BATHILY EXHORTE LA NOUVELLE GÉNÉRATION À JOUER SA PARTITION
Il a procédé au lancement de son ouvrage «Mai 1968 à Dakar ou la révolte universitaire et la démocratie
Le professeur Abdoulaye Bathily a procédé, samedi dernier, au lancement de son ouvrage «Mai 1968 à Dakar ou la révolte universitaire et la démocratie.» après une première publication en 1992, l’historien l’a réédité en augmentant des sources nouvelles et en ouvrant de nouvelles perspectives. L’universitaire demeure convaincu que le combat doit continuer avec une grande partition de la nouvelle génération.
En choisissant la date du 23 juin pour lancer son ouvrage réédité sur mai 1968, Abdoulaye Bathily dit vouloir faire comprendre à la jeunesse que le combat doit continuer. Il estime que la lutte du peuple sénégalais est un processus continu et que les évènements du 23 juin 2011 en constituent un jalon. «Tant que les revendications resteront insatisfaites, le mouvement va se poursuivre et prendre des formes nouvelles selon les circonstances», a-t-il expliqué.
Poursuivant, Monsieur Bathily déclare : «ceux qui pensent que le mouvement populaire est terminé l’apprendront à leurs dépens. Les individus peuvent changer, mais le mouvement populaire ne se termine pas. Il peut avoir des moments de répit, de ralentissement ; mais il réapparait toujours dans l’histoire». Il laisse ainsi entrevoir que, dans le pôle de gauche qui a soutenu la candidature d’Abdoulaye Wade en 2000 et qui a conduit à l’alternance de 2000, l’essentiel des dirigeants sont sortis du mouvement de mai 1968.
Tout compte fait, l’ancien Secrétaire général de la LD estime que la nouvelle génération doit jouer sa partition et lutter pour consolider la démocratie, rendre notre économie plus forte et pourvoyeuse de richesse au bénéfice exclusif des populations sénégalaises.
A en croire toujours Abdoulaye Bathily, la jeune génération doit également faire de sorte qu’il y ait des réformes de l’éducation qui vont régler définitivement les problèmes du secteur. «Depuis 1968, il y a eu des réformes de l’éducation au Sénégal. J’ai assisté aux réformes de 1969, 1980, 1981, les états généraux de l’éducation, la commission nationale de réforme de l’éducation et de la formation.
Tout ça devrait être revu pour que l’école sénégalaise soit une école où les Sénégalais pourront faire des études intéressantes et porteuses d’avenir pour le pays», a expliqué Abdoulaye Bathily. Non sans se souvenir du 23 juin 1968, porté à l’époque par les opérateurs économiques nationaux pour réclamer l’Indépendance économique du Sénégal. «Aujourd’hui, 50 ans après, ce débat se poursuit. Il y a tout un débat sur l’emprise des entreprises françaises sur notre éco