«ETRE DES RELAIS DU PRESIDENT ET NON SE DONNER EN SPECTACLE»
Doudou Ka n’a pas le soutien de Benoît Sambou, Coordonnateur départemental de l’Alliance pour la république (Apr) à Ziguinchor, après les affrontements entre ses partisans et le camp du leader de Pastef, Ousmane Sonko
Doudou Ka n’a pas le soutien de Benoît Sambou, Coordonnateur départemental de l’Alliance pour la république (Apr) à Ziguinchor, après les affrontements entre ses partisans et le camp du leader de Pastef, Ousmane Sonko. Rien ne saurait justifier ce qui s’est passé, a-t-il dit, hier à l’émission Le Grand Jury de la Rfm. «Je ne suis pas d’accord avec ce qui s’est passé, quel qu’en soit l’auteur. Chacun d’entre nous doit faire l’effort d’être un bon relais pour le président de la République auprès des populations, pour leur permettre de mieux comprendre les réalisations du Président Macky Sall en Casamance et non de se donner en spectacle. L’arrogance n’a pas de place dans nos comportements. La violence doit être bannie dans nos discours et dans nos comportements», a laissé entendre le «frère» de parti de Doudou Ka. A lui et à ses partisans, Benoît Sambou leur rappelle qu’à Ziguinchor, il n’y a pas de zone de non droit, il n’y a pas de zone interdite, de quartier interdit.
Pour lui, les récents évènements politiques, qui ont eu lieu au Sud du pays, ne servent pas les intérêts du président de la République. Il appelle ainsi ses «frères» de l’Alliance pour la république à garder leur sérénité, leur calme, quelles que soient «les provocations» qui peuvent venir de l’opposition. «Nous sommes un parti au pouvoir qui doit rassurer les populations, nous ne saurions sous aucun prétexte participé à un tel déchaînement de violence quelle que soit la circonstance. Même s’il peut y avoir des provocations, nous devons garder notre sérénité et comprendre que cette région a beaucoup souffert de la violence, 40 ans de crise, beaucoup de blessés et de morts, une économie à terre», déplore M. Sambou qui condamne «ce déferlement de violences inacceptables». Selon lui, «aucun Casamançais ne saurait apporter son soutien à des acteurs impliqués dans de la violence». Il est d’avis que les populations ne veulent plus de ça. Elles ont besoin, dit-il, de paix, d’idées, de propositions, d’argumentaires.
Relativement à la déclaration de Bassirou Diomaye Faye, leader des cadres de Pastef selon qui, il y avait une intention d’assassinat contre Ousmane Sonko à Ziguinchor, Benoît Sambou pense que «c’est une insulte aux Casamançais». Il ajoute : «Ils ne sont pas des assassins. La Casamance est la plus belle terre d’accueil du Sénégal où se côtoient toutes les langues, toutes les cultures, toutes les religions. Nous vivons dans une parfaite harmonie. Qu’on arrête de stigmatiser les Casamançais. Ce n’est pas acceptable et nous ne saurions le cautionner.» Alors à moins de trois mois des élections locales, des moments assez agités, il lance un message. Il dit : «Nous sommes dans un pays civilisé, on ne peut pas du jour au lendemain transformé notre pays en un ring à ciel ouvert et à tous les niveaux. Le coordonnateur de l’Apr Ziguinchor a appelé les uns et les autres «à la raison et à la retenue».
Analysant aussi la défaite de la majorité présidentielle dans le Sud à la dernière Présidentielle, Benoît Sambou pense que «dans le management du groupe ou dans la préparation de cette campagne, ils ont failli. Les leaders n’ont pas travaillé la main dans la main». Mais il promet que la Casamance ne sera pas dans l’opposition aux prochaines Locales. Parce que, dit-il, les Casamançais savent où sont leurs intérêts. Cependant Benoît Sambou refuse de se prononcer sur sa candidature ou non à la mairie de Ziguinchor.