LA RIPOSTE MUSCLÉE DE LA SÉCURITÉ A FAILLI VIRÉ AU DRAME
La caravane de la coalition Sonko président a été attaquée hier à hauteur de Aéré Lao (département de Podor)
La caravane de la coalition Sonko président a été attaquée hier à hauteur de Aéré Lao (département de Podor). En effet, des militants de la coalition Benno Bokk Yakaar(Bby) ont infiltré la foule pour proférer des injures au leader du Pastef avant de blesser un des agents préposés à la sécurité. Les assaillants ont été traqués et sévèrement tabassés.
Dans cette violence aveugle, le drame a été évité de justesse. La violence qui a occasionné deux morts, plusieurs blessés ainsi que d’importants dégâts matériels n’a pas servi de leçon aux militants des différents candidats à la présidentielle. Hier encore, les démons de la violence se sont invités dans la campagne électorale. En effet sur le chemin de Podor, en provenance de Ourossogui, le cortège de la coalition Sonko Président a été attaqué à hauteur de Aéré Lao par les militants de Bby qui seraient des partisans du directeur de l’ Apix Mountaga Sy.
Mais, la riposte des agents de sécurité de la caravane de Ousmane Sonko a failli virer au drame. La caravane de l’ex-inspecteur des Impôts et Domaines est arrivée dans cette localité dans un climat de tension entre les militants de Pastef et ceux de la coalition présidentielle. A l’arrivée de Ousmane Sonko, le calme ambiant noté sur les lieux a mis le feu aux poudres.
En effet, les partisans du DG de l’Apix ont infiltré la foule massée autour de Ousmane Sonko pour saboter son discours. Ces perturbateurs ont été rapidement identifiés et repoussés par les préposés à la sécurité. Dans la mêlée, un homme muni d’une arme blanche et qui faisaient partie des assaillants a grièvement entaillé la main d’un préposé à la sécurité en l’occurrence Petit.
Un acte barbare suivi par des jets de pierres qui a déclenché le début des hostilités entre la sécurité et les militants de la mouvance présidentielle. Il s’est en ensuivi une course poursuite pour traquer les assaillants. A cette épreuve, les agents et gros bras qui composent l’avant garde du candidat Ousmane Sonko n’ont pas lésiné sur l’arsenal d’armes blanches composé entre autres de machettes pour dissuader leurs antagonistes.
L’addition a été salée pour les militants de la coalition présidentielle. Au moins, trois d’entre eux ont été appréhendés et ont passé un sale quart d’heure entre les mains des préposés à la sécurité. Les scènes de bastonnades ont fait froid dans le dos. Et les rares pandores qui ont accompagné le cortège depuis Ourossogui n’avaient que leurs sifflets pour tenter d’apaiser les esprits dégâts.
Dans cette violence aveugle, un jeune homme, auteur de jets de pierres, a été pourchassé et tiré de «force» des griffes des gendarmes alors qu’il cherchait désespérément refuge. Il a été tabassé avant d’être livré encore aux hommes en bleu. Devant la supériorité numérique des membres de la sécurité du leader de Pastef, les assaillants ont détalé comme des lapins. Revenant sur ces affrontements, Yoro Sangote accuse les responsable du parti présidentiel d’avoir laissé faire leurs militants. «Mais l’intimidation ne passera, en dépit des menaces et autres tentatives d’achat de conscience».
Auparavant, le convoi de Sonko Président a essuyé des jets de pierres à hauteur de Bokidiawé. Une agression dont les auteurs ont été vite chassés par les préposés a la sécurité. La veille, le patron de Pastef a été accueilli à Ourossogui à une heure du matin par une foule essentiellement composée de jeunes. Dans cette localité Ousmane Sonko a égrené un chapelet de doléances qui minent cette partie du Fouta.
Il soutient que la région de Matam a été «abandonnée» par les pouvoirs publics. «La région de Matam est parmi les régions les plus pauvres du Sénégal. Matam est à 45% de taux de pauvreté, Matam est à 35% de taux de sécurité alimentaire, ce qui veut dire qu’au-delà du mois de novembre, plus de 35% de la population sont confrontés à assurer les trois repas correctement. S’y ajoute 19% de taux de malnutrition dans la région de Matam l’un des taux les plus élevés du Sénégal. Matam a le taux de scolarisation le plus faible 15% au secondaire», liste le candidat Ousmane Sonko.
Toutes choses qui lui font dire que la région de Matam est loin d’être une priorité du Président sortant. Pire, dit-il, les réalisations notées dans le Fouta sont l’œuvre de l’ancien Président Wade. Pour rectifier le tir, Ousmane Sonko compte ressusciter la révolution torodo théorisée par Thierno Sileymane Baal, il y a 242 ans. «Les enjeux de 2019, c’est reprendre notre souveraineté nationale.
Nos leaders ont trahi la mission de Thierno Sileymane Baal. C’est à nous de reprendre le flambeau là où il l’a laissé et le parachevait. Pour réussir cette mission, il faut
aller voter. Il faut que les jeunes aillent voter», souligne le leader de Pastef.