ISMAÏLA MADIOR FALL RENFILE SA ROBE
Invité de l’émission Opinion sur Walf Tv, l'ancien ministre a fait savoir que le nouveau régime sur l’état d’urgence et à l’état de siège élargi aux catastrophes naturelles ou sanitaires est beaucoup plus «soft»
Invité de l’émission Opinion sur Walf Tv hier, dimanche 31 janvier, le ministre d’Etat auprès du Président de la République, Pr Ismaila Madior Fall a fait savoir que le nouveau régime sur l’état d’urgence et à l’état de siège élargi aux catastrophes naturelles ou sanitaires est beaucoup plus «soft». Selon lui, il n’y a pas de raisons à s’inquiéter parce que «le périmètre est bien circonscrit». L’ancien ministre de la Justice s’est aussi prononcé sur le projet de suppression des villes et la tenue des élections locales.
«La loi sur les catastrophes naturelles ou sanitaires, c’était juste pour permettre à l’Exécutif de pouvoir, dans la célérité, faire face à une menace qui est nouvelle à savoir la gestion d’une maladie, une catastrophe naturelle sans aller à l’Assemblée nationale». Ce sont les propos du ministre d’Etat auprès du Président de la République, Pr Ismaila Madior Fall. Il était l’invité de l’émission Opinion sur Walf Tv hier, dimanche 31 janvier.
Selon l’ancien ministre de la Justice, la nouvelle loi vient combler un vide juridique. Pour cause, a-t-il dit, «le Sénégal avait juste des instruments de lutte en cas de menaces sécuritaires mais on n’avait pas d’instruments appropriés». Le ministre d’Etat auprès du Président de la République a aussi précisé que la nouvelle loi n’a rien de politique. «Il n’y a aucune possibilité de penser à des raisons politiques parce que le périmètre est bien circonscrit, en cas de survenance d’une catastrophe naturelle ou sanitaire. En dehors ces genres de situation, on ne peut pas appliquer cette loi. Cette loi est beaucoup restrictive que la loi sur l’état d’urgence est large», a-t-il souligné.
Concernant le projet de suppression des villes, Pr Ismaila Madior Fall consiste à poursuivre la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation. «Il s’agit de parachever ou de continuer la réforme qui a été initiée en 2013 par la Président de la République, l’Acte 3 de la décentralisation. Au moment où on faisait la réforme, la date des élections est tombée, 2014. Il a dit de ne pas reporter les élections locales. On a fait les élections locales et on a dit dans ce cas, on va mettre en œuvre une partie de la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation, l’autre partie après les élections. Donc là, il s’agit de mettre en œuvre la phase 2», a expliqué Pr Ismaila Madior Fall.
«LE SOUHAIT DE MACKY SALL EST DE TENIR LES ELECTIONS LOCALES EN 2021»
Sur la tenue des locales, l’ancien ministre de la Justice dira : «le souhait du Président, c’est de ne pas sortir de l’année 2021. Mais après, si on audite le fichier électoral, on fait l’évaluation du processus, il faut ouvrir une période de révision exceptionnelle des listes électorales. Il faut intégrer les nouveaux inscrits. Il faut souhaiter que tout ça ne nous fasse pas sortir de 2021».
PR ISMAILA MADIOR FALL SUR LA QUESTION DU 3E MANDAT PRESIDENTIEL : «Je voudrais respecter la directive présidentielle qui consiste à ne pas alimenter la polémique»
«Je voudrais respecter la directive présidentielle qui consiste à ne pas alimenter la polémique». C’est la réponse du Pr Ismaila Madior Fall sur le débat sur le troisième mandat du Président de la République. «Le Président de la République a dit : vous êtes mes collaborateurs. J’aurais souhaité sur cette question que vous ne vous s’exprimez pas parce que si vous vous exprimez, ça entraine des polémiques alors qu’actuellement, le temps est au travail. Le moment venu, je me prononcerai sur la question. Pour l’instant, n’acceptez-vous pas d’être distraits. L’élection présidentielle, c’est dans quatre ans. Ne contribuez pas à alimenter les polémiques inutiles. Le moment venu, le Président a dit lui-même se prononcera, moi aussi, le moment venu, je me prononcerai », estime le ministre d’Etat. Rappelons toutefois que Pr Ismaila Madior Fall avait clairement déclaré que le mandat en cours «c’est le deuxième et le dernier mandat du Chef de l’Etat» en insistant plus de trois fois sur «nul ne peut faire plus de deux mandats successifs».