LA MAIN «INVISIBLE» DE LAMINE DIACK
BLOCAGE DE LA CONSTRUCTION SUR LE SITE DE ASSANE DIOUF
Face au projet de construction d’immeubles sur le site du stade assane diouf de rebeuss, lamine diack avait mené le combat en mobilisant l’opinion contre l’objectif de l’ancien président abdoulaye Wade. cependant, bien après le départ de Wade, les responsables de ce projet continuent de défendre les bienfaits d’un tel investissement évalué à 135 milliards defrancs cfa. pour ces derniers contrairement à ce que prétend lamine diack, Wade n’est pas derrière ce projet, mais c’est une société détenue par des sénégalais et des chinois qui est chargée de cet investissement dont le blocage des travaux est imputé à lamine diack par certains actionnaires
Le projet de construction d’immeubles sur le site du stade Assane Diouf de Rebeuss avait charrié beaucoup de passion à l’époque. L’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, natif de Rebeuss, avait mobilisé l’opinion contre un tel projet. D’ailleurs, il a dit au cours de ses auditions face aux enquêteurs Français que c’est ce projet qui a constitué la pomme de discorde entre lui et l’ancien président Me Abdoulaye Wade.
Cependant, les investisseurs chargés de ce projet ont profité du contexte pour dénoncer le rôle joué par Lamine Diack dans le blocage des travaux alors qu’ils disposent de toutes les autorisations. D’après leurs informations, contrairement à ce que véhiculait Lamine Diack, ce projet n’était pas celui de Wade mais d’ investisseurs Sénégalais et Chinois. «Le projet en question est initié par des Sénégalais opérateurs économiques en partenariat avec une société d’Etat Chinoise, CEIES et des privés Chinois et portée par une société de droit Sénégalais, ACCI (African Company for Constructions And Investments)», relate un document de l’architecte.
Cette société est détenue à 80% par des Chinois et à 20% par 4 Sénégalais que sont le Colonel Malick Cissé, Feu l’Imam Ahmed Tidiane Sall, l’architecte Abdou Kader Konaté et Samsidine Ndoye. Le coût global de l’investissement est évalué à 135 milliards de francs CFA.
les promoteurs brandIssent leur garantIe
Malgré certaines lenteurs et blocages dûs au dénigrement du projet et à la mauvaise information des nouvelles autorités, la société ACCI dit disposer de tous les papiers nécessaires. Dans un document parvenu à notre rédaction, ils indiquent qu’il ont «un bail en bonne et due forme et des droits réels sur le terrain, une autorisation de construire, un protocole avec l’Etat du Sénégal pour réaliser une arène de lutte et un stade de football à Ouakam, et la reconstruction d’un centre social pour la mairie de Dakar sur le site du CEM Malick SY, un agrément au code des investissements ; un protocole d’accord avec l’Etat du Sénégal à travers le ministre des Finances pour la suspension des taxes et droits de douanes compte tenu de l’importance du projet».
10 mIllIards engagés depuIs la phase InItIale
Les promoteurs poursuivent que ce projet est en phase d’exécution sur le site avec des investissements assez conséquents depuis sa phase initiale avec 10 Milliards déjà investis. «Ce serait incompréhensible de l’arrêter avec ses conséquences sur la crédibilité de l’Etat du Sénégal et son impact négatif sur la coopération et les relations diplomatiques sinosénégalaises. La décision d’investissement a été prise par les partenaires chinois suite à une introduction et l’aval de leur Ambassadeur auprès du Président de la République du Sénégal. Donc c’est pour dire que la crédibilité de ces deux Autorités on été engagées », rappelle l’architecte.
Depuis, plusieurs réalisations ont été effectuées. Il s’agit entre autres des études architecturales avant projet, des études techniques et structure, des études financières et de marchés, des études de sols et géotechniques avec 200 puits de 40 m sous les fondations des ouvrages ; en plus 28 containers pour le matériel de construction sur le site ; il y a aussi la construction des baraquements et magasin de chantiers pour loger les ouvriers. Pour donner un espace de jeu aux populations riveraines, la société a aménagé un terrain d’entrainement à l’école de Rebeuss en substitution avec toutes les commodités (salle de réunions, vestiaires, sanitaires, logement pour gardien et sanitaires pour l’école). Ce projet a aussi permis la réfection du stade Me Babacar Seye à Saint Louis, notamment avec pose d’un gazon synthétique (200 Millions). «Nous estimons que l’Etat est une continuité et doit assurer la sécurité juridique et foncière de nos partenaires notamment les investisseurs étrangers qui nous font confiance», plaident les opérateurs dudit projet.