DIOMAYE BRANDIT LA FORCE DU DROIT
Face à une opposition qu'il accuse de violer la Constitution, le président de la République dit utiliser les outils légaux à sa disposition pour imposer son agenda, à travers la dissolution de l'Assemblée nationale

Le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé jeudi la dissolution de l'Assemblée nationale, invoquant "la force du droit" face à ce qu'il qualifie d'obstruction systématique de l'opposition.
Dans son allocution, il a déclaré : "L'ordre politique sous mon magistère ne supplantera jamais l'ordre légal." Le chef de l'État a ensuite énuméré une série de griefs contre la majorité parlementaire, dont "le refus" d'organiser le débat d'orientation budgétaire le 29 juin, le rejet, le 29 août, d'un projet de loi constitutionnel visant à supprimer le Haut Conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental, l'usurpation présumée des prérogatives présidentielles en fixant unilatéralement la date de la déclaration de politique générale.
Face à ces actions, Diomaye Faye affirme qu'il est allé de son devoir juridique, éthique et moral de ne céder la moindre parcelle de tolérance aux "contempteurs de la loi."
Il ainsi a invoqué l'article 87 de la Constitution pour dissoudre l'Assemblée. De nouvelles élections législatives sont prévues pour le 17 novembre 2024.