LE PDS ET SES ALLIÉS VONT PERTURBER LA PLÉNIÈRE DE LA SEMAINE PROCHAINE
Bataille pour le contrôle du groupe parlementaire de l’opposition
Le Pds et ses alliés préparent leur journée du 23 juin bis. Au cours d’une conférence de presse hier, le Cadre de concertation de l’opposition a invité les populations à investir l’Assemblée nationale le 25 novembre prochain pour perturber les travaux de plénière. Une initiative qui vise à mettre la pression sur le Bureau de l’Hémicycle, pour obtenir la reconnaissance du groupe parlementaire du Pds et alliés.
Le Cadre de concertation de l’opposition (C2o) accentue la pression pour la reconnaissance de son groupe parlementaire au détriment de Modou Diagne Fada. Face à la presse hier au Centre socioculturel de Fass, cette entité regroupant les partis Rewmi, Pds, Aj/ Pads, Bokk gis gis, Fsd/bj a décidé de perturber les travaux de la prochaine plénière de l’Assemblée nationale prévue mercredi prochain. Dans cette lutte, le C2o n’entend pas faire cavalier seul.
Ainsi, comme pour refaire le coup de l’opposition, le 23 juin 2011, Decroix et cie invitent le peuple à se masser devant la place Soweto pour le triomphe du «vrai sur le faux». Vice-président de Rewmi, Déthié Fall, a lu ce qui suit : «Considérant que la lutte des députés à l’Assemblée nationale est liée de manière ombilicale à celles de toutes les couches du peuple pour un mieux-être, l’opposition invite tous les Sénégalais à la plénière qui doit se tenir à l’Assemblée nationale le 25 novembre 2015 à 10 heures.»
Cette mobilisation, le C2o compte la mettre sous le signe du respect des libertés de l’opposition. Ainsi, dit-il, le 25 prochain sera un baromètre pour savoir si le Sénégal est encore un pays libre. «Il y a des atteintes graves aux libertés dans ce pays. Les Sénégalais seront debout pour s’opposer au recul de ces libertés et de la démocratie», a déclaré Mamadou Diop Decroix, le Secrétaire général d’Aj/Pads.
Dans la même logique, le coordonnateur du Pds s’est empressé de préciser que l’opposition ne vise pas le «blocage» de l’Assemblée nationale mais plutôt «le rétablissement de l’opposition dans ses droits». Dans la foulée, il se désole de la sourde oreille que leur opposerait le président de l’institution parlementaire, Moustapha Niasse. «Nous avons eu à démontrer au président de l’Assemblée nationale que nous sommes majoritaires. Nous avons, par le biais d’un huissier, fait constater que notre majorité est là, Mais le pouvoir est décidé à refuser un groupe parlementaire», s’est désolé le numéro 2 du Pds.
«Le groupe de Fada ne peut pas compter plus de 5 députés»
Sur ce point de vue, Déthié Fall indexe clairement le chef de l’Etat, Macky Sall, comme étant derrière l’échec de la mise en place du groupe parlementaire du Pds et de ses alliés. «Nous constatons un recul démocratique dans notre pays, marqué par la volonté du président de la République de disposer d’une Assemblée nationale monocolore», a tempêté le Rewmiste.
Malgré cela, Mamadou Diop Decroix s’est déclaré sûr que l’opposition obtiendra gain de cause dans cette lutte. «Notre combat sera couronné de succès. Nous le mènerons jusqu’à la victoire finale. Nous allons nous battre jusqu’à ce que l’Assemblée redevienne un espace de liberté, de démocratie où le pluralisme sera respecté», at-il promis d’un ton déterminé.
Par ailleurs, Oumar Sarr a profité de cette rencontre pour s’en prendre vertement à Modou Diagne qui, selon lui, verse dans du faux. «Le groupe de Fada ne peut pas compter plus de 5 personnes. Il interprète faussement la loi. Il dit que même s’il se retrouvait avec un seul député, son groupe continuerait à exister. C’est complètement faux !»