LE PARRAINAGE DANS TOUS SES ÉTATS
Après le top départ officiel lancé dès la distribution des fiches de collecte, le 27 août dernier, les coalitions et formations politiques ou les indépendants sont de plain-pied dans la campagne de collecte de parrainages pour leur candidat - REPORTAGE
Après le top départ officiel lancé dès la distribution des fiches de collecte par la Direction générale des élections (Dge), le 27 août dernier, les coalitions et formations politiques ou les indépendants sont de plain-pied dans la campagne de collecte de parrainages pour leur candidat. A Dakar, premier bastion électoral du pays, le départ semble officiellement lancer pour la quasi-totalité des candidats à la présidentielle. Cela, avec quelques difficultés pour certains. Ce qui est loin d’être le cas dans les régions.
DAKAR : Les candidats à l’assaut de la capitale
La réunion d’information organisée par la Direction générale des élections (Dge) le lundi 27 août dernier, avec les coordinateurs nationaux des personnes désirant se présenter à l’élection présidentielle de février 2019, constituait le démarrage officiel des opérations de collecte des parrainages. La mouvance présidentielle, qui regroupe la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) et les nouveaux venus, n’a pas perdu du temps. A peine les fiches distribuées, la majorité présidentielle a lancé le mercredi 29 septembre dernier, en grande pompe, sa campagne de parrainage du président Macky Sall. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui a présidé ladite cérémonie, au Cicad de Diamniadio, devant des centaines de personnes.
LA BATAILLE DE COLLECTEURS DE BBY
Tout en affichant un optimisme relatif au déroulement des opérations, Macky Sall et ses camarades se sont fixés un objectif qui dépasse de loin les 1% requis du fichier électoral, à savoir plus de 3 millions de parrains. Cependant, la collecte s’annonce difficile pour Bby aux Parcelles assainies. Pour cause, le nom du collecteur qui doit figurer sur la fiche de parrainage. Si d’aucuns pensent que c’est celui du coordinateur régional qui doit figurer au bas de la fiche de collecte, d’autres estiment plutôt que ce soit le nom du coordinateur de l’Unité, installé lors des législatives. En revanche, pour certains, il faut remettre les fiches aux responsables et faire d’eux des collecteurs, afin de pousser à la concurrence tous ceux qui se déclarent responsables aux Parcelles. Pour le moment, ça part dans tous les sens car dans certaines unités, le comité électoral mis sur pied lors de l’élection législative dernière ne fonctionne plus à cause de dissensions.
LE REWMI AVEC DES PROBLEMES
Du coté du parti Rewmi, on se dit «fin prêt» pour le démarrage officiel de la collecte. Joint au téléphone hier, As Babacar Gueye, chargé des élections du parti de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, informe qu’un «séminaire international» est prévu ce jour, mardi 4 septembre, à Thiès. Il indique que la rencontre qui va enregistrer aussi la participation des plénipotentiaires de la sous-région servira de cadre pour le lancement officiel de la campagne de collecte. A son avis, il sera question de débattre de la «stratégie de parrainage et du calendrier électoral». Ce qui va permettre de «décliner la stratégie d’approche», ainsi que «les objectifs que nous nous sommes fixés pour être largement au dessus de ce que la loi nous demande», clarifie-t-il. Cependant, la collecte n’est pas sans problème pour le parti d’Idrissa Seck. As Babacar Gueye reconnaît d’ailleurs que le parti rencontre «des difficultés voulues par l’Etat, avec la rétention des cartes d’électeurs des citoyens».
Au Brésil et en Argentine, il accuse le régime de n’avoir rien fait pour distribuer les cartes car, «il sait que la diaspora lui a tourné le dos». Comme autres difficultés, il dira que c’est la «non disponibilité du fichier», non sans rejeter l’argument de l’article 11 brandi pour le justifier. Pour autant, il assure que le Rewmi «n’a aucune inquiétude» pour collecter 66.840 parrains, dans la mesure où il a pu avoir 201.000 voix lors de la présidentielle de 2012.
La République des Valeurs démarre officiellement la semaine prochaine
Le mouvement politique “La République des Valeurs“ du candidat Thierno Alassane Sall est aussi sur la ligne de départ. Le parti prépare une formation de partage sur la collecte de parrainages dans les prochains jours, avant de procéder au lancement officiel de sa campagne, renseigne Adjaratou Diop Sow, coordinatrice de la cellule de communication du mouvement.
Ladite rencontre rassemblera, selon un interlocuteur, l’ensemble des représentants du parti dans les 14 régions du pays. Toutefois, le parti qui avait anticipé sur la stratégie à mettre en œuvre depuis le vote de la loi sur le parrainage, a aussi rencontré des difficultés, selon Mme Sow. Elle trouve que la contrainte majeure que rencontre le mouvement, c’est «la volonté d’un seul homme à tout gérer de façon dictatoriale», faisant allusion à l’instauration du parrainage sans le consentement de l’opposition. Pis, à son avis, les différents candidats ne partent pas à «armes égales» dans cette collecte, d’autant plus que l’opposition ne dispose pas encore du fichier électoral.
CHEIKH BAMBA DIEYE Y EST DEPUIS LA SEMAINE DERNIERE
A l’image de leurs alliés dans le Front de résistance national (Frn), le Fsd/Bj du député Cheikh Bamba Dieye a déjà démarré sa campagne. De l’avis du porte-parole du parti, Ndongo Diaw, le parti avait réuni en Comité directeur, l’ensemble des représentants régionaux et départementaux du parti, la semaine dernière, à Dakar.
Ce qui a permis, selon lui, de mettre sur pied une stratégie de collecte qui sera mise en œuvre par un comité national, à sa tête, le coordinateur national du parrainage. Il n’a pas non plus manqué de déplorer des contraintes liées aussi à l’impossibilité pour leurs militants, à Saint-Louis, Louga et Mbour, d’entrer en possession de leur carte d’identité Cedeao.
LE PDS DEMARRE LE 8 SEPTEMBRE
A l’image des autres partis et coalitions qui ont démarré leur campagne de collecte de parrainages, le Parti démocratique sénégalais (Pds) lance sa campagne le 8 septembre prochain. Dans la note parvenue à la Rédaction de Sud Quotidien hier, lundi 3 septembre, «le Pds informe l’opinion ainsi que les militantes et les militants du parti, des mouvements de soutien et des partis alliés que la campagne de collecte des parrainages de Karim Meïssa Wade démarre le 8 Septembre 2018».
Pour l’occasion, le comité directeur du parti envisage de tenir une conférence de presse. Mieux, les camarades de Karim Wade envisagent une tournée nationale à partir du 9 septembre prochain. «Le calendrier détaillé de ladite tournée sera disponible avant le lancement de la campagne», informe la note.
MBOUR : Un duel Rewmi-BBY
L a course aux parrains est lancée dans le département de Mbour et reste un exercice pas du tout facile pour tout le monde. Les formations politiques ou les candidats à la présidentielle s’investissent par mille et une voies pour trouver ou collecter les électeurs nécessaires sur des fiches. La coalition Benno Bokk Yakaar créditée d’être dans un fief tutélaire se bande les muscles pour placer la perche très haute dans le département de Mbour et se fixe un objectif de 110.000 signatures pour porter la candidature de Macky Sall. Une réunion préparatoire tenue le week-end par Ousmane Tanor Dieng a permis de préparer leurs collecteurs de parrains. Pour harmoniser ce travail et le rendre plus efficient, le maire de Nguéniène, secrétaire général du parti socialiste et non moins Président du Hcct (Haut Conseil des collectivités Territoriales) a pris l’engagement de rassembler tous les leaders de la coalition BBY et d’inviter Saliou Samb, le président du conseil départemental de Mbour et Cheikh Issa Sall, le président du mouvement Agir avec Macky pour le développement de Mbour, à une paix des braves dans l’intérêt de la réélection de leur mentor. L’exercice de collecte est visible dans le département de Mbour chez les partisans d’Idrissa Seck. Leur porteparole et responsable, très présent sur le terrain, a démarré sa collecte. Il a révélé ne pas s’arrêter aux objectifs fixés mais de le tripler, trouver trois plus de parrains dans la Petite Côte. Ahmet Sow, un de ses collecteurs soutient être parvenu à faire une collecte de 150 parrains dans la matinée d’hier. Les autres candidats et formations ne se présentent pas dans la même dynamique. L’exercice n’est pas du tout aisé pour eux. Si certains font dans les cercles familiaux ou d’amis d’autres dénoncent la politique du régime actuel ou font dans la victimisation pour trouver des parrains. Ils choisissent de dénoncer la politique de parrainage ou parlent de dossiers judiciaires en leur collant une connotation politique pour convaincre des électeurs de leur faire confiance.
SEDHIOU : BBY anime, l’opposition se cherche
L’atmosphère de campagne s’installe progressivement dans la région de Sédhiou à la pêche des signatures en perspective du scrutin présidentiel du 24 février 2019. La mouvance présidentielle s’active manifestement sur le terrain, mais à l’opposé, l’opposition fait dans la proximité et même dans le silence pour certains. L’enjeu grimpe au fur et à mesure que les échéances approchent.
La course pour le parrainage des candidats en lice à la présidence de la République est ouverte dans la région de Sédhiou à l’image de l’ensemble des collectivités territoriales du pays. De façon très manifeste, les responsables et militants de l’Alliance pour la République (APR). En réunion d’informations sur les innovations du code électoral la semaine dernière, la coordination des jeunesses républicaines (COJER) conduite par Ansou Sané a déclaré «investir l’ensemble des quartiers et villages pour informer, sensibiliser et exhorter à parrainer la candidature de Macky Sall, notre leader, compte tenu surtout des investissements en cours dans la région de Sédhiou». Par ailleurs et sous la houlette du député du département de Bounkiling et maire de Madina Wandifa, les «Apéristes» de ce département du Nord de Sédhiou ont appelé à «une mobilisation forte pour ouvrir le boulevard à Macky Sall pour un second mandat. Ce qui nous aidera à achever les chantiers en cours dans la région de Sédhiou», a déclaré Malang Sény Faty, le député maire relevant dans le même temps «les efforts de Macky Sall pour le désenclavement des régions Sud du pays via le pont de Farafégny en Gambie à près de 80% d’exécution».
L’OPPOSITION SE CHERCHE EN RANGS DISPERSÉS
Les partis de l’opposition sont faiblement représentés dans la région de Sédhiou surtout depuis la fusion des formations politiques traditionnelles bien connues dans le terroir. Il s’agit en effet du Parti Socialiste et de l’Alliance des forces du progrès. Dans cette dynamique de reconstitution se pointe le Parti démocratique sénégalais (PDS). Sankoung Sagna le maire de Oudoucar déclare être dans les dispositions pour redorer le blason du parti de Me Abdoulaye Wade dans la région. L’image du candidat déclaré du PDS Karim Meïssa Wade plane également dans la capitale du Pakao avec surtout Vieux Souleymane Traoré en constance mobilisation de ses militants à la base. Tant bien que mal certes mais d’autres formations politiques s’organisent timidement au travers des réunions et visites à domicile dans le sillage du parrainage. Nous pouvons citer le Rewmi, And Jëff de Diop Decroix, la LD débout, le Pastef, le Grand Parti et l’UCS. Quant au mouvement dénommé Regard Différent pour un Développement Durable (R3D), son président Alioune N’diaye a sillonné une bonne partie des collectivités territoriales des régions de Sédhiou, Ziguinchor et Kolda et promet de revenir sur ses pas pour battre campagne contre le président Macky Sall même si dans ses speechs il ne cesse de louer la gouvernance du chef de l’Etat.
KOLDA : Silence, on collecte !
Collecte de signature dans le calme pour instant. Trahissant un travail intense sur le terrain chacun avec sa stratégie pour empêcher les sabotages et autres erreurs sur un terrain glissant qui fera beaucoup de dégâts. Faire signer des illettrés sans aucun sou. Explication. Aucun parti ne veut faire du bruit pour l’instant dans le processus de parrainages dans le Fouladou. Travailler loin du bruit semble être la stratégie. Exception notable du BBY qui prévoit le lancement de la campagne ce mardi à 10 heures à l’hôtel de ville de Kolda. Sous la houlette de Elhadji Abdoulaye Bibi Baldé, BBY entend se fixer une fourchette comme la Cojer locale qui, elle prévoit 70.000 parrains pour le candidat Macky Sall. L’ambiance est garantie pour cette rencontre. Et les différents responsables qui sont présents à cette période de fête et de vacances chacun veut faire plus et se montrer. Ici, la certitude avec plus de 20.000 signatures sont assurées. A côté, il y a le PDS qui tarde aussi à allumer sa machine. La préoccupation semble être ailleurs : comment faire valider la candidature de Karim Wade ? Un sit-in est prévu, dans ce sens, ce mardi matin à la préfecture de Kolda. D’autres militants qui ont le même problème que le PDS, les partisans de Khalifa Sall, ont déjà plusieurs centaines de parrains. Mais là aussi, il est demandé de ne pas encore communiquer. Sur le terrain, le travail des partisans de Aguibou Soumaré aussi est perceptible. Surtout dans le département de Médina Yéro Foulah ou il a des représentants actifs. Autres candidats dont les responsables sont très présents sur le terrain ceux de Abdoulaye Baldé de l’UCS. En effet, le maire de Ziguinchor est considéré souvent comme un fils du Fouladou et a beaucoup de soutiens au sein des populations. Richard Chaby Harrys responsable de ce parti se fixe un minimum de 10.000 signatures à Kolda. Et le travail de collecte a démarré. Le Fouladou n’est pas non plus épargné par le phénomène Sonko. Des séances de formations pour les différents responsables sont menées loin de la presse. Ses partisans affichent une grande confiance de réunir plus que 20. 000 signatures pour le candidat de PASTEF. Ismeala Diallo, sur le terrain après la réunion de partage, pense lui, au combat durant la campagne présidentielle. Il soutient que le parrainage de son leader est pratiquement acquis surtout chez les jeunes que Sonko ne laisse pas indifférents.
KAOLACK, FATICK, KAFFRINE : Bon début et timide déroulement
L ancée sur l’ensemble des circonscriptions du pays, il y a quelques jours, la campagne pour le parrainage des candidats à la présidentielle de 2019 se déroule normalement sans incidents dans le centre du pays. C’est du reste le peu qu’on a pu constater dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick où certains candidats commencent à investir le terrain. Mais de manière timide ou discrète car, malgré la pléthore de candidatures déclarées à la presse, peu de protagonistes sont encore présents sur le terrain pour assouplir cette contrainte et amasser le maximum de parrains demandés. Même si des candidats comme Malick Gakou du Grand Parti, Mame Adama Guèye du mouvement «Senegal Bou Bess», Idrissa Seck de Rewmi ou Ousmane Sonko de Pastëf se livrent encore à de telles opérations de routine, une population de plus de 90 candidats peinent toujours à trouver leurs repères dans ce parrainage. Autrement dit, frapper à la porte d’un citoyen quelconque et lui solliciter son parrainage. C’est l’exemple des candidats de partis nouvellement constitués et qui n’ont même pas encore fini leur phase de structuration pour se lancer à la conquête du pouvoir. C’est plutôt au sein de la coalition présidentielle que l’on a repéré, le peu de mouvements dans cette présente phase de la présidentielle. Il faut cependant préciser qu’avant même le démarrage officiel des opérations du parrainage, les partis regroupés autour de la coalition «Benno Bokk Yaakar» (Bby) avaient déjà constitué la liste de leurs militants et attendaient impatiemment la mise à disposition des fiches de parrains pour ensuite les remplir. Toutefois, à travers d’interminables assemblées, les partis politiques ou coalitions de partis poursuivent la formation de leurs membres afin de faire éviter le surgissement de certains incidents liés à l’achat de consciences des électeurs et d’autres aspects à respecter dans le remplissage des fiches.
L’EQUATION DE LA MASSIFICATION REDUIT LES CHANCES DES NOUVEAUX PARTIS
Malgré qu’il soit une banale affaire pour les partis réputés les plus représentatifs du pays, le fait de décrocher 1% des électeurs sénégalais ou à défaut 0,8 des inscrits sur le fichier électoral constitue un sérieux défi pour les candidats des organisations politiques nouvellement constituées. Ces partis qui n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque structuration pour disposer sur le terrain de véritables représentants locaux ont perdu cette bataille. Car, sans répondant local ou un leader qui est connu de tous, ces formations politiques connaîtront un sérieux problème de collecte surtout dans les villages où l’opposition peine à accéder.
BENNO ETALE SA STRATEGIE
Puis que dans la loi sur le parrainage, le nombre de parrains pour un candidat n’est pas limité et que chaque candidat a le droit d’aller même au-delà du nombre fixé par la loi électorale, les partisans du président sortant souhaitent présenter chacun le plus grand nombre de parrains. Histoire de montrer leurs capacités de mobilisation et annoncer indirectement la couleur de leurs performances politiques pour la prochaine présidentielle. Par conséquent, ce phénomène est le point de peser lourdement sur la balance de l’opposition dans les opérations de collecte et beaucoup d’observateurs craignent que cela augure des lendemains sombres au sein des partis et coalitions peu représentatifs. Ainsi, trouvant que la plupart des électeurs sénégalais sont analphabètes, les proMacky poursuivent inlassablement leurs processus de formation, mais sans grande conviction que les militants maîtriseront toutes les facettes du parrainage. Et pour pallier à ce défi majeur et faire éviter d’éventuelles annulations de listes, les responsables du camp présidentiel ont tout bonnement instruit leurs militants de ne jamais parrainer un candidat sans consulter au préalable le responsable le plus proche.
ZIGUINCHOR : La bataille de collecte de signatures lancée sur fond d’objectifs parfois «démesurés»
C’est déjà la grande effervescence dans les états majors politiques à Ziguinchor. Les candidats ont enclenché les opérations de charme pour convaincre les populations à les parrainer en vue de la Présidentielle 2019. Chacun y va de sa stratégie dans cette campagne de collecte entamée à Ziguinchor sur fond d’objectifs parfois «démesurés» déclinés par certains candidats. La bataille pour la collecte des signatures s’annonce rude dans cette région de Ziguinchor où sont originaires certains des candidats déclarés à cette présidentielle.
C’est déjà l’effervescence dans les états-majors politiques à Ziguinchor. Chaque candidat y va de sa stratégie. Les partisans du Président Macky Sall qui ont sonné le rappel des troupes le weekend dernier ont mis leur machine en branle. 37.207 signatures ! C’est l’objectif assigné aux responsables de la coalition Benno Book Yaakar dans le département de Ziguinchor. Un pari qu’ils (les partisans de Macky Sall) comptent relever et même dépasser si l’on en croit le patron de l’APR à Ziguinchor, Benoit Sambou par ailleurs, Président du Haut Conseil du Dialogue des Territoires qui peut déjà compter sur les taximen qui ont donné le ton ce dimanche en récupérant les premières fiches. «Les taximen de Ziguinchor à travers leur regroupement sont les premiers à parrainer le Président Sall en apposant les premières signatures sur les fiches de parrainage» s’est réjoui Benoit Sambou qui signale qu’ils se sont fixés l’objectif de 27.145 signatures rien que pour la commune de Ziguinchor. Une ville qui sera âprement disputée surtout que certains candidats déclarés à cette présidentielle y ont des attaches. A l’image du député maire Abdoulaye Baldé dont les partisans ont lancé les opérations depuis quelques jours. Ils ont enclenché des portes à portes pour requérir 25.000 signatures dans la commune de Ziguinchor et misent entre 40.000 et 50.000 signatures dans le département de Ziguinchor. «Nous n’avons pas, comme certains, lancé le processus de façon officielle mais on a démarré la collecte des signatures» a confié le responsable des jeunesses Centristes de Ziguinchor, Mamadou Lamine Dia. Et le candidat Abdoulaye Baldé au cours d’une émission «Heure de vérité» sur les ondes de SudFM Ziguinchor avait déclaré tabler sur plus de 80.000 signatures pour dit–il, «sécuriser son parrainage». Les partisans d’Ousmane Sonko, ne sont pas en reste dans cette course à la collecte de signatures. Ils se disent également déterminés à faire le maximum dans la région natal de leur candidat. Quid des «Rewmistes» d’Idrissa Seck ? Ils n’ont pas perdu de temps pour sonner la mobilisation et enclencher le processus de collecte qui va crescendo dans la région Sud où la bataille sera rude entre le candidat Macky Sall, les autres candidats déclarés à cette présidentielle 2019 et ceux originaires de la région comme Abdoulaye Baldé, Ousmane Sonko, Pierre Goudiaby «ATEPA» qui projettent, tous, de glaner le maximum de parrains. Reste à savoir qui seront capables de réussir le pari de collecter au moins 2000 signatures dévolues à chacun des sept régions choisies par le candidat pour le parrainage.
SAINT-LOUIS : Plusieurs formations politiques sur le terrain
De la détermination, de l’engagement et de la motivation. En voilà des sentiments qui sont notés présentement chez les responsables des différentes formations politiques que comptent la région ou le département de Saint-Louis. Des partis au pouvoir à ceux de l’opposition, nombreux sont ceux dont les responsables sont déjà sur le terrain à la conquête de parrains. C’est le cas d’ailleurs, pour la Coalition Benno Bokk Yaakar où les responsables ont déjà redynamisé leurs comités électoraux avec des collecteurs établis au niveau de chaque quartier pour se charger du travail. Ainsi, au niveau du Département de Saint-Louis, le Benno Bokk Yaakar se fixe pour objectif d’avoir 63000 parrains dont 43300 pour la seule commune de Saint-Louis et le reste à recueillir au niveau des quatre autres communes de ce département. Et selon la 1ère adjointe au maire de Saint-Louis et membre du BBY, Aïda Maye Dieng, ce sont des portes à portes qui sont effectuées avec la contribution de tous les partis mais aussi des séances de formation pour informer leurs militants afin qu’il n’y ait pas de doublons dans leurs choix de parrainer leur candidat Macky Sall. Un engagement noté également chez les responsables des autres formations politiques notamment celles de l’opposition. C’est la cas ainsi pour le Rewmi qui révèle être déjà sur le terrain avec pour objectif de collecter 1000 à 1500 parrains au niveau du département de Saint-Louis. Et le coordonnateur départemental du Rewmi Dr Abdoulaye Ndoye de préciser “qu’ils ont été toujours contre cette loi sur le parrainage mais qu’ils sont obligés de faire avec car, n’ayant pas le choix”. Idem aussi pour le parti de l’Union Centriste du Sénégal (UCS) d’Abdoulaye Baldé. Ses représentants à Saint-Louis révèlent aussi être déjà sur le terrain où ils effectuent des portes à portes et des visites aux militants à la collecte de parrains. 3000 signatures sont visées par les centristes au niveau de la région. À en croire d’ailleurs Ndeye Aminata Sy, l’une des responsables de l’UCS à SaintLouis, des séances de discussions sont également organisées en vue de mieux informer leurs militants sur le parrainage et les modalités de celui-ci afin d’éviter des doublons lors de la collecte. Une collecte qui également est en train d’être effectuée par les partisans d’Ousmane Sonko du Pastef/Les Patriotes. Selon le coordonnateur de ce parti à Saint-Louis, Pape Niang Gueye, la collecte de parrains a été entamée avanthier suite à une visite de leur coordonnateur national. “Nous n’avons pas de limites concernant nos objectifs mais nous visons le maximum possible de parrains avec des résultats qui dépasseront de loin toutes nos prévisions. Car nous comptons conquérir la présidentielle”, soutient le patriote Pape Niang Gueye. Toutefois, les Libéraux, eux, envisagent de lancer officiellement le 08 septembre prochain le démarrage de leur collecte de parrains. Selon les responsables du PDS à Saint-Louis, cela sera suivi d’une tournée dans les 45 départements du pays pour collecter des parrains en faveur de leur candidat Karim Wade. “Nous n’allons toutefois pas tomber dans le piège des chiffres posé par le candidat Macky Sall qui se fixe d’obtenir quelques 3 millions de parrains”, martèle Djibril Sakho du comité directeur du parti démocratique sénégalais.