LE DJI ECHAPPE DE JUSTESSE À UNE SANCTION
TAPAGE MEDIATIQUE AUTOUR DES VISITES DE IDY, OMAR SARR, ABDOUL MBAYE
Le 10 avril dernier, de nombreux responsables de l’opposition dont Idrissa Seck, Oumar Sarr et Abdoul Mbaye s’étaient rendus à la prison de Rebeuss pour une visite à Khalifa Sall. Ce jour-là, des incidents avaient éclaté entre le leader de Rewmi et des gardes pénitentiaires. Mais ce qui a le plus révulsé les autorités c’est le tapage médiatique autour de la visite de Idrissa Seck, Oumar Sarr et Abdoul Mbaye. D’après nos sources, le Doyen des juges d’instruction (Dji) Samba Sall, absent du pays lors de cet épisode a failli être sanctionné à cause du charivari. N’empêche, des mesures restrictives sur les visites de Khalifa Sall ont été prises. Conséquence : le maire de Dakar qui avait jusqu’ici droit à 20 visites devra désormais se contenter de 10 visites.
Les incidents survenus lors de la visite que Idrissa Seck a rendue à Khalifa Sall ont eu des effets dévastateurs sur les conditions de détention du maire de Dakar. Après cette visite mouvementée durant laquelle les agents de l’administration pénitentiaire, opposés à toute déclaration du leader de Rewmi à la presse à la devanture de la prison, ont bousculé ce dernier, les prolongations se jouent au plus haut sommet de l’Etat. Surtout que les autorités du régime ont en travers de la gorge les visites que le coordonnateur adjoint du Pds Oumar Sarr et le président d’Act Abdoul Mbaye ont rendues au maire de Dakar en guise de soutien le même jour. Outrée par cette démarche, l’autorité avait envisagé de sévir contre le juge Samba Sall.
D’après des sources proches du 1er cabinet du juge d’instruction, il était prévu de prendre des sanctions à l’encontre du Dji. A cet effet, une demande d’explication devait lui être servie. En effet, le pouvoir reprocherait fortement au magistrat instructeur d’avoir délivré à la pelle les permis de visite à des pontes de l’opposition qui en ont profité pour faire leur show médiatique. Fort heureusement et à sa décharge, le Dji était absent du territoire national durant cette période. Il se trouvait en mission au Ghana, d’après ses proches. En conséquence, il ne peut être le signataire des permis de visite encore moins le responsable du défilé de leaders de l’opposition auprès de Khalifa Sall, le même jour.
Toujours est-t-il que l’incident entre le leader de Rewmi et les matons a induit de restrictions sur le nombre de permis de visite délivrés par le cabinet du Dji. En effet, les visites du maire de la capitale ont été réduites de moitié. De 20 visites, Khalifa Sall devra désormais se contenter de dix visites. Un nombre très restreint d’autant plus que si ses enfants décident de lui rendre visite le même jour, ce quota est presque atteint. Première victime de ces restrictions : l’ancien maire de Dakar, Mamadou Diop. Ce dernier, qui voulait rendre visite à son jeune collègue maire, a été tout éconduit sous prétexte qu’il est témoin dans ce dossier. Lundi dernier, plusieurs visiteurs ont rebroussé chemin sans avoir taillé bavette avec Khalifa Sall. Le silence assourdissant de ses avocats à ce sujet intrigue tout de même les interlocuteurs de «L’As».
D’après une robe noire, il s’agit d’une stratégie surtout qu’aujourd’hui la libération de leur client se joue devant la chambre d’accusation drivée par Gallo Cyr Diagne.