BBY EXPOSE LES MOTIFS DU RETOUR DU PREMIER MINISTRE
Ce retour du poste de Premier ministre dans l’architecture gouvernementale est motivé, selon Fatoumata Niang Bâ, présidente de l’Udes/R, par des aspects sécuritaire, sanitaire et géopolitique
Benno bokk yaakaar s’est livrée hier, à une séance d’explication sur le retour du poste de Premier ministre. Les arguments qui vont de l’agenda diplomatique chargé du Président Macky Sall aux enjeux de sécurité de la sous-région. La coalition présidentielle a également tiré sur Sonko, qui refuse de signer la charte de non-violence proposée par la Société civile.
Le président Macky Sall a décidé de restaurer le poste de Premier ministre, après l’avoir supprimé, il y a deux ans. Une décision approuvée par sa coalition, Benno bokk yaakaar (Bby), dont le Secrétariat exécutif faisait face à la presse hier, au siège de l’Apr. Ce retour du poste de Premier ministre dans l’architecture gouvernementale est motivé, selon Fatoumata Niang Bâ, présidente de l’Union pour le développement du Sénégal/Renouveau (Udes/R), par «des aspects sécuritaire, sanitaire et géopolitique». Et le porte-parole de la Ligue démocratique (Ld) donne les détails : «Le président de République est le dépositaire des suffrages des Sénégalais. Sous ce rapport, il n’a donc de compte à rendre à personne d’autre qu’au Peuple. Pendant ces deux ans d’inexistence du poste, aucun Sénégalais honnête ne peut dire que la gestion des affaires publiques en a souffert. La preuve est là, avec la gestion pandémie, et nous sommes tous témoins des résultats auxquels nous sommes arrivés. De même, nous avons assisté à une gestion efficace et incontestable des inondations.» Moussa Sarr souligne que l’«agenda diplomatique» du Président nécessite ce retour du poste de Premier ministre. «Il va assurer la présidence de l’Union africaine en 2022, qui est une charge énorme. Sans compter que la sousrégion fait face à des problèmes d’insécurité, notamment avec le terrorisme qui est aux portes du Sénégal. Le Président Macky Sall sait ce qu’il fait et où il va. S’il supprime le poste et le restaure, c’est parce qu’il le connaît, pour l’avoir occupé», a ajouté M. Sarr.
«Ceux qui sont accusés de viol doivent aussi répondre de leurs actes»
Sans le nommer, Bby a également répondu à Ousmane Sonko, qui a refusé de signer une quelconque charte de nonviolence. «Nous dénonçons les propos de certains leaders, qui jettent le discrédit sur les chefs religieux et coutumiers, les magistrats et les Forces de défense et de sécurité. «C’est un nouveau discours de manipulateurs de la jeunesse que le Sénégal n’a jamais connu, et il faut y mettre un terme. Ils veulent être leur propre juge, en refusant de répondre de leurs actes. Ils ne rassurent pas les Sénégalais, ni les religieux et les parents de tous ces jeunes», a dit Fatoumata Niang Bâ. Qui assure que Bby milite pour des élections locales apaisées. Moussa Sarr a été plus mordant, en faisant allusion au leader de Pastef. «Nous sommes contre l’apologie du viol. Mais nous sommes aussi contre le viol. Ceux qui sont accusés de viol doivent eux aussi répondre de leurs actes, s’ils n’ont rien à se reprocher», a-t-il conclu, relativement aux accusations de Adji Sarr contre Sonko.