BOUGANE GUEYE SOMMÉ DE RETIRER SES AFFICHES POLITIQUES DE LA RUE
Bougane Guèye a un délai de 24h pour retirer de la voie publique toutes ses affiches contenant des messages politiques
Convoqué hier à la police centrale pour affichage politique, le leader de Gueum Sa bopp a été sommé par le préfet du département de Dakar de retirer les affiches incriminées dans un délai de 24h. Faute de quoi, Bougane Guèye devra payer de sa poche les frais de retrait.
Bougane Guèye a un délai de 24h pour retirer de la voie publique toutes ses affiches contenant des messages politiques. C’estla décision prise hier par le préfet de Dakar après la convocation du leader du mouvement Gueum Sa bopp par le commissaire Sankharé de la police centrale. Laquelle convocation avait pour objet de lui remettre la lettre de sommation du préfet. « Il m’a été donné de constater que vous avez procédé, dans le département de Dakar, à un affichage comportant des messages politiques », lit-on dans le document signé par Mor Talla Tine qui parle d’une violation de la loi n°83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité au Sénégal.
Il stipule que « la publicité doit pouvoir être clairement distinguée comme telle, quels que soient sa forme et le support utilisé ».Or, estime le préfet deDakar, « les affiches concernées sont de nature à créer des troubles à l’ordre public, à travers des actes de vandalisme ». Par conséquent, il invite le leader de Gueum Sa bopp « à retirer les affiches incriminées, dans un délai de 24 heures, à compter de la réception de la présente (hier : NDLR) ».
A défaut, poursuit le chef de l’Exécutif local, l’administration se réserve le droit de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin de procéder à leur retrait aux frais du patron de D-Média.
«ANTOINE DIOME A FINI DE DEMONTRER SON INCOMPETENCE»
En outre, le patron de D-Média s’est désolé de tout ce cirque juste pour aller récupérer une lettre du préfet. « Je me désole de voir notre police nationale, avec tout le respect qu’on lui doit, se transformer en postier. Parce qu’en réalité, on a été appelé pour ça, venir récupérer une lettre », a ironisé Bougane Guèye Dany au sortir du commissariat central. Précisant qu’il ne s’agit pas d’une décision préfectorale encore moins un arrêté, il indique que ses avocats se sont saisis de l’affaire. « Ce n’est pas une décision encore moins un arrêté, mais mes avocats se sont saisis de l’affaire et sauront quoi faire », a-t-il martelé.
Dénonçant une tentative d’intimidation des adversaires politiques du Président Macky Sall, le leader de Gueum Sa Bopp déclare «après l’épisode Guelewars» qui a opposé le ministre de l’Intérieur au président de FDS/ LES GUELEWARS à qui l’on demande d’enlever le terme sénégalais «Guelewars» du nom de son parti. Aujourd’hui, «Antoine vient d’ouvrir un autre front qui est celui des panneaux publicitaires ».Révélant le contenu de la lettre du préfet, il affirme que « dans la lettre, le préfet déclare que ces panneaux peuvent être source de troubles à l’ordre public en passant par des actes de vandalisme ».
A l’en croire, par cet acte le premier flic de Dakar « a fini de démonter son incompétence. Avec tous les pouvoirs qu’on lui a confiés, si Antoine tient un comportement pareil, c’est parce qu’il n’est pas à sa place et qu’il a failli à sa mission », a rétorqué Bougane face à la presse. Minimisant, il renseigne que sur ces dites affiches, il n’y a aucun message politique.
Sur les panneaux publicitaires, « on invite les gens à s’inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter », tonne le patron de D-média qui reste convaincu d’ailleurs que ce rôle incombe au ministre de l’Intérieur. «C’est le ministère de l’Intérieur qui doit faire cette campagne, d’autant plus qu’il a un budget pour ça. Mais il n’y voit aucun intérêt parce qu’ils sont conscients que les jeunes sont de notre côté et qu’ils nous ont choisi », poursuit-il. Non sans préciser que sur les affiches, il n’est nullement question d’inciter les jeunes à aller voter mais plutôt à s’inscrire en masse sur les listes électorales. « Je prends acte de la lettre du préfet. Mais je reste constant dans mes dires lorsque je révélais qu’ils ont donné 25 000 m2 à des étrangers à Dakar pour un montant de 500 millions au lieu de 25 milliards. S’ils s’en prennent à moi pour ça, qu’ils sachent que je n’ai pas peur d’eux », a-t-il averti.