«IDRISSA SECK A ETE BLOQUE A L’AEROPORT, AU GHANA»
En direction de la prochaine présidentielle, Thérèse Faye Diouf est d’attaque - La patronne des jeunesses de l’Apr a remis ses gants pour envoyer dans les cordes les contempteurs de son mentor, encerclé de toutes parts par une opposition agressive
En direction de la prochaine présidentielle, Thérèse Faye Diouf est d’attaque. La patronne des jeunesses de l’Apr a remis ses gants pour envoyer dans les cordes les contempteurs de son mentor, encerclé de toutes parts par une opposition agressive qui veut lui arracher le fauteuil présidentiel dès février de l’an prochain. Dans cet entretien avec «L’As», la mairesse de Diarrère indique la voie et déflore la stratégie de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) pour réussir son Pse (Plan stratégique pour l’élection de Macky Sall en 2019).
PARRAINAGE POUR TOUS…
«Les opportunités sont multiples. D’ailleurs, c’est ce qui a motivé le président de la République à proposer le projet de loi qui a été adopté hier. Les dernières élections législatives ont coûté à l’Etat du Sénégal plus de 17 milliards à cause des 47 listes. A cela s’ajoute, le problème des couleurs. Il faut reconnaître que lors des législatives, les électeurs avaient de sérieux problèmes pour distinguer les bulletins. Donc, il est de la responsabilité du gouvernement de prendre des mesures afin qu’on puisse avoir des candidatures sérieuses. Donc, ce parrainage peut être considéré comme un filtre au Sénégal qui a été toujours un exemple de démocratie. Par exemple, la Chine a quatre partis politiques alors que le Sénégal en a 300 partis. Ce qui est une anarchie. Si j’étais le président de la République, j’allais ouvrir une autre perspective pour organiser le champ politique. Il faut qu’on réfléchisse dans ce sens».
LE CONTEXTE A L’ORIGINE DE LA SUSPICION
«Je peux vous rassurer que le parrainage figurait même sur le point 1 du Référendum lorsqu’on évoque la modernisation des partis politiques et du système démocratique où on parlait des candidatures indé- pendantes. D’ailleurs, le parrainage a réparé une injustice pour les candidats indépendants. Le contexte ne me dérange pas. Un candidat sérieux qui veut diriger le pays doit être en mesure de collecter 65.000 signatures. Il y a une souplesse avec l’amendement du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby), Aymérou Gningue. Maintenant, ce n’est plus 1%, mais une fourchette entre 0,8% et 1%. Nous avons remporté toutes les élections. Aujourd’hui, Bby contrôle plus de 500 communes. L’opposition devrait remercier le président de la République parce qu’il pouvait instaurer le parrainage avec des députés ou les conseillers municipaux. Si c’était le parrainage par des élus, le Président Macky Sall n’aurait pas d’adversaires. Par exemple, Idrissa Seck ne contrôle que le Conseil départemental de Thiès. Nous regrettons beaucoup la manipulation et la désinformation autour de ce projet de loi par l’opposition qui avait pré- féré la politique de la chaise vide lors des concertations sur le processus électoral. Le seul espoir qui leur restait, c’était remettre un autre 23 juin, mais ce n’était pas possible parce que les motifs ne sont pas les mêmes. L’opposition doit être constructive en faisant des contre-propositions».
BATAILLE DE LA COMMUNICATION
«L’opposition n’a pas damé le pion au pouvoir, sinon on aurait eu un autre 23 juin. Par exemple, Idrissa Seck qui faisait face à la presse doit se rendre compte que tout ce qu’il a dit à la veille du vote du projet de loi sur le parrainage n’a pas convaincu les Sénégalais. Ce qui intéresse les Sénégalais, c’est leur quotidien. Idrissa Seck devait réfléchir sur un programme qui intéresse les Sénégalais. Le peuple est conscient. Les problèmes du pays n’intéressent pas l’opposition. La preuve, on n’a pas entendu les opposants se prononcer, par exemple, sur la crise scolaire. Est-ce qu’on doit répondre systématiquement à l’opposition qui nous attaque chaque jour ? Lorsqu’on est au pouvoir, on a d’autres préoccupations comme : satisfaire les besoins des Sénégalais, même si le gouvernement et tous les responsables devaient s’organiser pour vulgariser les réalisations du Président Macky Sall».
MORT DU PLAN STRATEGIQUE POUR L’ELECTION DE MACKY SALL
«Le PSE 2019 n’est pas mort. Bientôt, nous allons mettre en oeuvre ce plan. Nous avons un objectif de 2 millions de parrains pour le Président Macky Sall. Ces tournées vont constituer une occasion pour faire jouer à la jeunesse sa partition. Après le lancement de l’initiative, nous avons été à Sédhiou, à Koungheul et dans d’autres départements pour rencontrer les jeunes. La collecte des signatures pour le parrainage sera une belle occasion pour dérouler le plan. Notre objectif est réalisable parce que le dispositif et le personnel sont là».
FRUSTRATIONS DE LA JEUNESSE REPUBLICAINE
«Des frustrés, il faut le reconnaître, il n’en manque pas, parce que nous sommes un parti au pouvoir. Il s’agit d’hommes et de femmes qui se sont battus depuis les premières heures, c’est normal qu’il y ait des frustrés. Seulement lorsque l’intérêt général est en jeu, ils se mobilisent. Par exemple, tous les membres de la Convergence des jeunesses républicaines se sont mobilisés pour faire le travail politique nécessaire le jour du vote du projet de loi sur le parrainage. C’est dur et difficile, mais chacun est en train de faire de son mieux dans sa localité avec les moyens disponibles. Les jeunes proposent des activités à la base que nous finançons. Une stratégie ne se dévoile pas. Depuis 2012, la jeunesse de l’Apr a toujours mis en place la stratégie qui sied pour faire gagner les élections. Le Président Macky Sall sera réélu dès le premier tour grâce à la force de son parti, de sa jeunesse quelles que soient les difficultés internes».
MISE A L’ECART DES ADVERSAIRES
«Tout le monde sait que Karim Wade a pris beaucoup d’argent, alors que cet argent ne lui n’appartient. Pour ce qui est de Khalifa Sall, il n’a jamais nié avoir pris l’argent de la caisse d’avance. Donc, on ne peut pas accuser le Président Sall de chercher à écarter des adversaires. Quant à Idrissa Seck, il gagnerait à édifier les Sénégalais sur sa capacité à diriger le pays. Hier lors de sa conférence de presse, il a parlé de notre rencontre au Ghana dans le cadre de l’Internationale libérale. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il a été bloqué pendant 30 minutes à l’aéroport, parce qu’il ne disposait pas d’un carnet de santé. Cela est révélateur de son manque de sérieux. Quel Sénégalais lui ferait confiance ?»