LE CHOIX DE BABACAR DIOP
Les FDS-Les Guelwaars lèvent un coin du voile sur leur stratégie électorale et dévoilent leur préférence pour un candidat de l'opposition issu de la coalition Yewwi Askan Wi, tout en restant ouverts à soutenir un autre candidat crédible
En conseil national à Thiès, FDS-Les Guelwaars de Dr Babacar Diop ont levé un coin du voile de l’alliance qu’ils comptent sceller en direction de la prochaine présidentielle de 2024. Ils ont décliné la préférence d’un candidat issu de la mouvance Yewwi Askan Wi, non sans préciser que ce choix reste «préférable, mais pas impératif»
En conseil national à Thiès hier, les Forces Démocratiques (FDS) les Guelwaars ont donné mandat au leader du parti, Dr Babacar DIOP, «de poursuivre les discussions déjà entamées, pour choisir un candidat de l'opposition, capable de garantir une gouvernance démocratique et d'assurer la souveraineté politique, économique et sanitaire à notre pays». Elles ont par ailleurs rejeté «toute forme de tripatouillage du calendrier républicain et exigé la tenue du scrutin présidentiel le 25 février 2024».
En ce qui concerne le choix du candidat à soutenir, elles ont exprimé la préférence d’un candidat issu de la mouvance Yewwi Askan Wi, non sans ajouter que «ce candidat est préférable, mais pas impératif». Ce choix s’explique, selon la résolution, du fait de l’histoire de collaboration qui a déjà lié leur leader à ladite coalition. C’est la raison pour laquelle, «cette préférence est motivée, par l'alignement idéologique et stratégique avec le mouvement, ce qui peut faciliter la cohérence politique et l'efficacité de la campagne électorale. Cela peut également suggérer une continuité des efforts et des politiques que le mouvement souhaite promouvoir». Cependant, la résolution est on ne peut plus claire, en indiquant que «cette préférence ne doit pas exclure la possibilité de soutenir un candidat exceptionnel d'une autre mouvance, si celui-ci répond mieux aux autres critères, et a une chance significative de réaliser les objectifs politiques de l'opposition».
En tout état de cause, les FDS-Les Guelwaars ont exprimé leur ancrage dans l’opposition, tout en indiquant que le candidat à soutenir «doit démontrer un engagement clair et ininterrompu au sein de l'opposition. Cela signifie qu'il doit avoir une histoire de prises de position, d'actions et de discours qui le positionnent de manière cohérente en tant que membre actif de l'opposition.
Cette exigence garantit que le candidat possède une crédibilité politique et une légitimité aux yeux des électeurs qui s'identifient aux idéaux de l'opposition. Un tel ancrage permet également de s'assurer que le candidat a une compréhension profonde des enjeux et des défis auxquels l'opposition est confrontée, et qu'il est en mesure de proposer des alternatives constructives aux politiques actuelles». Il s’y ajoute une convergence idéologique ou programmatique.
C’est dire aux yeux des Guélewaars : «Le candidat doit partager une proximité idéologique ou programmatique avec le parti les FDS-Les Guelwaars, qui prône une souveraineté complète (économique, monétaire, politique, culturelle, militaire, alimentaire et sanitaire). Ce critère est essentiel, car il assure que le candidat s'engage non seulement en paroles, mais aussi en actions, à défendre les principes fondamentaux qui sont au cœur de notre vision pour le pays.
La souveraineté dans ces domaines est vitale pour l'autodétermination et le développement durable de notre nation. Un candidat qui comprend et soutient ces aspects de notre plateforme, sera plus à même de mener des politiques qui correspondent aux attentes de nos électeurs et aux objectifs à long terme de notre parti. La justification de ce critère repose sur la nécessité d'une gouvernance qui reflète les valeurs et les priorités que nous estimons cruciales pour l'avenir de notre société.»
Les camarades de Dr Babacar Diop ont appelé «à l'unité et à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation pour freiner les dérives autoritaires de Macky Sall et garantir la transparence des élections». Et dans cette même veine, ils ont exigé la réforme du système de parrainage «qui n'a été ni un filtre démocratique, ni un baromètre sérieux, pour évaluer la représentativité des candidats, mais plutôt une opportunité pour Macky Sall et son régime d'éliminer de la course à la présidentielle, au moyen d'une odieuse farce électronique.»