LE COORDONNATEUR DE BSS «RECADRÉ» PAR MOUSTAPHA NIASSE
Une kyrielle de griefs est retenue contre le coordonnateur de Benno Siggil Senegaal (BSS) qui, d’ailleurs, serait rappelé à l’ordre par Moustapha Niasse
Une kyrielle de griefs est retenue contre le coordonnateur de Benno Siggil Senegaal (BSS) qui, d’ailleurs, serait rappelé à l’ordre par Moustapha Niasse. Ce dernier lui en aurait voulu pour avoir tenu une rencontre de la coalition dans son agence de voyage. Mais Ibrahima Badiane dément toute brouille avec le Secrétaire de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) et accuse certaines personnes de vouloir le mettre en mal avec le Président de l’Assemblée nationale.
Les reproches formulés contre le coordonnateur de Benno Siggil Senegaal (BSS) sont multiples. D’ailleurs, à en croire une source, cela lui a valu un rappel à l’ordre venant de Moustapha Niasse, le président de BSS. Selon notre informateur, ce dernier n’a pas aimé que Ibrahima Badiane organise une réunion de BSS dans son agence de voyage. Et il n’a pas hésité à le lui faire savoir tout en le mettant en garde. Autres griefs retenus contre le coordonnateur de BSS, ce sont ses relations heurtées avec certains alliés. Même les gendarmes retraités qui assurent la sécurité du siège de l’Apr ont fait un rapport contre lui auprès de Macky Sall. Et à cause de son tempérament bouillant, il a eu une prise de bec avec d’autres membres de la majorité particulièrement, Oumar Sarr (ancien de Rewmi) et Alassane Cissé avec qui il siège au Dialogue National pour le compte du pôle de la majorité. Joint au téléphone hier et interpellé sur les faits précités, le sieur Badiane a d’abord souri avant d’indiquer que toutes ces accusations sont fausses.
Concernant d’abord l’organisation de la réunion dans son agence de voyage, il se défend en disant que les locaux abritent en même temps le siège de son parti politique, l’Union des Forces Nouvelles (UFN). «C’est un appartement avec toutes les commodités qui fait office à la fois d’agence et de siège de mon parti. L’agence y mène ses activités, mais aussi c’est là-bas que j’ai mon bureau et où je reçois aussi. Pas plus tard que cetaprès-midi (Ndlr : hier), j’ai tenu une réunion de mon parti dans cet appartement qui abrite mon agence et le siège de ma formation politique. Qu’est-cequi peut empêcher que les gens puissent se réunir dans les bureaux de leur coordonnateur ?», s’est-il interrogé avant de faire savoir qu’il arrive même que le SEP de BBY se réunisse dans le bureau d’un ministre. Mieux, il arrive que le président de la République reçoive au Palais ses alliés alors que ce n’est pas un lieu dédié aux activités politiques. «Le Président Niasse tient des réunions politiques à l’Assemblée nationale. BSS a été créé chez feu Amath Dansokho. Et les réunions se tenaient à son domicile», a-t-il souligné au bout du fil. En réalité, Ibrahima Badiane soutient qu’il n’y a aucun problème à BSS et que la délocalisation des réunions a été décidée depuis 2015 par la Conférence des leaders de BSS. «Donc ce n’est pas une première. Pendant trois ans, de 2012 à 2015, on s’est réuni au cabinet de feu Mamadou Diop sur la VDN. On a eu également à se réunir chez le Professeur Madior Diouf. D’autres camarades ont eu aussi à accueillir les rencontres et cela n’a jamais posé de problèmes», explique-t-il.
Poursuivant, il soutient que pour la rencontre tenue au siège de son parti, seule une personne a exprimé son désaccord. «Certainement c’est parce qu’on devrait aborder des questions sensibles du dialogue politique. Et vu que nos positions et nos orientations ne sont pas les mêmes, il a voulu que la réunion ne se tienne pas chez moi. Maintenant, c’est cette personne-là qui a ameuté tout le monde en faisant croire faussement que Moustapha Niasse n’est pas d’accord et que toute personne qui se présenterait là-bas devrait prendre ses responsabilités. Même si certains ont fait volte-face, la majorité des membres de BSS a assisté à la rencontre. On a tenu finalement la réunion statutaire et une synthèse a été envoyée à tout le monde y compris le Président Moustapha Niasse. Mais il n’y a aucun problème ni avec Moustapha Niasse ni avec BSS», clame Monsieur Badiane.
IBRAHIMA BADIANE : «CELA M’EST EGAL AUJOURD’HUI D’ETRE OU PAS LE COORDONNATEUR DE BSS»
Toujours selon lui, cette personne ne veut pas que la réunion qui se tenait d’habitude à l’Afp se tienne au siège de son parti l’UFN. «Cette personne a utilisé le nom de Moustapha Niasse pour faire peur à certains. Et ceux, qui n’ont pas le courage de passer outre dès qu’on dit que Moustapha Niasse n’est pas d’accord, ont reculé. Je ne leur en veux pas. Mais Moustapha Niasse n’a jamais menacé des leaders de BSS comme le prétend cette personne. Moustapha Niasse respecte tous les leaders de la coalition. J’ai appelé son Directeur de cabinet qui m’a dit que les propos qui lui sont prêtés ne viennent pas de lui. Le Président Niasse luimême m’a appelé et on s’est expliqué. Et il m’a précisé clairement qu’il n’a jamais menacé qui que ce soit. Et il m’a dit clairement qu’il ne voulait pas qu’on tienne une réunion dans une agence ; mais c’est parce que la personne ne lui pas dit que cette agence était en même temps le siège de mon parti. Je suis en phase avec le Président Niasse. C’est un oncle pour moi. Je suis avec lui d’abord parce que nous sommes tous les deux des fils de Nioro du Rip. Au-delà de la politique, il y a autre chose qui nous lie. Donc, il n’y aura jamais de problème entre le Président Niasse et moi.
Maintenant, les gens essayent de diviser et de créer des problèmes. Ils sont libres de le faire. Moi cela m’est égal aujourd’hui d’être le coordonnateur de BSS ou de ne pas l’être. Vraiment, je pense à autre chose que de rester là à pinailler ou à piailler autour du poste de coordonnateur de la coalition ». Sur ses rapports avec les alliés, il dit qu’il n’a aucun problème avec qui que ce soit. «BBY, c’est environ plus de 300 organisations et de personnalités. On ne va pas citer deux ou 10 personnes pour me les opposer. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas de cette nature. Maintenant, les gens sont libres de dire ce qu’ils veulent», a-t-il tranché.