LE PDS SAISIT L'ASSEMBLÉE D'UNE DEMANDE DE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Les libéraux dénoncent les "nombreuses irrégularités ayant entaché le processus électoral" et réclament un délai de six mois pour corriger les failles du système, en installant une "nouvelle configuration impartiale au sein du Conseil constitutionnel"
Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, proche du Parti démocratique sénégalais (PDS), a annoncé avoir déposé ce 2 février une proposition de loi visant à reporter l'élection présidentielle prévue le 25 février prochain. Cette initiative fait écho aux demandes des fédérations du PDS, parti de l'opposant historique Abdoulaye Wade, ainsi que de leurs alliés et de "millions de Sénégalais", selon le communiqué.
"Notre démocratie et nos institutions ont été complètement discréditées par la récente décision inacceptable et arbitraire d'un conseil constitutionnel sujet à soupçon", déclarent les parlementaires. Ils dénoncent également les "nombreux incidents et contestations qui ont faussé le processus électoral", mettant en cause la gestion des parrainages et du fichier électoral, ainsi que "l'élimination arbitraire de candidats".
Le groupe estime qu'un report est "impératif" afin de "corriger toutes les défaillances du Conseil constitutionnel et instaurer des conditions garantissant la tenue d'une élection présidentielle inclusive, libre et démocratique". Il propose un délai maximal de six mois, le temps de mettre en place un nouveau Conseil constitutionnel "véritablement impartial".
Karim Wade, fils d'Abdoulaye Wade et candidat invalidé du PDS, a apporté son soutien "sans réserve" à cette proposition lors d'une déclaration. Il assure que le parti privilégiera "la résistance démocratique et pacifique" plutôt que la violence pour faire valoir ses revendications, à l'image de son père.