DEVOIR DE DIALOGUE POUR TOUS CEUX QUI AIMENT LE PAYS
Au moment où le Sénégal traverse une crise budgétaire qui pourrait s’aggraver si le secteur privé n’intervient pas durant ce second mandat du président Sall, certains membres de l’opposition refusent de dialoguer de manière sincère.
Au moment où le Sénégal traverse une crise budgétaire qui pourrait s’aggraver si le secteur privé n’intervient pas durant ce second mandat du président Sall, certains membres de l’opposition refusent de dialoguer de manière sincère. Certes, ces pourparlers requièrent de la patience, cependant, une immaturité est en train d’être exercée par certains membres de l’opposition. C’est à nous Sénégalais de tirer les ficelles de ce dialogue, car il s’agit après tout de notre pays. Le gouvernement a pris plusieurs engagements auprès des partenaires économiques pour résoudre cette crise budgétaire, cependant cela sera impossible sans dialogue national. Il faut que les membres de l’opposition mettent le Sénégal au-dessus de leurs partis. Par amour pour le Sénégal, il faut que les membres de l’opposition oublient l’image du président Sall pour mettre devant eux l’image d’un Sénégal prospère et de paix que nous devons léguer à nos enfants, petits-enfants et aux générations futures.
Résolution de la crise budgétaire
Avec des années de croissance rigoureuse, le Sénégal traverse une crise budgétaire à cause des choix politico-économiques pris durant le septennat du président Sall. Pour que le Sénégal rectifie ces choix impopulaires, il faut impérativement que l’opposition s’implique ainsi que tous les citoyens sénégalais pour sortir de cette crise. Le gouvernement s’est engagé à prendre des mesures impopulaires pour résoudre ce problème, mais il sera impossible de le faire sans l’implication de tous les Sénégalais. Si nous prions pour l’échec du président Sall, nous prions pour notre propre échec, l’échec de notre nation. Certes, le PSE est un mauvais programme pour le développement économique du Sénégal, mais le gouvernement est prêt pour enfin prendre des mesures qui pourraient nous sortir de ce trou, donc c’est à nous de l’accompagner dans cette tâche, chacun à sa manière.
Pour le maintien de notre croissance économique, des reformes sont en train d’être mises en place pour pouvoir attirer l’investissement direct étranger et surtout pour les petites et moyennes entreprises d’être compétitives et de créer des emplois. Le secteur privé est le secteur qui pourra sortir le Sénégal de cette crise, et le gouvernement créera un environnement favorable pour que ce secteur prenne la relève pour la création d’emplois et d’une croissance inclusive en quelque sorte. Les nouvelles règles relatives aux zones économiques spéciales peuvent avoir les résultats désirés tant que ces règles sont respectées.
Pour sortir de cette crise budgétaire, il faut nécessairement diminuer les salaires ou mobiliser plus de recettes. Le gouvernement a décidé de ne pas diminuer les salaires pour le moment, mais il est incapable de les augmenter. Nous devons être patients pour éviter que ce qui s’est passé durant l’implémentation du plan Sakho-Loum se répète, des Sénégalais avaient manifesté leur mécontentement et ont créé le fameux slogan « touche pas à mon salaire ». Un audit de la fonction publique initié par l’ancien directeur de l’ADIE doit être continué par l’actuel directeur pour combattre les fonctionnaires fictifs. Chaque franc est significatif.
Des réformes fiscales verront le jour, car le gouvernement sait que le secteur privé est notre seule chance de sortie de crise et conséquemment, l’Etat éliminera les pressions fiscales qui pourront bloquer les PME. Parallèlement, il y aura un régime fiscal qui essaiera de mobiliser plus de recettes fiscales pour pouvoir éviter de rester dans cette crise qui va créer une récession. Il faut trouver le juste milieu en n’éliminant pas complètement les exonérations fiscales, mais en les renégociant.
Il est impératif que le secteur financier accompagne le secteur privé, il faut que les banques prennent plus de risques en essayant d’innover pour une croissance impulsée de ce secteur. Il faut aussi que l’Etat fasse des reformes dans ce secteur pour que les banques aient moins peur de prêter de l’argent aux PME. Une formation devient plus importante qu’un financement, l’Etat doit mettre en place plusieurs structures pour mieux conseiller les acteurs du secteur.
Le gouvernement doit faire très attention au surendettement, même si le risque est faible à cause de la réévaluation de notre PIB qui nous met nettement en dessous du seuil de l’UEMOA, même si ce seuil est fictif. Le septennat a été un septennat d’endettement pour mettre en place des infrastructures de prestige et c’est la raison principale de cette crise budgétaire entre autres. Si nous nous trouvons dans l’obligation d’emprunter, nous devons faire recours à un emprunt concessionnel ou semi-concessionnel. L’audit du Trésor doit être une réalité qui se fait souvent pour mettre un plan en place avant que les problèmes ne deviennent plus sérieux.
Ce n’est pas la première fois que la croissance du Sénégal accroît, et durant les autres fois que notre croissance a accrue, nous avons perdu l’élan de croissance à cause des mêmes erreurs qui se répètent chaque fois. Nous devons éviter cela cette fois-ci pour maintenir le cap et sortir notre pays de cette crise budgétaire pour ainsi éviter une récession.
Il n’y a que deux choses qui pourraient empêcher la sortie de crise, il s’agit des risques sécuritaires et du refus de dialogue national de l’opposition. Cette opposition a accepté le parrainage en allant prendre des fiches de parrainage, donc ils ont accepté le parrainage. S’ils avaient boycotté les élections, ils seraient plus logiques, mais dès l’instant où ils ont accepté d’aller aux élections, il est impératif qu’ils acceptent leur défaite et qu’ils mettent la patrie avant les partis. Les élections sont derrière nous, donc nous devons essayer de travailler ensemble pour un meilleur Sénégal. Le Sénégal a toujours été un pays de dialogue. Dialoguons !
Le Sénégal : Pays de dialogue
Le Sénégal a toujours été un pays où l’opposition a toujours été présente, ce qui fait de notre nation une des plus grandes démocraties en Afrique et dans le monde entier. C’est ainsi qu’en 1983, le front du refus fut créé pour que les élections de cette année soient annulées et que de nouvelles élections transparentes soient organisées. Il s’agissait principalement du RND et du PDS, ils refusèrent de siéger au Parlement pour se faire entendre. Le président Diouf savait que c’est impossible de diriger un pays sans une opposition en place ; il appela au dialogue national et Cheikh Anta Diop refusa de négocier, mais le président Wade négocia avec le président Diouf et finalement, ils siégèrent à l’Assemblée nationale. Cela était une bonne chose pour le président Diouf, car le président Wade était le chef de l’opposition.
En 1988, avec les dérives électorales, le président Wade fut arrêté et l’opposition créa un autre front de résistance où d’autres exigences furent formulées. Le front des 11 exigea la libération du président Wade et des autres compagnons, de l’organisation de nouvelles élections, de la diminution des prix des denrées de première nécessité et de la levée du couvre-feu. Le président Diouf, ne voulait pas que sa victoire soit décriée, il resta ferme face à ces revendications.
En avril 1988, le procès des prévenus prit place et les détenus sont le président Wade, Abdoulaye Fall, Ousmane Ngom et Boubacar Sall. Après 72 jours de détentions, ils furent libérés. L’opposition ne voulait pas reconnaître la victoire du président Diouf et ne voulait pas non plus négocier avec lui. La moitié des partis de l’opposition accepta de discuter avec le président Diouf, mais l’autre moitié refusa catégoriquement et réclama la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections. Le président Diouf accepta de discuter de toutes les revendications exceptées l’organisation de nouvelles élections.
Le président Wade demanda aux élèves de reprendre les cours et aux partisans de rentrer chez eux calmement. Il rencontra le président Diouf au palais en mai 1988, au bout de trois heures d’horloge, ils sont tombés d’accord pour créer des commissions pour faire face aux problèmes socio-économiques du Sénégal. Toute décision sera prise autour d’une table ronde avec les membres de l’opposition et c’est ainsi qu’en juillet 1988, la table ronde débuta et il y avait le PS, le PDS, la LD/MPT, le PIT, l’UDS, le PAIM, le MSRS, le RND et le PDS-R, et le sujet principal fut la réforme du code électoral.
Durant les crises diplomatiques avec la Mauritanie et la Guinée-Bissau, l’opposition s’aligna derrière le président Diouf, car il s’agissait du Sénégal et ils savaient tous que le Sénégal était au-dessus de leurs partis politiques. Après avoir traversé ces incidents diplomatiques, le président Diouf décida de modifier le code électoral en 1989. Le président Wade décida alors de rejoindre le président Diouf, car il pouvait lui faire confiance. Avec le gouvernement élargi, on pouvait compter Ousmane Ngom (ministre du travail et de la Formation), Jean-Paul Dias (ministre de l'Intégration Économique Africaine), Aminata Tall (ministre délégué auprès du ministre de l'Éducation nationale) et Amath Dansokho (ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat). Parmi les 17 partis, il y avait trois partis qui refusèrent catégoriquement de prendre part à ce dialogue, il s’agit de l’OST, du MSU et du PPS.
Il y avait finalement une entente au Sénégal, les incidents diplomatiques avec la Mauritanie et la Guinée-Bissau furent résolus, les grèves avaient arrêté et le président Wade est même aperçu danser avec la première dame, il y avait une harmonie au Sénégal. Le président Wade licencia même son directeur de publication, suite à un article critiquant le président Diouf. En 1992, le président Wade annonça sa candidature aux élections présidentielles de 1993, mais demanda à ce que les ministres du PDS restent dans le gouvernement. Le président Wade et le président Diouf se quittèrent en de bons termes pour d’éventuelles élections paisibles en 1993.
Le 16 mai 1993, le vice-président du Conseil constitutionnel, Babacar Sèye, fut assassiné. Automatiquement, le président Wade fut placé en garde à vue à cause des propos tenus plutôt. Il sera aussitôt relâché, car il n’y avait pas suffisamment de preuves contre lui. Le Sénégal plongea dans une autre crise post-électorale et la seule personne qui pouvait régler la situation demeurait le président Wade. Il sauva encore la nation sénégalaise en évitant de prolonger la crise, il rencontra le président Diouf et devint ministre d’Etat sans portefeuille, Ousmane Ngom sera à la Santé, Idrissa Seck sera au Commerce, à l’Artisanat et à l’Industrialisation, Aminata Tall sera à l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle et Massokhna Kane à l’Intégration Économique Africaine. Les autres partis de l’opposition furent aussi représentés dans le gouvernement, on assista à une évolution des mentalités.
Il faut que l’opposition soit plus mature et sache que certaines décisions irresponsables peuvent négativement impacter le Sénégal. Nous sommes dans une période de crise budgétaire et il faut s’aligner derrière le président Sall jusqu’à ce que nous sortions de cette crise, comme l’avaient fait le président Wade et les autres opposants durant les incidents diplomatiques avec la Mauritanie et le Guinée-Bissau. C’est la seule manière de montrer que la patrie vient avant la soif de pouvoir.
Chercher les solutions de sortie de crise est plus importante que discuter des sujets politiques en ce moment. Si nous mettons toutes nos idées sur la table, nous pourrons mettre en place un plan de sortie de crise efficace. Ensuite, nous pourrons discuter du parrainage et d’autres sujets politiques. L’opposition a aussi pour vocation de soumettre des idées pouvant développer le Sénégal. Si l’opposition au Sénégal est méprisée, c’est principalement dû aux critiques non fondées. Il faut que l’opposition participe de manière objective au développement du Sénégal. Si le gouvernement en place prend des décisions qui vont à l’encontre des intérêts de notre nation, réagissez et proposez des alternatives au lieu de juste critiquer toutes les décisions prises. A la minute où tout est mauvais, on devient contre la personne et non contre les décisions que la personne prend. Nous devons rester objectif et mettre la patrie avant les partis et les intérêts personnels.
Avec la guerre commerciale entre les USA et la Chine, le pétrole contaminé de la Russie, l’embargo du pétrole Iranien et Vénézuélien et la guerre probable entre les USA et l’Iran sans oublier les menaces terroristes, le Sénégal devrait se préparer à sortir de cette crise avant une autre crise mondiale. Certes, le président Sall est responsable du Sénégal, mais vous les opposants êtes aussi responsables de la stabilité du pays, le Sénégal, notre Sénégal. Montrez et prouvez que le Sénégal vient avant vos intérêts personnels en facilitant le dialogue national.