LE BURKINI ET SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE
Me Souleymane Ndéné Ndiaye est foncièrement contre l’interdiction du port du burkini sur des plages françaises. Pour l’ancien Premier ministre, ces actes, posés par nombre des maires de la France, violent le droit des musulmanes à se conformer aux préceptes de leur religion.
«La France, qui est le pays de la démocratie et des droits de l'homme, a consacré la laïcité comme fondement même de son système politique. Et cette laïcité signifie que l'Etat reconnaisse tous les cultes et se situe à équidistance d'eux. Mais en l'espèce, voilà que subitement, la France fait un pas en arrière en prenant carrément position contre une religion, l'Islam. Car, le burkini est une tenue que mettent les femmes musulmanes pour éviter d'être en bikini ou en petite tenue sur les plages. Parce que dans l'islam, il est interdit à la femme d'exhiber son corps en public. Dés lors, interdire le port du burkini revient à ne pas reconnaitre aux femmes musulmanes le droit de se conformer aux règles de leur culte», a-t-il déclaré dans un post publié sur son mur Facebook. «Où se trouve alors le respect des droits de l'homme ? En quoi le port du burkini peut-il être porteur de germes de nature à troubler l'ordre public ? Comme le soutiennent à juste titre beaucoup de françaises et de français, l'interdiction du port du burkini est une violation du droit des musulmanes de se conformer aux prescriptions de leur culte », estime-t-il.
«Interdictions très discriminatoires»
De plus, pour Me Souleymane Ndéné Ndiaye, les vagues d’interdiction du burkini à travers la France, ne sont rien d’autre qu’une forme de discrimination. «Ces vagues d'interdictions sont très discriminatoires surtout lorsqu'on sait que d'autres personnes, appartenant à d'autres religions, que leur état oblige à porter une uniforme, peuvent parfaitement arborer leur tenue et se promener tranquillement sur les plages de France, sans risquer d'être inquiétée. Où est l'égalité inscrite au frontispice de la Constitution française?», fustige le Président de l’Union nationale pour le Peuple (Unp). Il souhaite que le Conseil d'Etat français, qui videra sa saisine demain sur la légalité ou non de l'arrêté du maire de Villeneuve-Loubet, vendredi 26/09/2016, remette les pendules à l'heure