BIGNONA BAT LE RECORD D’AFFLUENCE
Conscient de sa force de frappe dans cette partie sud, Sono révèle qu’il n’a pas besoin de battre campagne

Après Ziguinchor, le record d’affluence à été battu par le département de Bignona. En effet, les militants réunis depuis les premières heures de l’après midi sont restés sur place jusque tard dans la soirée à minuit, pour attendre leur leader Ousmane Sonko. Auparavant, celui-ci à été reçu par le roi d'Oussouye.
Après la caravane et le meeting de Ziguinchor, Ousmane Sonko a poursuivi sa tournée politique dans le sud du pays. Ainsi hier, il s’est rendu à Oussouye dans la matinée où il a été reçu par le roi Sibilumbaï Diédhiou. «Lorsque vous œuvrez pour le bien de la communauté, vous entendez toutes sortes de récriminations et d'injures. Il y a toujours des gens qui tentent de vous mettre les bâtons dans les roues. Mais, ce qui est important, c’est d’être sur le droit chemin conformément aux valeurs du Diola», suggère le roi d'Oussouye après avoir installé son hôte dans son lieu de retraite spirituel.
Auparavant, Ousmane Sonko lui a offert une chaise pliante rouge. Outre le roi, son collaborateur a pris la parole pour apporter ses conseils à Ousmane Sonko. « Si nous avons un conseil à donner au président Sonko, c’est d’être endurant, respectueux et patient. Il va tout entendre, mais nous lui conseillons de tout oublier parce qu’il a un objectif qui est d’être président de la République du Sénégal ; il n’a qu’à suivre son chemin. Beaucoup d'hommes, avant de devenir président, ont fait trois à quatre élections.
Cependant pour sa première candidature, Sonko a un succès grâce à tout cet engouement autour de sa personne. Par conséquent, nous l’encourageons dans ce qu’il est en train de faire pour la réalisation de ses idées», souligne le collaborateur du roi qui a, dans la foulée, prié pour le bon déroulement de la campagne électorale. Au terme de cette rencontre, Ousmane Sonko en déduit que c’est une rencontre instructive.
Revenant sur les conseils prodigués par le roi et son collaborateur, le candidat Sonko de soutenir : « J’ai été l'homme politique le plus calomnié, le plus diffamé et le plus attaqué ; mais cela ne nous a nullement ébranlé parce que, comme dit le roi, nous avons en nous cette éducation du Sud qui met au centre des valeurs comme l’endurance. Nous ne sommes pas éduqués pour insulter», fait remarque le plus jeune des candidats de la présidentielle, confiant quant à la victoire au soir du 24 février prochain.
Ce sont ces valeurs qui le poussent à pardonner à ses contempteurs. Ce qui n’a rien à voir avec la reddition des comptes. «C'est l’argent du contribuable sénégalais », dit-il, avant d’annoncer que justice sera faite. Toutefois, il précise que les poursuites appartiennent à la justice. En attendant, des réformes seront apportées dans les six premiers mois, pour une justice totalement indépendante. Par la suite, la caravane s’est ébranlée vers Mlomp, Elinkine et Cap Skiring. Partout, il a été accueilli par une foule nombreuse.
La palme de la mobilisation a été remportée par Cap Skiring. Ainsi, conscient de sa force de frappe dans cette partie sud, il révèle qu’il n’a pas besoin de battre campagne. «Comme partout au Sénégal, Cap Skiring à choisi son président en la personne d’Ousmane Sonko», martèle-t-il avant de poursuivre: « Il nous avait promis un ambitieux programme touristique, mais jusqu'à présent les hôtels n’ont pas été ouverts ; idem pour l’artisanat. Il n'a aucune vision pour l’artisanat », note Sonko qui pense que le président sortant n’a pas été élu pour faire de nouvelles promesses.
En effet, rien n'a été fait dans cette localité, en termes d’infrastructures. BLOCAGE Du Cortège Au Pont Emile Badiane Dans le département de Goudomp également, la place publique a été envahie par une foule nombreuse. Tard dans la nuit, le cortège à fait cap sur Bignona. Seulement, a l’entrée de Ziguinchor, un pick-up de la gendarmerie avait fini de bloquer le pont Émile Badiane. Selon le commandant de cette zone sud, il n’a fait qu’appliquer un arrêté préfectoral qui interdit le déplacement des véhicules dans cette partie du pays, à partir de 22 heures.
Au même moment, des partisans d’Ousmane Sonko auraient remarqué le passage d’un véhicule de la mouvance présidentielle. Devant ce refus de céder le passage, les militants accusent les éléments de la gendarmerie d’être instrumentalisés par l’Etat. Leur leader également a dénoncé ce barrage qui, selon lui, traduit la peur du régime déjà battu en Casamance. Mais ceci, dit-il, ne va pas leur empêcher de tenir leur meeting.
Aussi a-t-il décidé de braver l'interdiction pour rallier Bignona. Seulement, à ses risques et périls. Car leur sécurité ne va plus être assurée. Quoi qu'il en soit, le cortège à rallié Bignona qui, à cette occasion, a battu le record d’affluence jusqu’ici enregistrée lors des meetings de la coalition « Sonko président ».