LE COLLECTIF CITOYEN «LE PEUPLE» DANS LA RUE, CE SAMEDI
Les arrestations de Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf risquent d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase dans l’affaire dite «Sweet Beauty».
Le collectif citoyen «Le peuple» ne compte pas rester les bras croisés, face aux multiples arrestations dont sont victimes les militants et sympathisants d’Ousmane Sonko accusé de viol sur la personne de Adji Sarr. En effet, ils entendent investir la rue le samedi 27 février.
Les arrestations de Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf risquent d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase dans l’affaire dite «Sweet Beauty». Réuni autour d’un seul collectif, le mouvement citoyen «Le Peuple» compte organiser une marche le samedi 27 février à la Place de la nation, pour dénoncer «les nombreuses tares du régime en place».
Selon El Hadj Mansour Mboup du mouvement jeunesse pour le pouvoir, porteparole du jour de cette organisation, «il a été observé ces derniers jours une vague d’arrestations de personnes et de personnalités remarquables qui incarnent le patriotisme et la citoyenneté. Cela au moment où le frère du Président a été cité dans des affaires d’hydrocarbures, son beau-frère épinglé dans la gestion nébuleuse de la covid-19». Karim Xrum Xax et cie dénoncent «l’embrigadement des libertés individuelles» avant de rappeler au Président Macky Sall que «sa mission n’est pas de faire peur au peuple qui l’a élu, mais plutôt de trouver des solutions face aux nombreuses difficultés auxquelles il est confronté». Ils se disent déterminés à se dresser contre «ces dirigeants vassalisés aux puissances occidentales, qui se permettent de compromettre notre avenir et celui de nos enfants».
Face au régime «dictatorial de Macky Sall», «le Peuple» compte aller jusqu’au bout dans la lutte. Mieux, disent-ils, «il n’abdiquera pas». Ils ont annoncé hier, face à la presse, qu’ils comptent déposer une demande d’autorisation de marche dès aujourd’hui, même s’ils affirment qu’ils vont mener leur manifestation avec ou sans l’aval du préfet. «Le Sénégal est connu pour être un peuple de grands résistants, nous résisterons par tous les moyens car la constitution nous le concède», a juré El hadj Mansour Mboup. «Le régime doit s’apprêter à organiser des élections libres et transparentes à l’horizon 2024», clame le porteparole du jour qui ajoute qu’il ne revient pas au chef de l’Etat «de choisir son successeur ou de tenter de s’imposer pour un troisième mandat que le peuple n’acceptera pas ».
Dans le même sillage, les membres dudit collectif ont fustigé l’attitude de certains leaders de l’opposition. Aussi Karim Xrum Xax et ses amis invitent-ils les autorités religieuses à sortir de leur mutisme et à se prononcer sur la question avant que l’irréparable ne soit commis. Ils se désolent du fait qu’une histoire de mœurs puisse «déstabiliser notre pays et le faire tomber dans l'hécatombe du fait de ce complot indigne qui a conduit à cette vague d'arrestations». Par ailleurs, ces jeunes interpellent Ousmane Sonko et lui demandent de porter plainte contre ses comploteurs et contre la masseuse Adji Sarr.