FADA DEPLORE L’INVITATION TARDIVE DU PRESIDENT
DIALOGUE NATIONAL

Un an après le dépôt d’un mémorandum pour réclamer des réformes au sein du Parti démocratique sénégalais, le leader des démocrates réformateurs (Ldr) Yessal a convoqué hier une réunion avec ses camarades de parti pour échanger sur la situation nationale et la vie de leur formation politique. Modou Diagne Fada qui se dit favorable au dialogue national, regrette le fait que son parti ait reçu l’invitation le même jour. Sur le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants, le leader des Ldr appelle les deux partis à trouver un consensus pour le bien des enfants.
En réunion hier avec les responsables de son parti, Modou Diagne Fada s’est expliqué sur les raisons de leur absence au Palais lors du lancement du dialogue national. Pour le patron du parti Les Démocrates Réformateurs (Ldr), le président de la République a convoqué cette rencontre avec la participation de certains partis de l’opposition. «Nous n’étions pas présent en tant que président du groupe parlementaire de l’opposition. La raison est simple, nous avons été convoqués tardivement. C’est à 13 heures qu’ils ont appelé notre assistante pour passer récupérer l’invitation. On devait nous apporter l’invitation et ne pas attendre le jour J pour le faire», dénonce Modou Diagne Fada. N’empêche, il affirme que son parti milite pour un dialogue sincère et franc. Pour le président du Conseil départemental de Kébémer, dialoguer ne devrait pas être un événement dans un Etat de droit. Cela devait s’inscrire dans l’ordre normal des choses. «Malheureusement, tel n’est pas le cas dans notre pays, qui se targue d’être une démocratie majeure», se désole-t-il avant d’avertir : «nous sommes pour un dialogue franc, mais pas de compromission. Personne ne doit obliger personne à se compromettre ou renier ses convictions ».
Se montrant prudent, Modou Diagne Fada indique: «dès l’instant que la compromission est en l’air, nous prenons nos réserves». Sur l’affaire Karim Wade, le leader des Ldr Yessal affirme que sa position n’a pas changé. «Nous avons toujours dit que Karim Wade a été injustement arrêté et condamné. La détention était devenue arbitraire. Elle a été dénoncée par plusieurs organisations internationales comme la Cour de justice de la Cedeao et le Groupe de travail des Nations Unies. Nous avons réclamé sa libération. Ce n’est pas parce que nous sommes à Ldr que nous allons cesser de demander sa libération», dit-il. D’ailleurs, ajoute-t-il, «si sa libération intervient à partir de solution politique, il n’y a pas de problème.
Car lorsqu’un problème politique se pose, on lui trouve une solution politique, cela ne nous émeut pas».
Sur un autre registre, Modou Diagne Fada a expliqué à ses camarades que l’ordre de la rencontre est de les informer de l’état d’avancement du parti avec l’impression des cartes de membre, la recherche d’un siège à Dakar et dans les capitales régionales, départementales et les communes. «Nous avons abordé les cotisations des membres qui sont dans différentes instances, de même notre prochaine affiliation aux instances de l’internationale libérale et l’instance des jeunesses libérales», renseigne-t-il.
Le bras de fer entre le Gouvernement et les enseignants doit trouver une solution selon Modou Diagne Fada. Il invite les deux parties à trouver une solution pour permettre aux élèves de regagner les classes. «La situation est en train d’empirer car le Gouvernement a fait des réquisitions. Certains enseignants ont accepté et d’autres ont refusé. Nous ne savons pas où ce combat va nous mener ; mais nous comptons sur la fibre patriotique pour que cette situation cesse afin de permettre aux élèves de faire leurs examens, terminer leur compositions», déclare-t-il.