FAMARA IBRAHIMA SAGNA AGACE LE GÉNÉRAL MAMADOU NIANG
L'ancien ministre s’illustre par une certaine inertie depuis sa nomination pour la conduite du Dialogue national
Désigné par le président de la République, Macky Sall, pour piloter le Dialogue national, Famara Ibrahima Sagna affiche une attitude on ne peut plus déconcertante. Son comportement intrigue beaucoup les membres de la commission politique du Dialogue national que dirige le Général Mamadou Niang. Et pour cause, ces derniers, tenus de lui rendre compte des différentes étapes de leurs travaux, lui ont adressé trois correspondances qui sont toutes restées sans suite.
Il y a de quoi agacer sérieusement dans l’attitude de Famara Ibrahima Sagna, chargé de piloté le Dialogue National dont les travaux ont été lancés le 28 Mai dernier par le Président Macky Sall. En tout cas, c’est l’idée que se font de lui, depuis quelques temps, les membres de la Commission politique (une des composantes du Dialogue National) sous la conduite de Mamadou Niang. Le général à la retraite et son équipe (Babacar Kanté, Alioune Sall et Mazide Ndiaye) qui sont censés travailler sous la tutelle de l’ancien président du Conseil Economique et Social (Ces) semblent complètement désarçonnés. Ils sont intrigués par l’indifférence quasi totale que montre ce dernier à l’égard de leurs travaux. D’après certaines confidences en effet, le général Mamadou Niang et Compagnie ont adressé au président du Dialogue national trois correspondances qui, malheureusement, sont restées sans suite.
Nos sources ajoutent que la dernière correspondance remonte au mois d’août dernier. Elle fait suite à la rencontre durant laquelle il a été retenu le principe d’un appel à manifestation d’intérêt pour l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier par un ou des cabinets nationaux ou internationaux. Comme les lettres précédentes, cette missive n’a pas obtenu de réponse. D’où un certain agacement dans les rangs de la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux du cadre de concertation sur le processus électoral. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que Famara Ibrahima Sagna s’illustre par une certaine inertie depuis sa nomination pour la conduite du Dialogue national.
Après son installation le 28 Mai 2019, l’homme, connu pour sa discrétion légendaire, est retourné dans son coin. Depuis lors, on ne l’a pas vu poser le moindre acte. D’après un de ses proches contacté par «L’As», il exige son installation officielle par le chef de l’Etat avant de poser un quelconque acte.
Pendant ce temps, la Commission politique se réunit, elle, deux fois dans la semaine. Tous les mardis et jeudis, le général Mamadou Niang et ses collaborateurs rencontrent les acteurs politiques (pouvoir, opposition et non alignés) pour des concertations autour du fichier et du processus électoral. A noter que l’ancien ministre de l’Intérieur est assisté, dans sa mission de Babacar Kanté (ancien vice-président du Conseil constitutionnel), du Pr Alioune Sall (agrégé en droit et juge à la cour de justice de la Cedeao à Abuja) et de Abdou Mazib Ndiaye (membre de la société civile).