«LE GOUVERNEMENT APPELLE AU DIALOGUE PARCE QU’IL EST EN DIFFICULTÉ SUR LA QUESTION DU PÉTROLE »
L’échec de nos gouvernants dans la prise en charge correcte des besoins vitaux de la population fonde l’avocat et non moins président de l’union sociale libérale (Usl), Me abdoulaye Tine
L’échec de nos gouvernants dans la prise en charge correcte des besoins vitaux de la population fonde l’avocat et non moins président de l’union sociale libérale (Usl), Me abdoulaye Tine, à se lancer en politique pour rectifier le tir et restaurer l’Etat de droit. pour sa première sortie politique à pikine, l’avocat a mis à nu les carences de l’actuel régime.
Candidat à la prochaine élection présidentielle, le président de l’Union sociale libérale (Usl), Me Abdoulaye Tine, a réservé sa première sortie politique à la banlieue, notamment Pikine. Une occasion pour l’ancien pensionnaire du lycée Seydina Limamoulaye d’exposer sur les grandes lignes qui fondent sa politique économique et sociale.
Ainsi, contrairement à sa nouvelle offre politique, l’avocat considère sans coup férir que la politique économique et sociale de l’actuel régime est un échec. Il en veut pour preuve, «les difficultés» que ses compatriotes sont en train de vivre avec le manque d’eau depuis deux mois. Or, regrette-t-il, «il y a quelques mois seulement, notre pays a inauguré l’aéroport le plus cher de la sous-région, suivi du Ter dont on est en train de s’interroger sur le coût réel». Ce qui le fonde à croire que les priorités sont ailleurs. «A l’heure où le Sénégal est confronté à des difficultés économiques, tous les projets devaient être fédérés autour des enjeux qui ont pour noms : la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le chômage, la lutte contre l’insécurité et le sous-emploi des jeunes», indique l’avocat.
Dialogue sur le pétrole lors de ce déplacement en banlieue, qui coïncide avec la commémoration du 23 juin, le patron de l’Usl en a profité pour commenter l’appel du chef de l’Etat au dialogue sur le pétrole. «Le dialogue ne doit pas être une stratégie politique. L’appel au dialogue n’a de sens et de signification que s’il est sous tendu par une volonté sincère. Le problème avec ce régime, c’est qu’il a signé des contrats en violation des règles édictées en la matière avant d’appeler au dialogue. Pourquoi faire, puisque les contrats ont été déjà signés ?» s’interroge Me Tine.
A l’en croire, le dialogue n’aurait de sens que si le pouvoir avait en amont associé la société civile et toutes les forces vives de la Nation au dialogue, avant de procéder à la signature des contrats. «En réalité, le gouvernement appelle au dialogue parce qu’il se trouve en difficulté sur la question du pétrole. C’est juste une stratégie d’apaisement, et c’est pourquoi l’Union sociale libérale n’a pas jugé opportun d’y participer. Ce dialogue n’est pas sincère», renchérit l’avocat très en verve.
SITUATION POLITICO-JUDICIAIRE
Quant à la situation politico-judiciaire du pays, Me Abdoulaye Tine regrette pour le constater la tournure peu reluisante de la démocratie sénégalaise. « On nous avait promis la reddition des comptes, mais en lieu et place, nous avons eu des règlements de comptes. Jamais dans l’histoire du Sénégal, le pouvoir judiciaire n’a été aussi instrumentalisé pour mettre hors de course des adversaires politiques, soit en montant des dossiers de toutes pièces, soit en les obligeant à quitter le pays», fait-il remarquer, avant de décrier dans la foulée la régression des libertés publiques. «Combien de politiciens ont été amenés en prison pour avoir répondu au chef de l’Etat ? Or le chef de l’Etat, pendant la campagne électorale, avait pris l’engagement une fois au pouvoir de démissionner de la tête du parti.
Pourtant, il est président de l’APR et président de la République. Pourquoi poursuit-il les gens pour offense au chef de l‘Etat ? Il faut qu’il dise aux Sénégalais quand est-ce qu’on peut lui répondre, parce qu’il est président de la République le jour et président de l’APR la nuit. En démocratie, aucun acteur n’est au-dessus de la critique de ses concitoyens», précise le patron de l’USL qui se lance à la quête des suffrages des Sénégalais pour restaurer l’Etat de droit.