"JE SUIS PRÊT À PERDRE MON EMPLOI POUR CE COMBAT"
Ousmane Sonko se radicalise
L'inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko a exprimé, hier, sa volonté d'aller jusqu'au bout de sa logique. Il a indiqué que la perspective de perdre son emploi ne l'effraie pas.
Le président du parti dénommé Pastef, Ousmane Sonko, était, hier, l'hôte du leader de "Bës dina nieuw", Ousmane Ndoye. Une visite qui entre dans le cadre de la mise en place d'un large front de toutes les forces vives de la nation pour le départ du régime du Président Macky Sall.
En réponse à une question relative à sa traduction devant le Conseil de discipline, l'inspecteur des impôts et domaines a déclaré :
"C'est une activité de diversion. Nous avons en face un régime extrêmement carrent, limité, et qui, à chaque fois qu'il est acculé, qu'il est dos au mur, il essaie de faire de la diversion. Tantôt on parle d'une affaire privée qui concerne monsieur Abdoul Mbaye, qui n'a rien n'a voir avec la vie politique, tantôt, c'est madame Nafi Ngom Keïta qui est limogée, dès le lendemain. On s'amuse à faire des attaques personnelles. Hier, c'était les 74 milliards d'Idrissa Seck, pour couvrir la libération nébuleuse de Karim Wade…Nous, nous ne voulons pas nous laisser divertir".
Selon le leader du parti Pastef, "la seule question qui vaille d'être posée", c'est qu'ils ont soulevé un certain nombre de choses qui, cumulées, "ont fait perdre à l'État du Sénégal plus de 500 milliards". "Nous attendons que le gouvernement et le Président Macky Sall, lui-même, répondent sur ces questions-là, au lieu d'orienter les Sénégalais vers un débat sur la personne de Sonko".
L'inspecteur des impôts et domaines dit être prêt à perdre même son emploi pour le combat. "C'est une tentative de museler tous les hauts fonctionnaires de ce pays, ou alors de leur dire : 'Si vous voulez faire de la politique, venez le faire uniquement au parti au pouvoir'. Ce qui est le cas énormément d'inspecteurs des impôts comme moi. Ne serait-ce pour ce principe, nous allons mener le combat jusqu'au bout. Et je suis prêt à perdre mon emploi", a martelé Ousmane Sonko.
Pour Ousmane Ndoye, leader de "Bës dina nieuw", "le système a besoin d'hommes crédibles, de valeur, de la dimension d'Ousmane Sonko, pour un Sénégal de rupture et de droit".
Les deux formations politiques précitées ont convenu de la mise en place d'un front pour faire face à Macky Sall et son régime.
"Nous avons convenu d'aller vers une Coalition, pour qu'ensemble, nous puissions aborder les questions électorales, notamment les Législatives, mais également bâtir ensemble un programme profond, sérieux, crédible, à présenter aux Sénégalais. Et habituer nos deux formations à travailler ensemble, avec toutes les autres formations politiques avec lesquelles nous sommes en discussion. Et pour également, au-delà de la préoccupation électorale, mettre en place un front contre les dérives monarchiques de Macky Sall et de son régime", a indiqué Ousmane Sonko.