ELECTIONS À LA CHAMBRE DES MÉTIERS DE THIÈS, DES ARTISANS RÉCLAMENT LA TRANSPARENCE
Des artisans réclament que le président sortant de la Chambre de commerce de Thiès ne soit plus en charge du fichier électoral de cette institution, pour la fiabilité des élections que cette chambre consulaires doit tenir le 27 février prochain.
Thiès, 8 fév (APS) - Des artisans réclament que le président sortant de la Chambre de commerce de Thiès ne soit plus en charge du fichier électoral de cette institution, pour la fiabilité des élections que cette chambre consulaires doit tenir le 27 février prochain.
"Qu’on délocalise le fichier électoral de la Chambre des métiers de Thiès", a notamment dit le président du Cadre unitaire des artisans de la région de Thiès (CUART) El Hadji Bada Ndiéguène, lundi, lors d’un point de presse tenue dans la capitale du rail.
Cette rencontre avec la presse, organisée conjointement avec l’association "And Suqqali artisanat" et le mouvement des jeunes artisans "Ci lagnou bokk", se tenait dans l’enceinte de la Chambre des métiers de Thiès.
A cette occasion, les structures d’artisans concernés ont dénoncé le fait que le fichier électoral de leur institution soit détenu par son président sortant, candidat à sa propre succession, pour un troisième mandat, 15 ans après sa première élection.
"Le président de la Chambre des métiers ne peut pas être juge et partie", a relevé M. Ndiéguène.
Les organisations d’artisans au nom desquelles il s’exprimait souhaitent que le fichier soit confié à une autorité administrative neutre, pour l’organisation d’un scrutin transparent, estimant que sans délocalisation du fichier, il n’y a "aucun contrôle" sur ces consultations.
Sur les plus de 60.000 artisans de la région de Thiès, seuls 4.823 sont inscrits au répertoire de la Chambre des métiers, a dit Dame Guèye, au nom de "And Suqqali artisan", évoquant "un problème de légitimité" pour les responsables élus sur la base de fichier.
Selon El Badji Baqda Ndiéguène, le ministre de l’Artisanat avait promis, lors d’une audience avec les organisations concernées, qu’il n’y aurait pas d’élection sans la délocalisation et l’informatisation du fichier électoral.
Les protestataires ont indiqué que la date de la tenue des élections ne leur a été notifiée que le 18 janvier.
Ils ont demandé, outre la délocalisation du fichier, le report des élections et l’informatisation des cartes. "Nous n’accepterons pas la tenue des élections dans ces conditions", a dit M. Guèye.