CENTRALE À CHARBON DE BARGNY, UNE VICTOIRE QUI APPELLE UN AUTRE COMBAT
Comme annoncé il y a dix jours par Pape Mademba Bitèye, Directeur général de la SENELEC, face au Jury du Dimanche, le Sénégal ferme définitivement la page de la centrale à charbon de Bargny
Comme annoncé il y a dix jours par Pape Mademba Bitèye, Directeur général de la SENELEC, face au Jury du Dimanche, le Sénégal ferme définitivement la page de la centrale à charbon de Bargny ! L’annonce a été officialisée par le président de la République, Macky Sall, qui explique l’annulation du projet très controversé par la volonté de respecter les engagements du pays dans le cadre de l’Accord de Paris. Le Sénégal suit ainsi la voie tracée par le Kenya dont le Tribunal National de l’Environnement (NET) avait déjà annulé la licence accordée à AMU Power pour un autre projet similaire.
Il reste désormais à voir la solution transitoire qui sera adoptée par le Sénégal. Pour Mamadou Barry, Directeur exécutif de Action Solidaire International et combattant acharné contre l’installation de la centrale, il faut encore maintenir la pression sur les gouvernants et éviter le glissement vers un centrale à gaz... sur les cendre du projet abandonné. « Nous nous opposerons également à cette installation gazière car elle est susceptible d’avoir les mêmes effets néfastes sur le bien-être des habitants de Bargny, Sendou et Rufisque », insiste Barry.
C’est une deuxième grande victoire des populations locales qui ont toujours exprimé leur désaccord envers le projet d’installation de la centrale à charbon, après la prise de position manifeste du khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, en leur faveur, à l’occasion du précédent Gamou.
C’est aussi la victoire de plusieurs activistes qui pendant plus de cinq ans, ont fait sien ce combat contre l’installation de la centrale à charbon de Bargny, en pointant du doigt les énormes dégâts sur le plan écologique et sur la santé des populations que ce projet aurait impliqués.
De même, la Banque africaine de Développement a affirmé, il y a trois mois, qu’elle ne financerait plus un projet de centrale à charbon dans le continent, confirmant que l’Afrique s’engageait encore plus à tourner le dos aux combustibles fossiles.