ainsi les «Khalifistes» à se préparer en perspective de la conquête de la Ville de Dakar lors des prochaines les élections. Très en verve, le maire de Mermoz, qui prenait part, samedi dernier, au «Ndogou-Débat» organisé aux Parcelles Assainies a accusé Macky Sall de chercher à amener son présent mandat qui va finir en 2024 à aller jusqu’en 2026 sans passer par des élections. «Comme le ridicule ne tue plus, le Président Macky Sall a décidé de ne pas organiser les élections. Il refuse de convoquer le corps électoral en prétextant que c’est l’opposition sénégalaise qui bloque la tenue des élections. C’est faux. Son calcul, c’est que le report des locales se répercute sur les législatives qui devaient se tenir en 2022 et qui seront repoussées en 2024. Et de facto, la présidentielle de 2024 sera repoussée en 2026 ou 2027», indique le maire de Sacré-Cœur qui estime que le Président Macky Sall est obnubilé par les rétro-commissions des contrats pétroliers et gaziers.
Flairant une manœuvre politicienne du Président Macky Sall qui consiste à trouver un autre prétexte pour repousser les locales de 2022, Barthélémy Dias se demande s’il y a un Sénégalais capable d’expliquer pourquoi le chef de l’Etat est prêt à se chamailler avec l’opposition pour un délai d’un mois. «C’est parce qu’en Janvier 2022, il y a la coupe d’Afrique des Nations qui, cependant, ne peut pas être un prétexte ou une excuse pour ne pas organiser d’élections en janvier 2022. Le football est un loisir, mais la démocratie est non négociable», tonne Diaz-fils. Se prononçant sur la sortie du Président Macky Sall selon laquelle les évènements sanglants de mars dernier ne se reproduiront plus, le maire de Sacré-Cœur trouve que cette déclaration est bien pesée et soupesée. «Dès l’instant que Macky Sall a choisi de communiquer dans la langue nationale, cela veut dire qu’il a une cible bien précise. Mais, nous n’accepterons plus qu’un régime en déperdition, aux abois et liberticide se permette de recruter des nervis, de leur donner des armes de guerres comme des fusils à pompe, des armes automatiques pour abattre des citoyens sénégalais qui ne font qu’exprimer un droit constitutionnel, c’est-à-dire le droit à la manifestation, dans un pays où la démocratie a été reléguée au second plan au profit de la dictature, dans une République qui refuse de constater une organisation d’élections», martèle Barthélémy Dias.
«DAKAR NE PEUT PAS DISPARAITRE»
Selon Barthélémy Diaz, l’objectif visé par le Président Macky Sall dans cette polémique autour de l’organisation des élections constitue la Ville Dakar. « Que le Président Macky Sall sache que la Ville de Dakar vote depuis le 19ième siècle. Et qu’il sache que Dakar ne peut pas disparaître. Il faut respecter Dakar et son histoire. Le Président Macky Sall et son régime doivent accepter que Dakar leur a tourné le dos, puisque c’est de cela qu’il s’agit», affirme l’édile de Mermoz/ Sacré-Coeur qui annonce, par ailleurs, que la coalition Taxawou Dakar que dirige Khalifa Ababacar Sall est candidate à la mairie de Dakar. Sur un autre registre, il interpelle le Président Macky Sall par rapport à ce qu’il appelle «une mascarade organisée par une certaine justice ayant consisté à donner un non-lieu dans l’affaire Frank Timis et Aliou Sall. «Ce non-lieu ne nous engage pas comme celui dans l’affaire des 94 milliards de Ousmane Sonko. Tout ce qui a été pillé au peuple sénégalais sera restitué au peuple sénégalais tôt ou tard. Nous invitons le Président Macky Sall s’il lui reste un peu de dignité à organiser les élections locales», déclare Dias-fils.