DEPUIS 2 ANS, AÏSSATA N’EST PLUS CONSIDÉRÉE COMME UNE MILITANTE SOCIALISTE
Le porte-parole adjoint du Ps au maire de Podor
Après la sortie de Me Aïssata Tall Sall, Me Moussa Bocar Thiam précise que celle-ci n’est plus considérée comme une militante du Ps depuis le dernier Congrès. L’adjoint de Abdoulaye Wilane prône d’ailleurs l’exclusion du maire de Podor et de tous ceux qui ne sont pas sur la ligne du parti après le référendum.
«Nous ne devrons pas attendre que ce compagnonnage finisse pour faire un bilan. Après le référendum, le parti doit revoir son compagnonnage avec l’Apr.» C’était la déclaration de Me Aïssata Tall Sall, mercredi, face à la presse. Une proposition qui n’a pas plu au porte-parole adjoint du Ps qui apporte la réplique au maire de Podor.
Joint par téléphone hier, Me Moussa Bocar Thiam dit : «Aïssata Tall Sall n’est plus membre du Ps depuis 2 ans. Elle ne peut pas parler comme une militante du parti. Elle pose depuis le dernier Congrès des actes contre le parti. A l’Assemblée nationale et même dans les décisions que prend le Ps, elle s’est transformée en opposante. A partir de là, elle ne peut pas parler comme une militante socialiste.»
«Après le référendum, nous allons proposer son exclusion du parti»
Sur l’appel de la députée socialiste à voter Non au référendum du 20 mars, ce proche de Tanor estime que le Ps doit «sanctionner les militants récalcitrants». L’édile d’Ourossogui se veut plus précis : «Après le référendum, on va demander au parti d’exclure tous ces gens qui vont à l’encontre de ses directives, y compris Aïssata Tall Sall qui symbolise cette rébellion. Nous demanderons aussi au parti de retirer tous les privilèges qu’il avait légués à ces gens. De tels comportements sont inadmissibles, incohérents et intolérables.»
A Aïssata Tall Sall qui demande la convocation du Comité central, «seule instance habilitée» à décider de la position à adopter lors du référendum, M. Thiam indique que le Secrétariat exécutif national «est la plus haute instance de décision du Ps et a opté pour le Oui».
Bamba Fall sur le référendum, «Taxawu Dakar et Khalifa Sall voteront Non»
«Nous militants et membres de la coalition de Khalifa Sall, Taxawu Dakar, comptons voter Non au référendum du 20 mars. Nous sommes certes membres du Parti socialiste, mais le parti n’a pas encore décidé. Ceux qui appellent à voter Oui ont des positions individuelles. Ils parlent en leur nom.
Le Parti socialiste a des instances habilitées et autorisées à parler en son nom : c’est le Comité central. Cette instance décisionnelle ne s’est pas encore réunie. Le Bureau politique et le Secrétariat exécutif sont des instances de décision, mais ne sont pas habilitées à prendre de telles décisions.»
Me Moussa Bocar Thiam, «Khalifa va voter Oui»
Par ailleurs, Me Moussa Bocar Thiam s’est aussi prononcé sur la position de Khalifa Sall qui avait fustigé la décision du président de la République de faire un mandat de 7 ans. Malgré tout, l’avocat soutient mordicus que le maire de Dakar «va bel et bien voter Oui». «Je vous assure que Khalifa adhère à la position du parti», insiste-t-il.
Référendum du 20 mars, Kara n’est «pour l’instant ni pour le Oui ni pour le Non»
Sa position sur le référendum du 20 mars était très attendue. Mais lors d’un rassemblement, hier, à la Place de l’Obélisque, le leader du Parti de la vérité pour le développement (Pvd) a préféré maintenir le suspense, selon lui, jusqu’à l’émission de Ameth Aïdara de la télévision privée Sen Tv. Devant des milliers de talibés, militants et sympathisants de sa formation politique, Kara a déclaré qu’il n’est «pour l’instant, ni pour le Oui ni pour le Non» au référendum du 20 mars prochain.
Cependant, il soutient que si cela ne dépendait que de lui, cette consultation citoyenne sur les 15 points de réforme de la Constitution serait reportée. Le fondateur du mouvement «Bamba partout» n’a pas dit un mot sur le débat relatif au non-respect de la promesse de Macky Sall de réduire son mandat en cours. En attendant, l’ambassadeur itinérant et son parti prônent «une nouvelle démocratie, une nouvelle Constitution et une nouvelle laïcité qu’on appelle le bien commun». Le marabout politicien n’a pas donné de consignes de vote.