VIDEOCLÉDOR DÉGOUPILLE
Accusé dans le meurtre de Me Babacar Sèye et traqué par la DIC
(SenePlus.Com, Dakar) - Invité à l'émission "Sen Jotaay" de la Sen-Tv, Amadou Clédor Sène, de son nom à l'état civil, n'a pas fait dans la dentelle face à Ahmed Aïdara. Pis, celui qui est décrit comme un des meurtriers du vice-président du conseil constitutionnel d'alors, Me Babacar Sèye, a proféré des menaces à profusion.
"J'ai décidé, maintenant que les deux principaux protagonistes du feuilleton tragique que constitue l'assassinat de Me Babacar Sèye en 1993 ne sont plus au pouvoir, je veux citer le Parti Socialiste (PS) et le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), de sortir de la réserve que je m'étais imposée volontairement dans cette affaire", dira, d'emblée, Clédor Sène sur le plateau de l'émission "Sen Jotaay" de la Sen-Tv.
Offensif à souhait et sûr de son fait, l'homme, qui se dit "harcelé au point d'être poussé à bout", promet d'autres révélations "sous peu par la magie des technologies de l'information". Et de marteler : "Mon passage à la Sen-Tv s'explique tout simplement par le fait que j'ai élaboré une stratégie de communication et que la première sortie doit se faire en wolof."
Clédor Sène- certainement pour tenir en respect "ceux qui veulent atteindre d'autres personnes en voulant, coûte que coûte, passer par lui"-, de distribuer, en veux-tu en voilà, des menaces à peine voilées. Et de s'interroger : "Pourquoi Ousmane Tanor Dieng et Djibo Kâ ne parlent jamais de cette affaire qu'ils connaissent plus que quiconque ?"
Quid des trois ouvrages déjà parus au Sénégal sur la tragédie du 25 mai 1993 ? "Je ne peux que déplorer le fait qu'aucun des auteurs (l'ancien Premier ministre Habib Thiam, Me Madické Niang et Abdou Latif Coulibaly) n'ait pris la peine de me rencontrer. Ne serait-ce que pour recouper. Pourtant, j'ai plus de matière qu'eux tous dans cette affaire", tranche, sur le vif, Clédor Sène.
L'invité de la Sen-Tv a aussi émis le vœu de voir l'Assemblée nationale "abroger la loi Ezzan pour faire éclater, après une parodie de procès, la vérité". En effet, Clédor Sène reste persuadé que "ce dossier renferme des zones d'ombre qui méritent sa réouverture". Et d'indiquer, au sujet de la plainte qu'il aurait déposée contre le ministre de l'Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, qu'il avisera.
SenePlus vous propose des extraits de l'entretien entre Clédor Sène et Ahmed Aïdara.