LE PDS LISTE SES EXIGENCES
APPEL AU DIALOGUE DU CHEF DE L’ETAT
L’appel au dialogue lancé par Macky Sall à l’occasion de la fête de tabaski risque de ne pas trouver d’échos favorables auprès du pds. Dans un document parvenu à « L’As », Oumar Sarr et cie égrènent un chapelet de griefs contre le régime avant de lister des exigences pour la reprise du dialogue.
Le dialogue politique voulu par Macky Sall risque de se tenir sans le Pds, leader de l’opposition, du moins d’après les exigences contenues dans le document signé par le Pds et dont «L’As» détient une copie. Les libéraux, qui ont réagi à l’appel de Macky Sall après la prière de Tabaski, ont avant tout listé une kyrielle de griefs contre le régime.
Dans le document, Oumar Sarr et Cie s’en prennent au ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo qu’ils accusent d’être à l’origine des nombreux manquements notés dans le processus électoral. «L’opposition, qui a récusé l’actuel ministre de l’Intérieur, ne cesse d’exiger la nomination d’une personnalité neutre et de consensus au ministère en charge des élections. Le sabotage lors du dernier scrutin législatif, sous-tendu par une volonté manifeste d’écarter plus de deux millions de citoyens pour s’assurer une improbable victoire constitue la preuve manifeste qu’il n’est pas possible d’être juge et partie et qu’il est impératif de désigner une personnalité consensuelle au ministère de l’intérieur», déplorent-ils dans le texte.
Poursuivant, Abdoulaye Wade et ses «frères» fustigent également l’attitude du président de la République qui a décidé de ne pas appliquer la Constitution en refusant de définir le statut de l’opposition, ses droits ainsi que ceux de celui qui en est le chef, affirment-ils. Toutefois, les responsables du Pds ne ferment pas entièrement la porte à un éventuel dialogue. «Il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter sur les questions essentielles de notre démocratie sans au préalable : l’audit indépendant du fichier électoral sous la supervision de l’Union Africaine, des Etats-Unis et de l’Union Européenne de sorte que tous les Sénégalais qui le désirent soient inscrits sur les listes électorales et entrent en possession de leurs cartes d’électeur contenant des énonciations.
Mais aussi, la mise en place d’un vrai organe indépendant de supervision et de contrôle du processus électoral en lieu et place de la Cena qui a perdu toute crédibilité et qui est devenue un simple supplétif du gouvernement et un Conseil constitutionnel capable de neutralité et dont au moins un ou deux membres seront désignés par le chef de l’opposition. Et enfin, la désignation à la tête de la Cour suprême des magistrats neutres, indépendants et d’une moralité irréprochable et qui ne sont pas les bras armés de l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir politique de Macky Sall », indiquent les libéraux dans le communiqué