LES PRÉCISIONS DE LA DIRECTION DES ÉLECTIONS
Polémique sur les couleurs des bulletins

Le Directeur de la Formation et de la communication à la Direction générale des élections (Dge) prend la défense du ministre de l’Intérieur suite à la menace des libéraux de saisir la justice pour dénoncer le choix unilatéral de ce dernier des couleurs des bulletins du référendum. Face à la presse hier, Bernard Casimir Demba Cissé rappelle que les textes l’autorisent à choisir sans se concerter avec la classe politique.
Le ministre de l’Intérieur est en phase avec les textes. En fait, les libéraux ont commis des avocats pour s’attaquer en justice à la décision du ministre de l’Intérieur de choisir librement les couleurs des bulletins pour le référendum sans consulter l’opposition. Les accusations des libéraux sont battues en brèche par le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections (Dge), Bernard Casimir Demba Cissé. A l’en croire, les libéraux ont tout faux en reprochant au ministre Abdoulaye Daouda Diallo d’avoir violé les lois électorales.
Face à la presse hier en compagnie du Directeur général des élections, le Directeur de la Formation et de la communication souligne que le ministre de l’Intérieur a la latitude de choisir les couleurs des bulletins du référendum sans se concerter avec les partis politiques. «C’est une prérogative que lui donne la loi électorale. Le référendum, n’est pas une affaire des partis politiques. Ce sont les citoyens qui sont consultés et non les acteurs politiques», précise d’emblée M. Cissé. Par contre, s’il s’agissait d’une présidentielle, le ministre de l’Intérieur fixe le montant de la caution après concertation de la classe politique. C’est dire que la requête des libéraux a de maigres chances de passer à la lumière des explications du Directeur de la Formation et de la Communication.
Bernard Casimir Cissé est revenu également sur le contrôle du vote. «Le référendum s’adressant à l’électeur pris individuellement, tous les membres du corps électoral sont théoriquement fondés à se prévaloir du droit d’en contrôler le déroulement jusque dans les bureaux de vote. Ce qui est atériellement impossible. (…). Les partis politiques sont habituellement les organisations qui concourent à l’expression des suffrages. Cependant, pour le référendum, les organisations susceptibles de participer aux opérations dépassant le seul cadre des partis politiques, le décret leur impose de s’organiser pour s’identifier en courant du oui ou du non», indique M. Cissé. Ainsi les protagonistes sont invités à communiquer à l’autorité administrative l’identité de son plénipotentiaire au plus tard le 11 mars à minuit. A leur tour, les plénipotentiaires doivent notifier à l’autorité les noms et de ses représentants dans les bureaux de vote au plus tard le lundi 14 mars à minuit. Compte tenu du vote des militaires et paramilitaires les 12 et 13 mars prochain, les plénipotentiaires sont demandés d’envoyer plutôt la liste des représentants dans les bureaux de vote.
Aussi, précise-t-on que chaque courant aura un représentant par bureau de vote. Pour ce qui est de la distribution des cartes d’électeurs, elle va se poursuivre jusqu’au samedi 19 Mars « (…). Les autorités administratives peuvent rendre itinérantes les commissions de distributions des cartes d’électeurs sous réserve d’en informer largement les citoyens et d’aviser la Cena du plan d’itinérance retenu. Toutefois, le 16 mars à minuit au plus tard, les commissions de distribution devront être regroupées au siège de la commune où elles continue de fonctionner jusqu’au 19 mars à minuit», indique-t-on.
LES SENEGALAIS DU CONGO VOTENT LE 13 MARS A CAUSE DE LA PRESIDENTIELLE
Le Directeur général des élections, Tanor Thiendella Sidy Fall, rassure par ailleurs que les toutes les dispositions sont prises pour la bonne tenue du scrutin. Pour le scrutin des militaires et des paramilitaires, le matériel est envoyé depuis le week-end dernier à l’ensemble des 45 départements. A en croire M. Cissé, le matériel des 66 bureaux de vote sera sur place avant le jour du scrutin. La Direction générale des élections est en train de s’atteler au paquetage du matériel des 1381 bureaux de vote qui sera bientôt envoyé pour le vote des civiles. Le directeur général des élections relève tout de même le rapprochement de la date du vote des Sénégalais résidants au Congo. Le référendum coïncidant avec la présidentielle au Congo, le chef de l’Etat a pris un décret le 07 mars pour fixer le scrutin le dimanche 13 mars. Mais, il s’agit de Brazzaville et de Pointe-Noire. Le matériel électoral des 600 bureaux de vote de l’Extérieur est remis au ministère des Affaires Etrangères habilité à le déployer selon le Directeur de la Formation et de communication.