FRAPP FRANCE-DEGAGE ET PASTEF DAKAR COMPTENT MARCHER VERS LE PALAIS MARDI
La tournure que prend le dossier «Sweet Beauté» révulse les organisations de la société civile qui, depuis l’éclatement de l’affaire, sont en ordre de bataille pour s’ériger en boucliers autours du leader de Pastef accusé de viols et de menaces de mort.
Digérant mal l’interdiction de la manifestation qu’ils voulaient organiser hier pour exiger la libération de leurs camarades en détention, les membres de Frapp France-Dégage et de Pastef Dakar refusent de capituler. Les partisans d’Ousmane Sonko et de Guy Marius Sagna entendent battre le macadam mardi prochain. Cette fois-ci, ils comptent marcher vers le Palais de la République.
La tournure que prend le dossier «Sweet Beauté» révulse les organisations de la société civile qui, depuis l’éclatement de l’affaire, sont en ordre de bataille pour s’ériger en boucliers autours du leader de Pastef accusé de viols et de menaces de mort. Ainsi, au lendemain de l’interdiction par le préfet de leur manifestation qui devait de la Place de la Nation au rond-point RTS pour demander la libération de leurs camarades arrêtés, le mouvement Frapp France-Dégage etla coordination de Pastef Dakar ont fait face à la presse pour juger illégale cette décision. Face aux journalistes, ils ont annoncé un nouveau plan d’action pour se dresser face au régime de Macky Sall qui, disent-ils, veut écarter Ousmane Sonko de la prochaine élection présidentielle.
A cet effet, ils ont déposé depuis hier une nouvelle demande de marche au niveau du commissariat central de Dakar. Et leur procession échouera devant les grilles du Palais de la République. «Notre marche prévue aujourd’hui a été interdite illégalement par le préfet. Mais, pour notre marche du mardi 2 mars prochain, nous allons la tenir. La marche partira de la Place de l’Indépendance pour se terminer devant le Palais de la République», a indiqué El Hadji Ousmane Fall, coordonnateur Pastef Fass, Colobane, Gueule Tapée.
Interrogé sur une éventuelle interdiction de la marche, il déclare : « Nous ne voyons pas une loi qui interdit aux Sénégalais de marcher sur la Place de l’Indépendance vers le Palais de la République. Ce n’est pas de la provocation. Mais c’est la loi qui nous donne cette possibilité. Nous sommes dans un régime de déclaration. Que Macky Sall et son préfet, Alioune Badara Samb, nous écoutent. Qu’ils interdisent la marche ou pas, nous allons tenir notre marche le mardi et sur l’itinéraire prévu. Donc, le préfet de Dakar n’a aucun droit d’interdire la manifestation». El Hadji Ousmane Fall et Cie ajoutent qu’après cette marche, ils vont organiser d’autres séries de manifestations tant que leurs camarades seront entre les mains de la Justice. Ils entendent faire face pour éviter la prison à Ousmane Sonko visé actuellement par une procédure judiciaire. «Si Macky Sall veut emprisonner Ousmane Sonko, nous allons faire face. Et qu’on ne nous accuse pas de désobéissance civile ou d’insurrection, ce sera tout simplement de la résistance. De toute façon, que Macky Sall et son régime se le tiennent pour dit. Il y aura de la résistance sur tout le territoire national pour faire face au complot orchestré contre le leader de Pastef pour le liquider», martèlent-ils. Par conséquent, ils invitent toutes les organisations politiques et de la société civile à les rejoindre dans cette lutte. Par ailleurs, Frapp et Pastef ont appelé les organismes internationaux et les représentations diplomatiques à condamner la chasse à l’homme en cours actuellement au Sénégal.
Enfin, Frapp Dakar et Pastef Dakar exigent la libération immédiate et sans condition de Guy Marius Sagna, Abass Fall, Birame Souleye Diop, Assane Diouf, Clédore Sene et de tous les détenus politiques et réitèrent leur appel à la mobilisation du peuple sénégalais dans la lutte contre l’arbitraire, l’injustice, le recul démocratique, les persécutions, et l’agression des libertés fondamentales.