LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL SCELLE UN NOUVEL ACCORD
Après avoir fait sauter le parrainage pour les élections locales, la commission politique du dialogue national a scellé hier un nouvel accord portant sur la vacance et la suppléance des maires et autres présidents des conseils départementaux
Après avoir fait sauter le parrainage pour les élections locales, la commission politique du dialogue national a scellé hier un nouvel accord. Il porte sur la vacance etla suppléance des maires et autres Présidents des conseils départementaux. Cependant, la désignation de l’autorité en charge des élections a été différée en attendant les conclusions de l’évaluation sur le processus électoral. Pour ce qui est du statut et du chef de l’opposition, les dialogueurs comptent s’y pencher demain jeudi.
Cela tourne bien pour la Commission politique du dialogue national. Après l’accord sur le parrainage, le Général Mamadou Niang et son équipe ont encore trouvé des accords : un consensus hier sur la vacance et la suppléance pour les postes de maire et de président de Conseil départemental. Ce qui n’était pas du tout évident, parce que l’opposition avait proposé qu’on organise des élections partielles en cas d’empêchement ou de décès du maire ou du Président du Conseil départemental. Mais à l’issue des échanges, l’opposition a finalement lâché du lest pour se conformer à ce qui est désormais la nouvelle donne. «Maintenant, si le maire ou le président du Conseil départemental est définitivement indisponible, c’est le Conseil municipal ou le Conseil départemental qui va élire son représentant ».
En outre, concernant l’autorité en charge d’organiser les élections, il a été retenu de différer la discussion jusqu’après les conclusions de l’évaluation du processus électoral. Il a été décidé de surseoir à cette question en attendant que les experts indépendants finissent leur travail. Par ailleurs, les dialogueurs ont convenu de traiter le point sur le statut et le chef de l’opposition jeudi prochain.
Selon Déthié Faye, joint au téléphone, il faudra que chaque entité présente à la table du dialogue fasse des propositions afin qu’on essaye d’encadrer le statut du chef de l’opposition, notamment ses droits et ses obligations. Le coordonnateur du pôle des non-alignés estime que dans les 48 heures, chaque entité devra envoyer ses propositions avant de se retrouver jeudi pour statuer sur la question après une synthèse des différentes propositions qui seront faites.
Poursuivant, il affirme que lors de la réunion, hier, aussi bien l’opposition que les non-alignés n’ont pu dégager une position unanime sur la désignation du chef de l’opposition. «Certains pensent que le chef de l’opposition doit être choisi à partir du Parlement et d’autres pensent que cela doit être le candidat arrivé deuxième après le scrutin présidentiel », explique Monsieur Faye. Il se désole dans la foulée du fait que le débat soit un peu biaisé dans la mesure où ceux qui polémiquent sont dans une dynamique de désignation de personnes. « Or, quand on légifère, on le fait pour l’avenir.
En principe, si on traduit nos accords en loi, celle-ci sera appliquée à partir des prochaines échéances électorales. Si on prend l’option du parti arrivé deuxième au Parlement, ce sera appliqué à partir des élections législatives de 2022. Et si on prend l’option de se fier à la Présidentielle, ce sera en 2024 que cela va entrer en vigueur », a déclaré Déthié Faye. Ce qui lui fait dire qu’il n’y avait pas raison aujourd’hui de désigner des personnes. Pis, ajoute-t-il, cela a créé un climat délétère au sein des formations politiques. Ce qui ne favorise pas un consensus autour de cette question, a-t-il conclu.