LE GOUVERNEMENT FIXE LE CAP DE LA CAMPAGNE AGRICOLE POUR 2019/2020
C’est l’instruction donnée par le Premier ministre mardi, lors du conseil interministériel
Le Premier ministre a présidé hier, le Conseil interministériel préparatoire de la campagne agricole 2019-2020. A l’occasion, le gouvernement a fait le bilan de la précédente campagne avant de définir les perspectives et les modalités de mise en œuvre de celle qui se profile à l’horizon.
«Le PSE-Vert et le PSE industrialisation seront pris en considération dans l’élaboration du PRACAS 2. » C’est l’instruction donnée par le Premier ministre, hier, lors du conseil interministériel préparatoire de la campagne agricole 2019/2020. A en croire le nouveau porte-parole du gouvernement, Ndéye Tické Ndiaye DIOP, qui faisait le compte rendu des discussions entre les acteurs de l’agriculture et le gouvernement, Mahammad Abdallah Dionne a insisté sur la nécessité de favoriser l’investissement des privés nationaux et étrangers dans les différents maillons des chaînes de valeur. Mais également, le chef du gouvernement a exhorté son équipe à intégrer davantage les petits producteurs dans les chaines de valeur, à professionnaliser les acteurs du secteur par le renforcement de leurs capacités, à poursuivre la dynamique de modernisation de l’Agriculture et à augmenter significativement les volumes de productions agricoles destinées au marché intérieur et à l’exportation. Parlant du bilan de la précédente campagne, le nouveau ministre de l'économie numérique et des télécoms s’est contenté de dire que la valeur ajoutée agricole n’a cessé de croitre, passant de 780,4 milliards en 2014 à 1216,2 milliards de F CFA en 2018, représentant entre 8 et 9,20 % du PIB. « La contribution du sous-secteur de l’agriculture dans la formation du PIB est passée de 8% en 2014 à 9,30% en 2018 », précise-t-elle. Non sans faire des projections sur la campagne agricole à venir. Ainsi, des objectifs de production ont été proposés, hier, suivant les filières, pour la campagne 2019/2020. Concernant d’abord les céréales, le gouvernement a tablé sur une production de 3 077 685 tonnes, soit une augmentation de 7%par rapport à l’année dernière. Il s’agit du riz (1285 203 tonnes, soit 7% de hausse), du mil (36 768 tonnes, soit 4% de hausse), du maïs (529 416 tonnes, soit 9% de hausse), du Sorgho (322 055 tonnes, soit 9% de hausse) et du fonio (4243 tonne, pour 8% de hausse). Pour ce qui est des cultures industrielles, il a été fixé un objectif de 1 623 250 tonnes, soit une hausse de 6% par rapport à l’année dernière, dont 1 580 100 tonnes pour l’arachide (une hausse de 5%), 19 000 tonnes pour le coton (26% de hausse) et 24 150 tonnes pour le sésame (- 30% de hausse). Quant aux cultures de diversification, les projections sont de 2 904 119 tonnes, soit une hausse de 24%, dont niébé (211 023 tonnes, soit 40% de hausse), manioc (1 401 139 tonnes, soit 37% de hausse), pastèque (1 291 857 tonnes, soit 10% de hausse). Enfin, les objectifs escomptés pour les cultures horticoles sont de 1 358 320 tonnes, soit une hausse de 13% par rapport à l’année dernière, dont entre autres l’oignon (468 000 tonnes, soit 8% de hausse), la pomme de terre (160 357 tonnes, soit 15% de hausse), la mangue (154 453 tonnes, soit 20% de hausse), la banane (42 000 tonnes, soit 34% de hausse) et la tomate industrielle (84 000 tonnes, soit 9% de hausse).
BESOINS DE FINANCEMENT ESTIMES A 59 606 112 500 F CFA
Pour atteindre ces objectifs, les besoins de financement sont évalués à 59 606 112 500 F CFA, ( contre 62 750 000 000 F CFA l’année dernière) , dont 21 487 937 500 F CFA pour la subvention de 135 000 tonnes d’engrais, 13 729 035 000 F CFA pour la subvention de 75 877 tonnes de semences d’arachide, 9 565 000 000 F CFA pour la subvention des semencesd’espècesdiverses,855 000 000 F CFA pour le soutien du prix aux producteurs de coton, 3 009 000 000 F FA pour le programme d’équipement du monde rural, 2 900 000 000 F FFA pour le programme spécial de relance de la filière banane, 6 500 000 000 F CFA pour les Semences de pomme de terre, 75 000 000 F CFA pour le programme micro jardins, 1 385 140 000 pour la protection phytosanitaire, 100 000 000 F CFA pour le contrôle de la qualité des intrants des produits agricoles et le suivi éco toxicologique des traitements phytosanitaires
En définitive, Ndéye Tické Ndiaye DIOP a estimé que ce programme a été jugé réaliste et réalisable par l’ensemble des acteurs et a été validé par le conseil ministériel. En ce qui concerne l’enveloppe budgétaire, le PM a instruit le ministre des Finances et de l’Agriculture de finaliser le projet de budget y afférent, qui sera examiné en conseil des ministres.