LA VÉRITÉ SUR OUSMANE NGOM
Révélation d'Aïda Mbodji

Aïda Mbodj semble dégoûtée par le départ de Ousmane Ngom du Parti démocratique sénégalais. «Ignominieux» est le qualificatif qu’elle trouve au départ de l’ancien ministre de l’Intérieur de Abdoulaye Wade. Si elle dit ne pas vouloir s’épancher sur le «cas» Ousmane Ngom, la responsable libérale a cependant des explications à son choix.
«Pour moi, son départ est un non-événement, car il (Ousmane Ngom) était déjà parti depuis qu’un gentleman agreement avait été trouvé avec son traqueur qui d’ailleurs voyageait avec lui qui est interdit de sortir du territoire national. Sinon il n’aurait jamais dû quitter aussi facilement le Pds et jeter son poste de député», estime la présidente du Conseil départemental de Bambey.
Mme Mbodj rappelle que la dernière fois que Me Ngom, qui a créé son mouvement libéral Ca kanam au lendemain du référendum, avait été interpellé sur ses absences aux différentes activités par le biais du coordonnateur Oumar Sarr, il avait répondu qu’il était «traqué de tous bords» par le régime.
«Aujourd’hui qu’il est dans la gibecière de ce même régime, il a préféré lâcher ses anciens camarades», se désole-telle. Par ailleurs, la députée libérale qui célébrait les deux ans d’existence de son mouvement Alliance nationale pour la démocratie (And) à Koussanar est convaincue qu’«il y a beaucoup de personnes qui aiment le Pds, mais qui ne veulent pas s’activer dans la politique». And se propose donc, selon elle, de «fédérer toutes ces forces».
L’accueil qui lui a été réservé samedi témoigne, poursuit la députée libérale, de la «nostalgie du régime de Wade» par le Peuple. «Il est fatigué de ce régime austère et trop répressif», soutient-elle.
Aïda Mbodj invite également le chef de l’Etat à «lire entre les lignes» le message des 60% d’électeurs qui se sont abstenus au référendum du 20 mars. «Il n’a qu’à revoir sa copie», dit-elle, avertissant que ses «tentatives de déstabiliser le Pds resteront toujours vaines».