‘’LA GAMBIE ET BARROW SONT MENACES’’
Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères
La Gambie n’a jamais été aussi menacée. Et le ministre Mankeur Ndiaye n’utilise pas le langage diplomatique pour le dire. Le patron de la diplomatie sénégalaise est convaincu qu’Adama Barrow et son pays sont en danger.
‘’Des menaces réelles de déstabilisation semblent guetter la Gambie. Elles sont tangibles et seraient même identifiées et par le régime gambien et par le régime sénégalais’’. L’alerte a été sonnée par le ministre des affaires étrangères du Sénégal. Il s’exprimait lors d’un point de presse conjoint avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, en visite à Dakar. ‘’ Nous avons identifié des menaces que le régime du président Barro lui-même a identifiées.
La communauté internationale et la Cedeao ne l’accepteront pas. Il faut se mobiliser pour apporter l’appui qu’il faut au régime du Président Barrow pour rétablir la situation en Gambie et permettre au président élu démocratiquement Barro de mettre en œuvre son programme. Nous travaillons à contrer ces menaces pour sécuriser ce pays et ce régime’’, a-t-il affirmé sans sourciller. « Nous n’accepterons pas que la Gambie soit déstabilisée. Nous allons accompagner le nouveau régime et le sécuriser », persiste Mankeur Ndiaye.
Avant d’ajouter : ‘’le Sénégal et la Cedeao ne sont pas près de quitter la Gambie. Relevant l’importance de la collaboration entre le Sénégal et la France en matière de sécurité, Mankeur Ndiaye demande aux populations gambiennes de rester vigilantes. Selon lui, les deux pays travaillent pour la stabilité dans la sous-région. Jean-Yves Le Drian a souligné pour sa part que le président gambien a été élu démocratiquement, d’où la légitimité de son gouvernement.
« Nous lui avons promis des moyens pour réformer ses forces de sécurité », a dit le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, assurant que les démarches visant à mettre du matériel de défense à la disposition de la Gambie sont « en cours ». Jean-Yves Le Drian a par ailleurs rappelé que face à la « menace terroriste », le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient décidé de mettre sur pied « une force conjointe » chargée de mener des opérations antiterroristes dans ces trois pays du Sahel.