JOTNA APPELLE LA POPULATION À UTILISER SON DROIT CONSTITUTIONNEL À MANIFESTER
«Inopportune». C’est ainsi que la coalition Jotna/Pour l’alternative qualifie la sortie du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome sur l’affaire «Sweet Beauté».
Au lendemain des affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes qui ont occasionné quatre morts, des dégâts matériels et plusieurs blessés, le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome a fait une sortie jugée scandaleuse par une bonne partie de l’opinion. Selon Bruno D’Erneville et ses alliés de la coalition Jotna, Antoine Félix Diome n’avait pas à se prononcer sur cette affaire d’autant que le Président Macky Sall a l’obligation de s’adresser à la nation. Par ailleurs, les membres de la coalition Jotna appellent les Sénégalais à utiliser leur droit constitutionnel à exercer leur mécontentement.
«Inopportune». C’est ainsi que la coalition Jotna/Pour l’alternative qualifie la sortie du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome sur l’affaire «Sweet Beauté». D’autant que Bruno D’Erneville et ses amis estiment que les Sénégalais s’attendaient à la sortie du Président Macky Sall. Vu la gravité de la situation marquée par quatre morts, des blessures sur des personnes, de nombreux dégâts matériels portant sur des biens publics et privés, soutiennent les responsables deb Jotna, «il appartenait au chef de l’Etat de s’adresser à la Nation conformément à l’article 48 de la Constitution et non à son ministre de l’intérieur de faire une déclaration».
Pour Bruno d’Erneville et ses camarades, l’Etat semble être dépassé et débordé par la situation au point que Antoine Félix Diome a fait des affirmations graves tendant à incriminer Ousmane Sonko. En effet, lors de sa déclaration face à la presse, le ministre de l’Intérieur a soutenu que le leader du Pastef a manifesté d’une part son refus public et ostentatoire à répondre devant la justice, mais il a d’autre part, par des messages répétés, lancé des appels à la violence, à l’insurrection et l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat. Un message qui a occasionné, selon le premier flic du pays, des manifestations violentes dans plusieurs quartiers de la capitale et dans d’autres localités du pays. Ces accusations révoltent les membres de la coalition Jotna qui reprochent à Antoine Félix Diome de remettre en cause la présomption d’innocence de Ousmane Sonko et de faire constater aux populations son incapacité à incarner des valeurs d’homme d’Etat. Aussi, estiment-ils que l’invalidité de la levée de l’immunité du député décidée par le juge aurait dû être une raison suffisante pour lui rendre sa liberté de mouvement afin qu’il rentre à son domicile.
De l’avis de Bruno d’Erneville et ses amis, la première inculpation du leader du Pasteef est caduque, d’autant que les députés de l’opposition ont introduit un recours devant le Conseil Constitutionnel qui suspend momentanément la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. Se disant meurtries par les dérives actuelles en matière judiciaire ainsi que les nombreux reculs démocratiques et des droits de l’homme, les membres de Jotna appellent l’Etat à plus de retenue et de responsabilité dans la gestion de cette affaire. Ils ont invité les populations à utiliser leur droit constitutionnel à exercer leur mécontentement, mais dans les limites permises par les lois et règlements. Souhaitant que l’opposition se retrouve au niveau d’une plateforme pour défendre avec plus de vigueur les nombreux droits élémentaires du citoyen bafoués, ils appellent de tous leurs vœux un retour rapide au calme et à la sérénité pour une paix des cœurs et des esprits.