"LA LIMITATION DU NOMBRE DE MANDATS À DEUX DOIT S'APPLIQUER DANS TOUTES LES INSTITUTIONS"
Meïssa Diouf, secrétaire élu au conseil départemental de Thiès
Après sa sortie sur le recours au Partenariat public-privé (Ppp) par les collectivités locales, Meïssa Diouf, secrétaire élu au Conseil départemental de thiès, s’attaque à la question de la durée des mandats dans nos institutions. Selon lui, à l’image de la présidence de la république, toutes les institutions doivent appliquer la limitation du nombre de mandats.
«En faisant de la durée de son mandat et du nombre de mandats des clauses pour l’éternité dans la nouvelle constitution, le président de la République Macky Sall a écrit son nom en lettres d’or dans les annales politiques du Sénégal». Ces propos sont de Meïssa Diouf, coordonnateur de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) de Thiès et secrétaire élu au Conseil départemental de Thiès.
Ainsi, après avoir agité le débat sur le recours au Partenariat publicprivé par les collectivités locales, qu’il qualifie de bombe à retardement, il évoque maintenant la question de la durée des mandats dans les différentes institutions au Sénégal. Selon lui, la limitation des mandats doit être élargie à tous les autres démembrements de l’Etat. «La limitation du nombre de mandats à deux doit s’appliquer dans toutes les institutions. Nous vivons aujourd’hui dans un monde de plus en plus exigeant sur le plan économique, social, qui nécessite une fraîcheur physique et intellectuelle et où la routine est de plus en plus un facteur de contre-performance », souligne-t-il.
Compte tenu de ces facteurs, la logique voudrait que la limitation des mandats soit appliquée à tous les élus de la République, si l’émergence du pays reste le souci majeur de chaque citoyen. Le coordonnateur de l’Alliance pour la République (Apr) à Ndiéyène Sirakh estime que «dans un monde en pleine mutation et dans un pays où la croissance démographique est de 3% par an, on peut fixer le nombre de mandats des députés, des présidents de conseils départementaux, des maires, à deux seulement. Cela permettrait un renouvellement de la classe politique du sommet à la base, comme dans toutes les grandes démocraties. Ces derniers (maires, députés, présidents de conseils départementaux), forts de leurs expériences dans les démembrements de l’Etat, pourront continuer à servir leur patrie dans d’autres stations, comme le Conseil économique social et environnemental (Cese), le Haut conseil des collectivités territoriales, les Conseils de surveillance et d’administration des grandes sociétés nationales où nous avons plus besoin d’hommes et de femmes pétris de connaissances et d’expériences. Ils seront ainsi pour l’Etat de véritables laboratoires d’aide à la prise de décision».