DES CADRES DE LA LD SE DÉMARQUENT
Sortie de leur coordonnateur, Alpha O. Aw, en faveur du «Oui»
Quant à la conduite à tenir pour le référendum, les avis sont contradictoires à la Ligue démocratique (Ld). En perspective de la réunion du Bureau politique du 5 mars prochain, des membres de la Coordination des cadres de la Ld n’émettent pas sur la même longueur d’onde que leur coordonnateur.
Trois cadres de la Ligue démocratique (Ld) ne sont pas contents de la sortie de leur coordonnateur. Dans un entretien accordé au journal Le Quotidien, Alpha Ousmane Aw, a estimé qu’il ne serait pas logique pour la Gauche de voter «Non», au référendum du 20 mars prochain. La sortie n’a pas visiblement plu à certains de ses pairs. Dans un communiqué, Mamadou Lamine Sanokho (Fédération de Tivavouane),
Ousmane Ndoye (Fédération de Dakar) et Mouhamadou Sylla qui dirige celle de Paris, font savoir que la Ld peut aussi voter «Non». Tout dépend du Bureau politique qui se réunira ce 5 mars.
«Nous cadres de la Ld rappelons aux militants et à l’opinion publique, la décision du Secrétariat permanent du parti (Sep), lors de sa réunion du 17 février 2016, de convoquer son instance nationale de décision, le Bureau politique du parti, à la date du 05 mars 2016 à Dakar, afin qu’il examine et discute collégialement toutes les implications de la décision du président de la République au regard des enjeux et des perspectives pour le pays et pour la Ligue démocratique, en vue d’adopter en conséquence et démocratiquement, une position de sauvegarde des intérêts nationaux et du parti, conformément à l’orientation, aux statuts et au règlement intérieur de notre organisation.»
Ces trois Jallarbistes rappellent que, «dans son communiqué, le Sep constatait en outre que le choix du président de la République de se conformer à l’avis du Conseil constitutionnel engageait notre pays dans une perspective contraire à son engagement et à la position de la Ligue démocratique sur la réduction du mandat actuel».
L’instance estimait que la date du référendum était trop proche pour permettre une campagne électorale sérieuse, en plus du manque de concertation sur les réformes proposées. Les auteurs de la réplique de préciser : «Nous cadres de la Ld précisons que la coordination des cadres ne s’est jamais réunie pour statuer ou définir des orientations sur ces questions.»