MANQUE DE LEADERSHIP DU PRESIDENT DU CONSEIL DEPARTEMENTAL DE FATICK
Le Conseil est aujourd’hui l’une des institutions les moins dynamiques de la région
Le Conseil départemental de Fatick est aujourd’hui l’une des institutions les moins dynamiques de la région de Fatick. Le manque de leadership de son président ainsi que l’analphabétisme de la majorité de ses conseillers font que l’institution tarde à prendre son envol.
Les compétences dévolues au Conseil départemental de Fatick semblent être méconnues de ses membres. La plupart d’entre eux agissent sous la dictée. Les intérêts personnels ont toujours primé sur les intérêts généraux. Conséquence : le Conseil départemental de Fatick, bien que faisant pratiquement ce que font tous les Conseils départementaux, a tout de même sa façon bien singulière de faire les choses. C’est d’ailleurs ce qui explique le fait que les quelques cadres qui siègent au conseil aient tout bonnement décidé de ne plus se présenter aux réunions. On peut entre autres citer les ministres Mbagnick Ndiaye et Aly Coto, l’ancien président du conseil régional de Fatick Coumba Ndoffène Bouna Diouf, la responsable libérale Bakhao Diongue, ainsi que la député Yaye Mané Albis … « La faiblesse du Conseil départemental de Fatick est que tous les responsables se sont retirés, laissant leurs places aux suppléants », a soutenu Mamadou Saliou Faye qui se souvient encore de la première réunion du Conseil. « Il y a eu une dame, quand on a appelé son nom, elle répétait sans cesse ‘’Makhey’’ (qui signifie : je suis ici, en sérère).
La plupart des conseillers ne sont que des figurants dans le Conseil. Seuls quelques-uns animent les débats. Les ténors ont boudé le Conseil. » Il faut dire qu’il n’y a pas photo entre le Conseil départemental de Fatick et le défunt Conseil régional, en termes de réalisation. Pour rappel, le président Oumar Sène est venu à la tête du Conseil départemental de Fatick par pur accident.
En effet, alors que l’on s’attendait à un seul candidat de Bby pour le poste de président du Conseil départemental, le parti présidentiel avait présenté deux candidats : Aly Coto Ndiaye, tête de liste majoritaire de la coalition Bby et Omar Sène élu sur la liste proportionnelle. Une prolongation, en son temps, du duel entre Mbagnick Ndiaye et son frère Woula Ndiaye. Au final, le duel a été largement remporté par l’ex-Pcr de Diaoulé qui avait récolté 36 suffrages contre 24 pour Aly Coto Ndiaye.