LE PLAN ANTI-MACKY
Cohabitation à l'Assemblée nationale, pluralité des candidatures à la prochaine présidentielle et unité en cas de second tour...
Cohabitation à l'Assemblée nationale, «pluralité contrôlée des candidatures» au premier tour de la prochaine présidentielle, si celle-ci se tient en 2017, avant l'unité pour le second tour derrière le candidat de l'opposition le mieux placé... Les partis réunis au sein du Cadre de concertation de l’opposition (Pds, Rewmi, Bokk Gis Gis, Ucs, Fsd-Bj, And Jef version Decroix) auraient fini de déterminer leur plan contre Macky Sall et son pouvoir.
Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, l'opposition sénégalaise a déjà défini sa stratégie en vue des prochaines échéances électorales. Le Cadre de concertation qui regroupe certains partis phares opposés à Macky Sall dont le Parti démocratique sénégalais de Me Abdoulaye Wade (Pds), Rewmi d’Idrissa Seck, la Convergence démocratique Bokk Gis Gis de Pape Diop, l’Union centriste du Sénégal d’Abdoulaye Baldé (Ucs), le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno-Jubbo de Cheikh bamba Dièye (Fsd-Bj), et autre And-Jef de Mamadou Diop Decroix, se serait accordé sur la conduite à suivre pour faire face à l’actuel locataire du palais présidentiel.
Il s’agirait selon Jeune Afrique de présenter une liste unique aux législatives de 2017 afin d’obtenir une majorité à l’Assemblée et d’«imposer une cohabitation à Macky Sall». Une telle démarché n’est toutefois envisagée pour l’opposition qu’au cas où le mandat présidentiel serait maintenu jusqu’en 2019.
Si par contre l’élection présidentielle se tenait en 2017, autrement dit si la réduction du mandat présidentiel était définitivement entérinée par référendum en mai prochain, comme l’a annoncé Macky Sall lui-même, le Cadre de concertation des leaders de l’opposition opterait pour une «pluralité contrôlée de candidatures». Selon Jeune Afrique, l’objectif poursuivi à travers se schéma serait de mettre Macky Sall en ballottage en présentant des candidats susceptibles de faire le plein dans les principaux réservoirs de voix du pays. Avec notamment la Casamance, l’axe Dakar-Touba, les grandes villes du Nord (Saint-Louis, Louga...).
En cas de succès, relève Jeune Afrique, les opposants se rallieraient à leur représentant qualifié pour le second tour afin de battre Macky Sall. Information avérée ou météo politique ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’hebdomadaire d’informations générales sur l’Afrique traite dans son dernier numéro d’un sujet cloisonné et verrouillé par les leaders du Cadre de concertation de l’opposition qui ont toujours cultivé le clair-obscur dans leur stratégie pour les prochaines échéances électorales.