VIDEO«JE PERSISTE ET SIGNE»
Le leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité a fait une déclaration tard hier dans la soirée pour s’adresser à la communauté internationale, à ses partisans et sympathisants et au peuple sénégalais
Le leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) a fait une déclaration tard hier dans la soirée pour s’adresser à la communauté internationale, à ses partisans et sympathisants et au peuple sénégalais. Le chef de file de l’opposition sénégalaise s’est ainsi défoulé sur la justice sénégalaise qu’il considère comme le bras armé du président Macky Sall et a invité les jeunes à se mobiliser les 29, 30 mars et 3 avril dans les rues de Dakar et des villes de l’intérieur.
C’est un fringant Ousmane Sonko qui a pris la parole tard dans la soirée, après 23 heures, devant seulement 6153 internautes sur la chaîne Jotna Tv et 93312 sur Instagram après un partage (1219 partages au moment où nous mettions sous presse) pour s’adresser à la communauté internationale dans la langue de Molière. Le leader du Pastef a d’abord rassuré sur son état de santé en indiquant qu’il va beaucoup mieux grâce aux soins qui lui ont été prodigués par son équipe médicale personnelle.
Selon le président de Pastef, son message s’adresse d’abord à la communauté internationale qui a été particulièrement ciblée selon lui dans sa communication par le Procureur général, Ibrahima Bakhoum, qui a parlé dans la langue de Molière. « Cela relève d’une stratégie du président Macky Sall qui a compris que les Sénégalais l’ont vomi et ne veulent plus rien de lui qui utilise une composante de la justice pour faire le sale boulot”, a déclaré Ousmane Sonko qui s’est évertué à démonter les affirmations faites dans la journée par le Procureur général de la cour d’appel de Dakar.
A en croire le leader de Pastef, le Procureur général a fait des allégations infondées, sans aucune preuve pour jeter le discrédit sur sa personne et le parti Pastef que Macky Sall tente en vain de décapiter.
Le procès de la magistrature
Ousmane Sonko s’est employé à dépeindre la magistrature sous sa face la plus hideuse. « Les magistrats sont responsables des gens qui tombent sous les balles. A chaque fois qu’ils rendent une mauvaise justice, ils exposent les populations au nom de laquelle ils sont pourtant censés rendre la justice. Si le pays brûle, ces magistrats ne seront pas épargnés. Il est vrai qu’il y a des magistrats dignes même s’il y a de la pourriture dans cette magistrature. Des magistrats briseurs de carrières qui vont rendre compte demain. Des magistrats ennemis du peuple sénégalais. Les gens qu’ils jettent injustement en prison ont des familles comme eux. Ils alimentent la haine et leur intimidation ne passera pas. Porter un nom à consonance casamançaise est un crime maintenant pour Macky Sall et son régime. On ne gère pas un pays de manière autocratique. Où en sont les enquêtes sur la disparition de Badji, sur les 14 morts de 2021, entre autres forfaitures de l’Etat », a martelé dans un terrible réquisitoire le patron de Pastef.
“Yarga Sy est mon élément”
Sur la tentative d’assassinat dont il aurait été victime, le leader de Pastef disculpe, la main sur le cœur, le sieur Yarga Sy, arrêté par la justice et à qui il confierait sa vie tant sa loyauté ne souffre d’aucun doute. « Je connais bien Yarga Sy, c’est un proche qui m’a donné un mouchoir imbibé de vinaigre pour m’aider à mieux supporter les grenades lacrymogènes. Je confierai ma vie à Yarga Sy. Celui qui m’a aspergé de liquide est un élément de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP) », a soutenu Ousmane Sonko qui se demande de quoi a peur l’Etat au point de faire des réquisitions un peu partout dans les laboratoires.
« Ce qui doit être analysé le sera, nous avons envoyé là où nous devons envoyer parce que nous savions qu’il (Ndlr, le président Macky Sall) allait faire le branlebas dans les différents laboratoires de la place pour mettre la pression. Nous attendons les résultats des analyses que nous vous communiquerons”, a encore indiqué le chef de file de l’opposition.
Et de poursuivre : « Les spécialistes du droit savent qu’avant de s’auto saisir, le procureur de la République doit entendre la partie plaignante. Or, je n’ai jamais été entendu et n’ai pas porté plainte. Les nombreuses plaintes que j’ai déposées sont toujours sur la table du procureur de la République. Le procureur manque de courage en allant interroger Malick Ndiaye. C’est moi qui ai parlé de tentative d’assassinat. J’ai identifié le mis en cause qui est un élément de la BIP. Je maintiens, persiste et signe que j’ai été victime d’une tentative d’assassinat. Le seul fait de casser les vitres de mon véhicule en atteste. Celui qui m’a aspergé de liquide est un élément de la BIP ».
Et dénonce un acharnement sur le Dr Niang
Abordant la question de son séjour médical à la clinique Suma Assistance, Ousmane Sonko, qui jure la main sur le cœur ne pas connaitre le Dr Babacar Niang avec qui il n’aurait échangé qu’une seule fois, a révélé avoir pris toutes ses dispositions avant d’être interné dans cette clinique. « J’avais pris toutes mes dispositions parce que je savais avoir affaire à un Etat voyou. Ils ont exposé mon soi-disant dossier médical. En fait, ils n’ont que la partie hôtelière du dossier. Mon dossier médical est là avec moi et s’ils le veulent, ils n’ont qu’à venir le prendre. Je ne connais pas le Dr Niang. Ils essaient de régler de vieux comptes avec ce médecin depuis que du matériel médical s’est retrouvé sur la place publique pendant la pandémie de Covid-19. C’est de l’acharnement sur le Dr Niang et sa clinique ».
Maintien des manifestations programmées
Le leader de Pastef a également maintenu, à l’instar des autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, les différentes manifestations programmées les 29 et 30 mars et le 03 avril. Pour cette dernière manifestation, Ousmane Sonko s’est défendu de vouloir saboter le défilé du 4 avril qui est la fête du pays, de son accession à la souveraineté internationale. “L’armée nationale est notre armée et elle fait notre fierté. Nous maintenons notre plan d’actions, nous sortirons, nous marcherons. Nous ne devons pas être moins dignes que les autres peuples qui ont plus d’avantages. Macky Sall ne peut contenir ce peuple. C’est notre destin qui se joue. Nous allons faire des manifestations sur toute l’étendue du territoire national. J’appelle les jeunes à sortir massivement et à résister contre Macky Sall et son régime”, a conclu le leader du Pastef qui se dit convaincu que seule la lutte libère et que la victoire du peuple est proche.